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Description
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Informations
Publié par | Publishroom |
Date de parution | 21 janvier 2016 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9791023600063 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
@June D, 2014
ISBN numérique : 979-10-236-0006-3
contact@publishroom.com
http://www.publishroom.com
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A PROPOS DES "NOCES ROUGES"
Toute personne intéressée par le scénario Noces rouges peut contacter Publishroom pour de plus amples informations, par email à contact@publishroom.com
Sommaire
Nouvelle
Synopsis
Continuité dialoguée
Note d'intention
Nouvelle
Je zigzaguais sur la route, baignée de soleil, perdue au milieu des champs, consultant nerveusement le plan sur l’invitation d’une ancienne amie, qui s’était rappelée à mon souvenir la semaine dernière, au fond de ma boîte à lettres. J’avais d’abord jeté le carton, bien décidée à ne pas m’y rendre. Un dimanche à la campagne, merci, très peu pour moi. Ah ! Je voyais déjà le tableau des trentenaires sur la route du succès. Si peu représentatifs de leur génération mais tellement sûrs d’eux. La brochette de sur-diplômés, fils à papa, libérés et libéraux, qui lisent Les Inrockuptibles, Public et Milk, habillent leurs rejetons chez Bonpoint, se rencontrent le dimanche au jardin du Luxembourg, quand ils ne sont pas à la campagne, et dont la dernière grande angoisse fût d’attendre le carton d’invitation à l’inauguration de la boutique Ralph Lauren à Saint-Germain-des-Prés.
Je ne savais si j’avais cédé à une curiosité malsaine, ou était-ce la perspective du déjeuner dominical avec mes parents, chez qui je m’étais installée depuis quelques mois, réintégrant ma chambre d’adolescente ; mais j’étais sur une route de campagne à chercher des indices disséminés sur le chemin. L’embranchement en fer à cheval, la petite maison en pierre… . Tout se ressemblait et j’étais définitivement perdue. Bien sûr à deux heures de l’après-midi, pas âme qui vive, j’étais en retard et je désespérais.
Au moment où je décidai d’abandonner et rebrousser chemin vers l’autoroute menant à la civilisation, le lieu-dit du Bois d’Écu s’ouvrit devant moi. Je consultai le plan en hâte, première à gauche, deuxième à droite. J’y étais. Je me garai en plein soleil, unique place libre parmi les nombreuses voitures déjà garées. Je remontai le chemin lentement, décidée à faire une entrée remarquée.
J’entrai dans le jardin, tout le monde était en blanc. Le blanc. La pureté ; ils avaient tous l’air d’enfants sages, épanouis, au milieu des coquelicots. En blanc. L’esthétisme ; la seule manière d’éviter les fautes de goût, les mal fringués, les excentriques. Ils étaient tous beaux. Sourires et peaux bronzées. On avait oublié de me prévenir, ou était-ce un acte manqué ? Deuxième option assez plausible, je n’aimais pas les tenues imposées ; d’uniforme, je n’avais jamais porté et ce n’était pas ce jour-là que je comptais commencer.
Robe rouge. La nana qui m’accueillit me regarda des pieds à la tête ; m’indiqua une table d’illustres inconnus parmi lesquels je pris place.