On ne peut pas mourir dans ce monde
186 pages
Français

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On ne peut pas mourir dans ce monde , livre ebook

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Description

On ne peut pas mourir dans ce monde, l’auteur décrit un personnage typique ouzbek du xxe s., le prénom du personnage principal convient parfaitement à Botir firqa, c’est un homme courageux (Botir-signifie en ouzbek : courageux, brave et audacieux), une personne qui connaît le mal et le bien, qui est un fonctionnaire, qui est un firqa. Il reconnaît toujours ses affaires, ses actes qui sont absurdes et indignes, mais, d’après l’exigence de la situation, il ne ménage pas les autres et même lui-même pour réaliser la politique du régime de l’époque. A la fin du siècle les convictions auxquelles il avait cru sont devenues absurdes, les monuments qu’il avait construits avec ses mains commencent à s’écrouler l’un après l’autre. A ce moment-là, l’auteur exprime avec un grand talent inattendu les processus qui se passent dans sa psychologie et son sort, à la manière tragi-comique. Ce roman de l’auteur devient un incroyable monument littéraire constitué par la magie des mots au moment de la fin du despotisme et au début de l’indépendance.

Informations

Publié par
Date de parution 28 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312041551
Langue Français

Extrait

On ne peut pas mourir dans ce monde
Togay Mourod
On ne peut pas mourir dans ce monde
Roman
Traducteur Jahongir Sanakulov
Adaptation Michel Beucher













LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04155-1
Togay Mourod – écrivain remarquable
Togaymourod Mengnorov, dit Togay Mourod, est apparu dans le domaine de la littérature dans les années 70 avec son talent original, unique.
Togay Mourod est né le 3 février 1948 dans le village Khodjasoat, district de Denov, région de Sourkhandarya. Il étudie à l’école N°43 de ce village. Pendant ses études à l’école il écrit des petits contes.
Il est diplômé de la faculté de journalisme de l’université d’Etat de Tachkent. Ensuite il fait son service militaire.
Il travaille pendant quatre ans comme rédacteur à la radio de la république (1972-1976).
Plus tard il devient traducteur dans le journal « O`zbekiston fizkulturachisi - Le gymnaste de l’Ouzbékistan » (1976-1978).
Ensuite il devient rédacteur en chef du journal « Science et Vie » (1982-1984).
Il continue ses études à l’institut de Littérature de Moscou (1985-1987).
Au début, il écrit des petits récits. En 1976 après la publication de son premier récit « Les étoiles brillent éternellement » dans l’édition littéraire d’Ouzbékistan « Sharq Yulduzi - Astre de l’Orient » il devient très populaire. Ce récit qui décrit artistiquement le sujet de la lutte nationale rapportée au monde actuel a été reconnu comme la meilleureœuvre de l’année. Ensuite les récits « La nuit où le cheval hennit » (1979), « Les gens marchant sous le clair de lune » (1980), « La chanson de la terre natale » (1985) sont publiés un par un. Chacune de ses œuvres qui étincellent comme le tonnerre du ciel dans la littérature, a immédiatement attiré l’attention du grand public et a provoqué un débat houleux. Pour ces récits Togay Mourod reçoit le prix « Oybek » donné par l’union des écrivains de la république.
En 1985-1991Togay Mourod a travaillé sur son premier roman « Les champs hérités par mon père ». En 1993 le roman a été publié, d’abord, dans le journal « Yoshlik-Jeunesse » et tout à coup a causé un émoi parmi le public littéraire. En 1994 le roman a reçu le prix d’Etat « Abdoulla Khodiri » commele premier exemple de maturité de la littérature ouzbèke de l’époque de l’indépendance.
En 1999 Togay Mourod est décoré du titre de l’écrivain populaire d’Ouzbékistan.
La nouvelle prose ouzbèke débutée par Abdoulla Khodiri a enrichi principalement la langue en diverses expressions dans les années 60-70 du dernier siècle selon les conclusions de cet écrivain, de Khodiri. Mais par contre la façon de s’exprimer dans les œuvres de Togay Mourod est très particulière, se compose d’une autre manière. C’est vrai que Togay Mourod a créé un nouveau style dans la littérature ouzbèke.
Le deuxième et le dernier roman de Togay Mourod est « On ne peut pas mourir dans ce monde », il l’a écrit entre 1994 et 1998. Ce roman publié en 2001 a reçu une récompense annuelle donnée par l’union des écrivains pour les meilleures œuvres de l’année.
Togay Mourod s’est occupé de la traduction littéraire. Il a traduit en ouzbek avec un grand talent les contes et le drame « La fille de l’homme riche » de Jack London, le fameux livre sur les animaux « Le cheval sauvage » d’Ernest Thompson.
L’écrivain a travaillé efficacement et sans arrêt sur les mots, sur la création du style durant toute sa vie qui a été très courte. La luminosité de l’image, la beauté de la langue se caractérisent par un texte musical. Le style et la langue des œuvres de cet auteur ensorcèlent toujours les lecteurs par des textes à la musique extraordinaire.
Dans le roman « On ne peut pas mourir dans ce monde » l’auteur écrit une autre vue de la tragédie de la croyance soviétique dans la pensée des gens formés au cours de l’empire soviétique. Il décrit un personnage typique ouzbek du XXè s, le prénom du personnage principal convient parfaitement à Botir firqa, c’est un homme courageux (Botir-signifie en ouzbek : courageux, brave et audacieux), une personne qui connaît le mal et le bien, qui est un fonctionnaire, qui est un firqa. Il reconnaît toujours ses affaires, ses actes qui sont absurdes et indignes, mais, d’après l’exigence de la situation, il ne ménage pas les autres et même lui-même pour réaliser la politique du régime de l’époque. À la fin du siècle les convictions auxquelles il avait cru sont devenues absurdes, les monuments qu’il avait construits avec ses mains commencent à s’écrouler les uns après les autres. À ce moment-là, l’auteur exprime avec un grand talent inattendu les processus qui se passent dans sa psychologie et son sort, d’une manière tragi-comique.
Selon les paroles de Lev Tolstoï le dernier roman « On ne peut pas mourir dans ce monde » de Togay Mourod convient parfaitement aux exigences de l’humanité et de l’immortalité.
Togay Mourod est mort le 27 mai 2003 à Tachkent.
Selon les paroles du grand savant de la littérature Oumarali Normatov ces deux romans complémentaires qui racontent la tristesse des siècles deviennent un incroyable monument littéraire constitué par la magie des mots au moment de la fin du despotisme et au début de l’indépendance dans l’histoire de la littérature et de la nation ouzbèke.
La tragédie inattendue de ce personnage qui est en bonne forme, qui peut servir encore pour le travail de la communauté avec son expérience incroyable acquise au fil des années, selon nous, ne laissera jamais indifférent tout le monde, y compris les lecteurs français.
De la part du traducteur.

1
Cela lui a monté à la tête.
Botir kouchtchi , l’arrière petit-fils de Qodir qul , le petit-fils de Kholmat malay et le fils d’Eson xizmatkor , revint du district d’une étrange humeur.
Kouchtchi posa le pas fier comme Artaban. Il écarta ostensiblement les bras. Il haussa ses sourcils courbés.
Il s’arrêta devant le bureau du kolkhoze . Il jeta un coup d’oeil avec orgueil sur le toit du bureau. Il grimpa sur le toit sans un mot.
Il posa ses mains sur ses fesses sur le toit. Il déambula tout au long du toit. Il marchait, hautain, jetant prudemment des coups d’oeil aux alentours.
Soudain il se figea comme une statue. Il fit signe vers le bas avec son index. Il répéta son signe. Il appela son gardien avec son geste.
Le gardien vint tout de suite. Il s’étonna, au pied de l’échelle, de ce signe. Il regarda en mettant sa main comme un pare-soleil sur ses sourcils.
– Vous m’avez appelé ? demanda-t-il.
Kouchtchi déclama comme un gouverneur.
– Que le peuple se réunisse ! ordonna-t-il. – Réunissez le peuple !
Kouchtchi reprit sa marche, les mains en arrière. D’abord il marcha vers l’Occident. Puis il se tourna vers l’Orient.
Le gardien considéra cette demande comme une plaisanterie.
– Bien sûr, le peuple viendra ! répondit-il. – J’avais déjà dit, le peuple va venir bientôt !
– J’ai dit que le peuple se réunisse !
Le gardien s’étonna, il s’irrita… et finit par se fâcher :
« Toi, tu es juste un kouchtchi. Qui t’a permis de monter sur le toit », voulut-il dire.
Mais il mordit sa langue.
– Que faites-vous le peuple ? demanda-t-il. – Voilà, je suis un représentant du peuple, dites-moi ce que vous avez à raconter !
– Non, que le peuple se réunisse !
À ce moment cinq-six paysans apparurent devant la porte. Les paysans se réunirent au pied de l’échelle. Ensuite ils lui lancèrent un mélange de boutades :
– Nous sommes venus du champ en voyant votre statue !
– Que se passe-t-il au district, racontez nous ?
– Eh bien, rapportez-nous les nouvelles du district ?
Kouchtchi descendit du toit. Il marcha le long du bassin. Il se dressa sur un talus d’argile qui était au bord du bassin. Il mit ses mains en arrière. Il poussa devant son maigre ventre. Afin de pousser devant son maigre ventre… il se courba en arrière. Son maigre ventre sembla gonfler. Ses fesses disparurent. Il se courba encore plus en arrière !
K

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