Manipulation
134 pages
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Manipulation , livre ebook

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Description

Des humains – prônant l’égalité avec les suceurs de sang – se font tuer les uns après les autres. Leurs assassins ? Des vampires, qui ont une fâcheuse tendance à se « suicider » leur méfait accompli. Des substances étranges, des objets ésotériques relevés sur les corps... Il n’en faut pas plus à l’agent Léa Bacal pour flairer une manipulation étrange. Quant à son passé, il a décidé de lui coller aux basques comme un vieux chewing-gum .

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 58
EAN13 9782373420562
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Agent spécial Léa Bacal – tome 3
Manipulation
Anne Bardelli
Éditions du Petit Caveau -Collection Sang Neuf
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypt ing, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Je tenais à vous informer que ce fichier est sans DRM, parce que je préfère mon cercueil sans chaînes, et que je ne suis pas contre les intrusions nocturnes si elles sont sexy et nues. Da ns le cas contraire, vous aurez affaire à moi.
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouv ez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous ch argerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
À ma mère, ma lectricenumber one
Chapitre 1
« Et toi qui es ici, âme vivante, va-t’en loin de c eux-ci, qui sont tous morts. »
Dante, La divine comédie, l’Enfer.
Assise sur le lit, la couette remontée contre le to rse et maintenue par mes genoux relevés, je regardai la neige tomber. Je m’é tais juste extirpée rapidement de la chaude douceur de ma couche pour o uvrir les volets roulants et écarter les rideaux avant de retourner m’y blott ir, comme un petit animal réintègre son terrier. À nouveau lovée dans mon coc on, je me laissais aller à la contemplation du spectacle hivernal de dame Nature et torturais inconsciemment les cicatrices de mes poignets à cou ps d’ongles rongés. Des flocons imprudents se collaient à la vitre pour mie ux se liquéfier à son contact et se muer en larmes dégoulinantes. Je me sentais comm e eux : éphémère, fragile. En sursis. Je restai figée, le regard perdu vers le monde exté rieur. Hors de mon champ visuel, une voiture démarra en pétarade sur le park ing, péniblement. Elle toussa, cracha, cala, avant de ronronner de nouveau . La voix d’un homme qui en interpellait un autre résonna. Dehors, la vie co ntinuait. Ici, tout était sens dessus dessous. À tel point que je n’avais pas envi e de me lever. À vrai dire, je n’en avais plus envie depuis des mois. Je vivais ch aque nouveau jour comme une épreuve. Je laissai mes pensées sombres vagabonder à leur gu ise. De toute façon, je n’avais plus la moindre emprise sur elles. Je n’éta is plus qu’une marionnette au bout de leurs fils. Elles m’entraînèrent ainsi vers le placard dans lequel reposaient encore quelques affaires de mon compagno n. Au début, j’avais eu envie de tout balancer, de tout empiler dans un sac -poubelle et y mettre le feu. Ce qui, à ce moment-là, m’avait entraînée vers d’au tres souvenirs, lorsque, enfant, j’aidais mon père au jardin. Il entassait a vec son râteau les feuilles et l’herbe fraîchement coupée que je m’empressais de f ourrer dans un grand sac en repoussant ce foufou de Skooter, toujours prêt à jouer, pour ensuite l’accompagner à la déchetterie. Je me rappelais enc ore de l’odeur des végétaux, des doigts salis, du vent frais sur mon v isage. Mes souvenirs s’empilaient comme des poupées russes macabres. Lui aussi m’avait quittée. Pourquoi tous ceux qui m’étaient chers succombaient-ils à un destin tragique ? Finalement, je n’avais pas eu la force de m’atteler à cette tâche. Pas qu’il y eut grand-chose : un ou deux vêtements, des livres… mais ces objets gardaient en leur sein la présence fantomatique de Hunter. Un e odeur. Là où ses doigts avaient effleuré les pages. Un cheveu prisonnier de s fibres… Je ne pouvais me faire une raison. Le cerveau sait, mais le cœur, lui, n’arrive pas à faire la part des choses. Ne dit-on pas que l e cœur a ses raisons que la
raison ignore ? Il se raccroche au plus infime des espoirs, même lorsque l’évidence est criante. Alors, tous les jours, le m ême sentiment d’abandon m’étreignait. Cela commençait au réveil, lorsque ma main rencontrait l’oreiller aussi vide que la place qu’il occupait, aussi vide que les méandres de mon âme torturée. Chaque coup d’œil dans un miroir me renvo yait un reflet peu flatteur. Je me laissais aller. Vêtements chiffonnés, cheveux mal peignés… Un petit tour chez le coiffeur ne serait pas un luxe. Manger, boi re, me laver, tout demandait un effort surhumain. Plus rien n’avait de saveur, m ême abattre des renégats ne me procurait plus la brûlure d’adrénaline qui me ré chauffait auparavant. Ma vie se résumait à un cycle monotone de déplacement-exéc ution-dodo. Presque le métro-boulot-dodo des citoyens lambda. J’étais tombée bien bas. Je finis par me faire violence et quittai à regret mes draps froissés d’un sommeil trop agité. Une douche rapide, un café trop amer, j’étais prête. Je me contentais du service minimum. Emmitouflée dans mon manteau, un bonnet noir enfonc é jusqu’aux yeux, j’attrapai les clés de ma vieille voiture pour alle r bosser. Entre le col relevé, l’écharpe englobant le nez et mon couvre-chef, mon champ de vision se réduisait au minimum et je ne réalisai qu’au dernie r moment que je marchai sur quelque chose. Ça craquait sous la semelle épaisse de mes bottes. Je baissai les yeux. Mon paillasson gisait de travers et de la terre mac ulait la moquette du couloir. Je me baissai pour examiner les gravillons . Je ne me souvenais pas d’être rentrée avec des semelles aussi sales, et si non j’aurais nettoyé. On aurait dit que quelqu’un était venu, puis était resté là, à laisser dégoutter la crasse de ses chaussures… Qui ? Et surtout pour quoi ? Mon cœur se serra. Hunter avait le don, comme beauc oup d’hommes, de laisser du désordre derrière lui. J’aurais donné n’ importe quoi pour qu’il soit toujours là, qu’il fiche le bazar avec ses chausset tes sous le lit, les miettes entre les coussins du canapé et ses poils dans la baignoi re ou la douche… Mais il n’était plus. Il était mort. Retourné au néant. Je remis mon paillasson en place. Il s’agissait cer tainement d’un colporteur. Sans intérêt. Je passerai l’aspirateur plus tard, je devais filer. La route était dégagée. Les services de voirie, réa ctifs pour une fois, avaient fait le nécessaire et les chasse-neiges avaient rep oussé sur les bas-côtés des monticules qui ne gardaient plus rien de leur douce ur virginale : une bouillie virant au marron et parsemée de points d’impact des sinés par les gravillons à chaque passage de voiture. Les arbres nus, décharné s, aux branches crochues comme des serres de rapaces, semblaient vouloir me déchirer tandis que je les dépassais. Ce cadre hivernal, mort et glacé, rentra it en parfaite harmonie avec mes sentiments, épuisés, anesthésiés. Le trajet jusqu’au Centre ne me prit que quelques m inutes de plus par rapport à la normale. Je me garai et pénétrai le bl ockhaus aussi gris que mon état d’âme. Je remontai le long couloir glacial tout en déroula nt mon écharpe. La porte du commandant Boissier s’ouvrit au moment où je pas sai devant. Simple hasard ou bien m’attendait-il, comme une mygale surprend s a proie devant son trou ? Bonjour, agent Bacal.
Bonjour, Commandant. vous laisse vous défaire de votre manteau et pr endre un café. Après, Je venez dans mon bureau. Bien, chef. J’avais hâte de voir quelle mission il allait me co nfier. L’action, le seul truc qui m’évitait de penser, de me morfondre. Et encore , sans joie et pour une durée limitée, mais toujours mieux que rien. Délestée de ma tonne de fringues, je zappai la paus e-café et rejoignis le commandant aussitôt. La porte franchie, je me laissai tomber sans force sur la chaise inconfortable en face de lui. Alors ? Quel pain sur ma planche aujourd’hui ? Le commandant me fixait par-dessus ses lunettes à m onture d’acier. Il ne les portait qu’au bureau et ça lui donnait l’air d’un b odybuilder déguisé en prof de lettres. Les coudes sur la tablette, un poing enfer mé dans son autre main juste devant sa bouche, il me dévisageait d’un air soucie ux. Je n’aimais pas ça. Ouais, ça puait même carrément. Rien que les affaires courantes. Non, en fait je v oulais vous voir pour faire le point. Le point ? Le point sur quoi, Commandant ? Il soupira et croisa les bras contre son torse, se rejetant en arrière dans son siège. Sur vous, Léa. J’accusai le coup. Bon, il m’appelait par mon préno m. Pas bon. Je le voyais venir, il allait jouer au brave patron paternaliste . Ça fait combien de temps, maintenant ? reprit-il. Six mois ? Sept. C’était en juillet. Nouveau soupir de sa part. Sept mois, donc. Il est temps Léa. Temps de passer à autre chose, temps de vivre votre vie. Je le fusillai du regard. J’avais bien conscience d e l’abattement qui m’avait envahie durant des jours, avant que ce chagrin inso ndable ne me submerge. Comme un monstre au plus profond de moi qui me comb attait de l’intérieur. Un Léviathan remonté des abysses, aux tentacules avide s prêts à m’étouffer. Qui me bouffait. Personne ne pouvait comprendre. Tous c es gens bien intentionnés, pleins d’empathie me donnaient la nausée. La douleu r coulait dans mes veines, s’immisçait dans chaque atome de mon corps sans qu’ aucun d’entre eux ne puisse en mesurer l’ampleur. on travail ?Avez-vous quelque reproche à me faire concernant m Aucun. Bien. Je ne vois par conséquent pas en quoi ma vie privée peut bien vous intéresser, Commandant. Je fais ce qu’on me demande , et je le fais bien. Le reste ne regarde que moi. Mon ton s’était durci, mais il en fallait plus à Éric Boissier pour le déstabiliser. une évidence. Mais quand votre inimitable « joie de vivre » vous C’est pousse à prendre des risques inconsidérés, à mettre votre vie en péril, je me dois de vous mettre en garde. Si vous continuez à j ouer les têtes brûlées, je me verrai dans l’obligation de vous coller un partenai re. Je bosse en solo.
sais. Et si vous voulez que cela perdure, je vo us conseille de vous Je reprendre. Hunter est parti. Inutile de tout faire pour le rejoindre. Merde Léa ! Vous êtes jeune, jolie, intelligente ! Vous avez to ute la vie devant vous, alors de grâce, cessez votre comportement stupide ! Votre ét at spécial ne vous donne pas toute immunité, un jour vous recevrez le coup d e trop. Ne profitez pas de vos missions pour jouer à la roulette russe. ettre une couche.OK, c’est bon. J’ai compris. Pas la peine d’en rem Il ne m’apprenait rien de nouveau. Je savais tout c ela. Et il avait raison. Je devais me secouer même si le cœur n’y était pas. Je me levai pour partir. je n’ai pas fini. Je veux retrouver l’agent B acal, celle d’avant. Je ne Léa, vous demande pas de vous fendre la poire du matin a u soir, mais un petit sourire, une petite étincelle dans l’œil… je veux v ous voir… vivante ! Compris ? Compris. Je l’espère. Même si votre humeur noire n’impacte pas la qualité de votre travail, il impacte votre prudence. Vous êtes un bo n agent. Je ne veux pas perdre un élément tel que vous. Il n’était pas le premier à me reprocher ce goût de vivre inexistant. Charles m’avait déjà bien assez tannée sur le sujet. D’abor d, ma meilleure amie était morte dans des circonstances épouvantables. Ensuite , je savais que je ne reverrais plus jamais Hunter. Après l’avoir détesté , il était devenu l’homme de ma vie. Et le destin, sous la forme d’un lycan vici eux comme la gale, me l’avait pris, lui aussi. Pour toujours. Boissier me fixa avec une acuité presque douloureus e tandis que je gardais le silence, les yeux braqués sur lui sans le voir. a Je ne sais pas moi… trouvez-vous une activité extr -professionnelle, sortez, faites-vous de nouveaux amis. En un mot, vi vez ! Y’a un club pas loin de chez moi, je vais me mettre au macramé… Son air furibard montra à quel point ma plaisanteri e tombait à plat. Je vous promets de faire un effort. Tiens, un cino che ! Une bonne idée ça, non ? À condition d’aller voir une comédie, Léa, pas un drame… Je refermai la porte du bureau après lui avoir adre ssé un clin d’œil. Au moins sauvais-je les apparences. Pour cette fois.
Chapitre2
La journée s’était déroulée paisiblement. Pas d’act ion, juste de la paperasserie interminable, du classement et des rec herches sur le Net. C’est donc frustrée et toujours morose que je quittai le Centre. J’avais décidé de tenir ma promesse à Boissier et d e sortir un peu. Après tout, ça ne me ferait pas de mal de m’aérer l’espri t. Mon chef avait raison : je devais me faire violence et me secouer si je ne vou lais pas me retrouver complètement neurasthénique. Ce n’est pas parce que l’on fréquente le monde des non-morts qu’il faut finir par leur ressembler. Et j’étais en mode zombie depuis trop longtemps. Je repassai donc rapidement chez moi pour me change r, avaler un morceau sur le pouce, puis je pris la direction du centre-v ille. J’aurais pu dîner dans un petit restaurant ou un fast-food, mais je savais que je ne supporterais pas la promiscuité de gens heureux, insouciants, rieurs. L a simple vue d’un couple se bécotant pouvait me faire fondre en larmes. Pathétique. Avant d’aller au cinéma, je passai par leLolita, histoire de saluer le Grand Connétable. Même s’il m’horripilait, il était le se ul être sur cette terre capable de m’arracher un semblant de sourire. Il était trop tô t pour les noctambules, le club n’ouvrait ses portes que bien plus tard dans la nui t. Mais je savais que Charles serait présent. Il vivait presque sur place. Comme je m’y attendais, je le trouvai juché sur un tabouret du bar. Il épluchait ses comptes tout en sirotant un whisky, a ussi ambré que son regard, dans lequel s’entrechoquaient des glaçons. Son seul péché mignon – avec le vin – en-dehors d’une bonne pinte d’hémoglobine. Son sourire s’étira à ma vue et ses yeux brillèrent d’un éclat tranchant comme u ne lame. me vaut le plaisir de ton intrusion dans mon a  Que ntre du vice et de la débauche, belle rabatteuse de monstres ? Quelle verve ! Je lui rendis son sourire et me hiss ai à ses côtés. Rien de spécial. Je passai juste dans le coin. Ah oui ? Ouais. Figure-toi que je vais au cinéma ce soir. Charles manqua de s’étrangler avec sa boisson. Ça alors ? Tu es sortie de ton état catatonique ? Ravi de l’apprendre ! tomber. Mon chef me tanne, tout comme toi, afin que, je le cite : Laisse « je reprenne goût à la vie… ». Le visage de Charles redevint grave. Il a raison, Léa. Moi non plus, je n’aime pas te v oir errer comme une âme en peine. Tiens, on va fêter ça ! Tu bois quoi ? Fêter, tu parles ! Comme toi. Il plongea un verre dans un bac à glace puis sa mai n vola vers la bouteille et il me versa une large rasade. Il me jeta un regard en biais. esque à terre m’auraity a encore quelque temps, te voir amorphe et pr  Il fait jubiler. Tiens. Je pris le verre et le fis tourner afin de faire tinter les glaçons et répandre leur fraîcheur dans la boisson, puis le reposai. Ses rem arques, ses mimiques, sa façon de m’asticoter arrivaient à me détendre. Char les était mon Prozac, même si ça me faisait mal de l’admettre.
Ah oui… Plus maintenant ? Charles haussa les épaules à sa manière habituelle.  Les choses changent. Autrefois, nous nous serions entretués, alors qu’aujourd’hui… je dois dire que j’apprécie ta prés ence. – Sa voix baissa jusqu’au murmure, ses paupières s’étrécirent – J’at tends même avec impatience le jour où tu feras tomber toutes ces ba rrières que tu dresses encore entre nous. En attendant, tiens ! Je trinque à la f uture capitulation de ma tueuse préférée ! Je repris mon verre. Nos doigts s’effleurèrent et u n picotement électrique circula entre mes phalanges. Préférée ? Il y en a une autre ? e petite Léa de mon? Non, ma belle. Tu es et resteras l’uniqu  Jalouse cœur… N’en fais pas trop, Charles. Il s’esclaffa. ue de Personne ne pourra me reprocher un quelconque manq détermination. Je grimaçai sous la brûlure de l’alcool tout en acq uiesçant. m avec… Hunter. Sinon,Et ne m’appelle pas ainsi, c’était mon petit surno tes antennes déployées n’ont rien à me rapporter, e n ce moment ? Charles me gratifia d’un coup d’œil aiguisé. savais bien que tu ne passais pas me voir sans arrière-pensées… Il Je n’y a pas grand-chose. Les goules nous évitent, pas de lycans belliqueux dans les parages et mes congénères se tiennent tranquill es. Nous n’avons pas répondu aux provocations des membres deLesHumains d’Abord lors de leur dernière manif contre le mariage mixte. Le gouverne ment est sur le point de voter sa loi, ça pétera à ce moment-là, sans doute. Bref, un calme olympien d’un ennui terriblement mortel…  Ouais. cède la tempête,À moins que ce ne soit que le calme qui pré comme tu le pressens. Mes derniers mots moururent dans un souffle. Je tri turai nerveusement mon verre, déjà vide, les yeux dans le vague avant de l es reporter sur mes mains. Je tirai sur ma manche afin d’ôter de ma vue les petit es stries rosacées qui barraient mes poignets, souvenirs ineffaçables d’un moment tragique de mon existence. Le visage de mon interlocuteur se fit sérieux, son regard plus perçant. Des flammèches vertes le piquetèrent. D’une voix profon de et grave, il reprit : stesse et la solitude. Ce Un jour, Léa, tu ne voudras plus vivre dans la tri jour-là, je serai auprès de toi. . Tiens, ressers-moi. EtOuais. Il neigera en enfer avant, mon cher Charles sois généreux. Il versa le whisky, non sans m’observer de façon in sistante. J’espère que tu ne vas pas te mettre à boire trop. Je lui jetai un regard sombre. Pourquoi ? Je risque une cirrhose malgré mon nouve l état ? J’en doute et je ne vois pas en quoi ça te concerne. J’avalai d’un trait mon whisky. L’alcool me brûla l a gorge et je grimaçai. eux.Effectivement. C’est ta santé. Tu fais ce que tu v Je reposai le verre sur le zinc d’un coup sec.
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