Les Hommes du zoo
112 pages
Français

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Les Hommes du zoo , livre ebook

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Description

• Enfin, un livre écrit contre les hommes, tout contre! Dans le ton mordant d’Annie, sa narratrice, qui a vingt ans et toutes ses dents...
• Un style vif, sensible et humoristique. Le nouveau roman de Marc Fisher fera les délices de nombreux lecteurs, ceux qui ont aimé Mariage à Hollywood, Le Psychiatre et Le Livre de ma femme, mais aussi de bien d’autres qui découvriront une verve nouvelle et une grande justesse dans ce tableau de la vie urbaine d’aujourd’hui.
Les femmes en ont ici long à dire au sujet des hommes de leur vie. Sur les hommes du zoo.
Qui sont trop souvent comme des animaux. Des porcs. Des paons. Des serpents! Qui leur ont brisé le cœur. Qui n’ont pas voulu s’engager. Qui les ont trompées. Qui ne savent pas être romantiques comme elles aimeraient qu’ils le soient.
Les Hommes du zoo ou la nouvelle école des femmes. Où l’on se débat pour trouver l’amour véritable. Annie, 21 ans, étudiante aux H.E.C. et barmaid au Bled Café, tout comme une de ses colocs, Kim, 27 ans, et Louise, 34 ans, avocate, apprennent à faire leurs armes dans l’éternelle guerre. Tout en continuant de croire au vrai, au grand, à l’attachement le plus romantique, celui qui donne des frissons et un sens à la vie.
L’histoire débute alors qu’Annie est révoltée. On le serait à moins. Sa mère, abandonnée par son mari pour une très jeune femme, a voulu se suicider par désespoir. Quant à son ancien ami, il l’a déçue. Elle veut croire encore au grand refrain, mais n’est pas prête à chanter avec le premier venu. D’autant que ceux qui la draguent au Bled Café ne lui inspirent pas des sentiments très édifiants.
Quel tourbillon! Sa mère guérira-t-elle de son chagrin et refera-t-elle sa vie... avec le beau médecin qui la soigne et semble vouloir lui prodiguer des soins plus intimes? Louise finira-t-elle par convaincre son ami, manipulateur et fuyant, de lui faire un enfant — ou cédera-t-elle à l’avocat de son bureau qui lui envoie toutes les semaines une gerbe de roses? Kim finira-t-elle par trouver un homme qui l’aime sincèrement et qui ne la plaque pas après la première nuit? Et Annie elle-même, saura-t-elle séparer le bon grain de l’ivraie et trouver parmi les hommes du zoo celui qui l’aimera sincèrement ?
Voici quatre femmes attachantes qui vont de surprise en surprise. Voilà du roman, du vrai, que l’on aime!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764415658
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Le Millionnaire, roman,
Montréal, Éditions Québec Amérique, 1997.
 
Le Livre de ma femme, roman,
Montréal, Éditions Québec Amérique, 1997.
 
Le Golfeur et le Millionnaire, roman,
Montréal, Éditions Québec Amérique, 1996.
 
Le Psychiatre, roman,
Montréal, Éditions Québec Amérique, 1995.
 
 
À paraître chez le même éditeur
 
Le Cadeau du Millionnaire

Données de catalogage avant publication (Canada)
 
Fisher, Marc, 1953 –
Les hommes du zoo
9782764415658
1. Titre.
 
PS8581.O24H65 1998 C843’.54 C98-940990-2 PS9581.O24H65 1998 PQ3919.2.P64H65 1998
 
 
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada.


Le Conseil des Arts The Canada Council du Canada for the Arts
 
Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.


Il est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
 
 
©1998 ÉDITIONS QUÉBEC AMÉRIQUE INC.
www.quebec-amerique.com
 
 
Dépôt légal : 3 e trimestre 1998 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
 
Mise en pages : Julie Dubuc
Sommaire
Du même auteur Page de titre Page de Copyright Dedicace 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 LES HOMMES DU ZOO
À Jacques Allard, à qui, véritablement, je dois la manière de ce roman.
 
 
Et à Henri Tranquille, vénérable homme de lettres, à qui je dois l’euphonique titre de cet ouvrage.
 
 
Avec ma reconnaissance profonde à tous deux.
 
M.F.
1
C’est ainsi que tout a commencé. C’est d’ailleurs ainsi que tout aurait pu finir. Je revenais de l’université – j’ai presque envie de dire de l’école, parce que j’avais le cœur en fête comme une écolière. Je venais de passer un examen dans une matière hyper chiante, donné par un prof hyper chiant. Qui m’en voulait. Parce qu’il m’aimait. Supposément. Et moi, non, franchement, je n’étais pas capable. Même pas de lui sourire.
Je sais bien que c’est la personnalité qui compte, et qu’on ne voit vraiment qu’avec les yeux du cœur ou un truc du genre, mais qu’il vienne se le taper, Saint-Ex, mon prof de stat, qu’on sent venir à dix mètres, et ce n’est pas grâce aux vertus de son parfum ! Colgate, il n’a pas encore découvert, même si, les filles et moi, on lui a fait le coup de lui en laisser un tube dans son bureau, tout bien emballé avec du papier de fantaisie et une note à double sens : « Tu me fais saliver, mon gros cochon ! » Il a dû penser que c’était une pauvre conne qui craquait enfin pour lui !
Non, il ne me plaisait pas, parce que premièrement, moi, je les aime grands. Je sais que c’est superficiel, mais, malgré les progrès de la science, c’est quand même encore avec leur body qu’on couche, les mecs, et lui il était plutôt du genre nain, et ce n’était pas ses talons de cinq centimètres qui faisaient la différence. Il lui aurait fallu en plus un faux derrière, comme les belles d’autrefois, parce que moi, les fesses des hommes, je les aime bien musclées et plutôt hautes, et lui, il les avait basses et plates. Et puis, surtout, je n’aimais pas la manière dont il me regardait. Comme en pièces détachées. Et ses pièces de choix, moi, je ne les trouvais pas très romantiques.
Il avait développé une fixation sur mes seins, et lorsqu’il baissait les yeux, en me parlant, ce n’était pas par pudeur romantique. Bien au contraire. Mes seins. Qui, contrairement à ses fesses, sont plutôt hauts et ronds. Et que, pourtant, je ne mets pas en évidence. En tout cas à l’université. Je ne veux pas attirer les hommes pour les mauvaises raisons.
Au moins si, comme preuve de son amour de vieux con, Quasimodo n’avait regardé que moi. Mais non, il regardait toutes les autres. Mais enfin ce serait une longue histoire. Et un peu dégueulasse. Parce qu’en plus il était marié. Je la plains, sa pauvre légitime : non seulement il n’est pas joli, et il a une haleine de cadavre – whatever it is! – mais en plus il se prend pour Casanova.
Ce qui compte, c’est que j’étais contente qu’il n’ait pu me recaler même si je lui avais dit non. Alors je me pressais de rentrer à la maison – je dis encore «à la maison » même si j’ai pris un « appart » avec deux copines – pour annoncer la bonne nouvelle à ma mère. Qui, la veille, parce que j’étais trop nerveuse, avait passé toute la soirée – presque toute la nuit – à s’occuper full de moi. Elle est comme ça : un signe de moi, et elle débarque à l’appart, non seulement avec quarante-trois sacs d’épicerie, mais avec des plats tout cuisinés, des gallons de sirop Lambert, au cas où j’aurais le rhume, des aspirines, parce que j’ai souvent mal à la tête et que je ne sais jamais où j’ai foutu mon flacon.
Alors j’étais contente. Doublement en fait. Parce que c’était aussi l’anniversaire de maman. Elle, elle était moins exubérante que moi. Quarante-cinq ans, elle trouvait ça moche. Je ne pigeais pas : elle ne les faisait pas, ses quarante-cinq piges. Elle m’a dit : « Quand tu les auras, tu comprendras. En attendant, crois-moi sur parole, quarante-cinq ans, ce n’est pas un événement heureux dans la vie d’une femme. » Malgré tout, je ne comprenais pas. Il faut dire qu’il me reste vingt-quatre ans avant d’avoir quarante-cinq ans : je n’ai que vingt et un ans. Et, je m’en rends compte maintenant, il y avait des choses que je ne savais pas.
Moi, ma mère, je lui aurais donné plutôt trente-sept ou trente-huit ans. Mes copines aussi, qui étaient toutes jalouses de moi, parce que j’avais une mère qui avait l’air si jeune. Et qui était si flyée . Souvent déguisée en princesse, en comtesse, en grande amoureuse du temps passé ou en sorcière à chapeau pointu, elle me déclamait des répliques de tragédie, me lisait à voix haute les grands auteurs en mimant les scènes d’amour – le grand, de préférence – parce qu’elle avait fait du théâtre, quand elle était jeune, avant de rencontrer mon père. Après, ça s’est gâché. Il aimait mieux qu’elle soit secrétaire : les planches, ça n’apporte pas de pain sur la planche !
Je lui avais acheté full cadeaux. Des fleurs d’abord. Au cas où mon père, qui est toujours parti – et pas à cause du pot , il est bien trop straight ! – oublierait de lui en acheter. Et puis une vieille édition de Phèdre , une de ses pièces préférées. Un vase aussi. Elle les collectionne. C’est un de ses dadas. Je suis rentrée – j’ai encore ma clé – et tout de suite j’ai dit : « J’ai passé ! J’ai passé ! » Je m’attendais à ce que maman coure m’embrasser. Me féliciter aussi. Je les attends toujours, ses félicitations : c’est ma drogue. Parce que c’est la seule personne qui m’en donne.
Mon ami, enfin mon ex, non seulement il ne me félicitait jamais, mais il avait plutôt tendance à me diminuer : ça doit être dans la nature des minables de diminuer les autres. Mon autre ex avant lui, il me rabaissait aussi tout le temps. Je ne sais pas si c’est moi qui ai un problème, ou eux, mais on dirait que je les attire, ceux qui ne disent jamais de choses gentilles, sauf avant le lit.
« Maman ! Maman ! que j’ai crié à nouveau en m’avançant dans le salon, où j’ai posé les fleurs et Racine, Quasimodo n’a pas pu me recaler ! »
Pas de réponse. J’ai pensé : ça doit être à cause de la musique. Il y avait un air d’opéra qui jouait très fort, son air préféré, O mio babbino caro , de Puccini. Moi, pour le moment, je préfère les Spice Girls et Céline Dion. Peut-être qu’à quarante-cinq ans, je comprendrai, comme tout le reste.
Un peu toquée sur les bords, ma mère s’était fait un tape sur lequel le même air revenait quarante-quatre fois d’affilée. Ça agaçait mon père, je sais. Lui, il était plutôt du genre hockey à la télé du Réseau des sports, où ils ne produisent aucune émission culturelle, c’est garanti, sinon ils te remboursent.
J’ai appelé encore, et j’ai eu un drôle de pressentiment. Je me suis dit : « Bizarre que maman soit partie en laissant ce pauvre Puccini tout seul. » Je dis bizarre, parce que papa, il est obsédé par le compte d’électricité, et s’il rentre dans une maison vide et que la télé ou la radio est restée allumée, il pique une crise de nerfs. Alors nous, on s’est adaptées.
J’ai raisonné : maman ne peut être part

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