Parfums d'hiver

Sandrine Périgois, Charlie Genet, Miss Hl'S, Lucie Goudin, Peggy L.S, Yeva Kadinsky, Marie Sorel, Natacha Pilorge, Virginie Zéphyr, Chrys Galia

Description

Recueil - 314 pages

Neuf auteurs des éditions Elixyria sont réunis dans ce recueil gratuit au format numérique présenté par Chrys Galia. Neuf nouvelles aux ambiances différentes, même si Noël s'invite dans chacune de ces histoires. Romance, fantastique, érotisme, ou humour noir... de quoi vous offrir un agréable moment de lecture.

Sujets

• Romance
• Action
• Fiction
• Adventure
• Adventure (Guyana)
• Humour
• Littérature
• Aventure
• Anthologie
• Anthology
• Anthologies

Informations

• Publié par: Editions Elixyria
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782379611360
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Parfums d’Hiver


Chrys Galia
Peggy L.S.
Lucie Goudin
Sandrine Périgois
Charlie Genet
Marie Sorel
Natacha Pilorge
Virginie Zéphyr
Miss Hl’s
Yeva Kadinsky
Parfums d’Hiver


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-137-7
Couverture : Didier de Vaujany
Le mot de la marraine

À toi lectrice qui rêve tant, à toi lecteur qui en veut tant, moi Chrys Galia j’offre un p’tit slam.
Une fois n’est pas coutume, ces mots et quelques illustrations seront mes seules interventions.
Ce qu’Elixyria vous offre en ce mois de décembre, c’est un peu de magie dans un monde qui tremble.
Pour faire la fête, le cœur en liesse, oublions un moment tristesse et stress.
Paillettes, poésie, humour et amour, un peu de drame aussi, une pléthore de sentiments pour au final l’apaisement.
À toi lectrice qui rêve tant, à toi lecteur qui en veut tant, moi Chrys Galia j’offre un p’tit slam.
C’est ma façon de présenter tous ces auteurs qui se démènent pour que sur ton canapé bien posé, tu te délectes de leurs récits.
C’est si varié, si délicieux que bien vite tu oublieras la pluie.
C’est parfois chaud, voire même brûlant, alors à réserver aux plus grands.
À toi lectrice qui rêve tant, à toi lecteur qui en veut tant, moi Chrys Galia j’offre un p’tit slam.
J’ai l’honneur d’être la marraine de ce recueil, de ces merveilles, je remercie tous mes collègues de leur confiance, de leur travail.
Je remercie mes éditeurs, parce que sans eux, sans leur implication, ça brillerait moins dans ta maison.
Parce que crois-moi, au fil des mots, tu vas vivre Noël, dans toute sa splendeur, dans toutes ses émotions.
Parce que crois-moi, au fil des lignes, tu vas en voir des lueurs et des jolis lampions.
Et puis tu vois, de toi à moi, c’est encore là qu’on est le mieux : au pied du sapin, sous les guirlandes.
À toi lectrice qui rêve tant, à toi lecteur qui en veut tant, moi Chrys Galia j’offre ce p’tit slam.
Au mois de décembre, quand ton pas crisse dans la neige, quand même ton souffle devient blanc.
Au mois de décembre, quand ta maison s’orne d’or et d’argent, de rouge et de vert.
Au mois de décembre, quand ton cocon embaume les biscuits à la cannelle et les effluves de chocolat.
Au mois de décembre, quand l’âtre se reflète dans tes yeux, quand le plaid ne suffit pas à réchauffer ton âme.
Au mois de décembre, qui se pare de mille atours pour qu’en décomptant chaque jour tu en oublies l’impatience.
Au mois de décembre, qui réunit ceux qui s’aiment, qui unit ceux qui s’« hainent ».
Au mois de décembre, où la neige fond à la chaleur de nos cœurs, où le cacao coule à l’envi sur nos papilles gourmandes.
À toi lectrice qui rêve tant, à toi lecteur qui en veut tant, moi Chrys Galia j’offre un p’tit slam.
Y a pas trop de rimes dans mon p’tit slam, c’est vrai j’avoue, mais on s’en fout.
Tout ce qui importe, tout ce qui compte, c’est qu’on est tous là pour toi, toi qui nous lis, nous parles, nous vis.
Alors souris, ris, profite de chaque instant, du flocon qui t’effleure, de la bise qui te bouscule. Savoure tous ces délices, toutes ces nouvelles qui t’attisent, laisse-les te bercer, t’emporter et n’oublie pas, n’oublie jamais d’aimer.

CHRYS GALIA

L’espoir de Noël

Peggy L.S
N’avez-vous jamais rêvé d’une vie parfaite ? De croire à la magie de Noël et de se dire, moi aussi j’ai obtenu mon miracle de Noël ? Et si pour une fois, il n’y avait pas que les enfants qui puissent attendre quelque chose de féerique. Qu’y aurait-il de mal, après tout, à se laisser emporter dans cet esprit où tout semble possible ?
Lucie et Nathan en sont la preuve. Laissez-vous bercer par leur histoire.
1
Espoir et désillusions

La sonnerie de la porte me sort brusquement de mon sommeil. Je regarde l’heure sur mon téléphone : six heures. Qui peut bien sonner si tôt ? Je me lève, enfile ma robe de chambre et me dirige vers l’entrée.
Une fois ouverte, mon cœur fait une embardée, ma main recouvre ma bouche, je secoue frénétiquement la tête, mes yeux embués. Il n’y a qu’une seule raison pour que Jérémy vienne chez moi de si bonne heure, surtout revêtu de son uniforme.
Je recule d’un pas, ne voulant entendre ce qu’il a à me dire. Il en profite pour entrer.
— Bonjour, Lucie, je…
Sa voix tremble, son regard est rempli de tristesse et de compassion. Aucun son n’arrive à sortir de ma bouche, contrairement à mes larmes qui inondent mes joues. Mon ami s’approche et me prend dans ses bras, je m’effondre, mes sanglots explosent.
— Je suis désolée, Lucie… Nous étions en mission de reconnaissance, quand soudain, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait d’un piège. Des détonations ont fusé de partout. Nous avons dû nous séparer. Mais lorsque la situation a été maîtrisée et que nous sommes rentrés à la base, Nathan manquait à l’appel. Nous sommes retournés sur les lieux, mais nous n’avons retrouvé aucun corps.
Mes pleurs cessent subitement, mon cœur s’emballe une nouvelle fois, mais pour une tout autre raison, cette fois. Je me détache de Jérémy et plonge mes pupilles pleines d’espoir dans les siennes.
— Mais alors… ça veut dire que… Il n’est peut-être pas…
Le meilleur ami de mon mari ferme les yeux en agitant la tête.
— Tu sais aussi bien que moi que c’est ce que je souhaiterais de tout cœur, mais il faut être réaliste. Il y avait tellement de décombres que nous n’avons pas pu tout sonder…
— Non ! crié-je en me dégageant totalement de son étreinte. Il y a encore une chance pour qu’il soit en vie, je le sens au plus profond de moi. Il n’aurait pas pu m’abandonner !
Je sèche mes larmes d’un revers de main et respire profondément. Je dois être courageuse, garder mon sang-froid pour envisager toutes les possibilités. Mon homme a besoin de moi et je ne vais pas baisser les bras.
— Pour le moment, il est porté disparu, me révèle-t-il. Je vais faire ce que je peux pour essayer de le retrouver, je te le promets.
J’acquiesce en silence. Je suis anesthésiée, mon cœur se remplit de désespoir. Pas lui… pitié, pas Nathan, faites qu’il me revienne sain et sauf.
— Tu as besoin de quelque chose ? demande-t-il.
— Je voudrais juste être un peu seule, s’il te plaît.
— Très bien, mais tu sais que s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire ou si tu as envie de parler, je suis là.
L’humidité de mes yeux revient à la surface.
— Ramène-le-moi, c’est tout ce que je te demande.
Il m’embrasse sur le front, sans pour autant me répondre, et sort de chez moi.
Je me dirige tel un automate vers le salon, ne pouvant croire à la mort de l’homme que j’aime plus que tout au monde.
Le soleil d’hiver commence à percer, c’est bientôt Noël, la période la plus importante pour nous. C’est celle de notre rencontre, de notre mariage, je n’imagine pas un Noël sans lui. De plus, il m’a promis d’être toujours présent. Je m’allonge sur le divan et me laisse emporter par mes souvenirs.
2
Coup de foudre à Noël

Trois ans plus tôt.
C’est l’effervescence dans les magasins, il faut dire que nous sommes à la veille de Noël. Tous les ans, je me dis qu’il faut que je fasse mes achats assez tôt pour éviter l’affluence de tous les retardataires, mais cette année encore, submergée par mon travail d’avocate, je suis à la bourre. Ce n’est pas que j’ai beaucoup de cadeaux à offrir, juste à mes parents, mais cette opération relève toujours du casse-tête. Que prendre à des personnes qui ont déjà tout ?
J’arpente les rayons, à l’affût pour trouver le bon présent, pas facile avec tous ces gens qui vous collent et s’agglutinent devant les étals, surtout quand vous ne mesurez qu’un mètre soixante. N’ayant rien vu qui me plaise, je sors de la boutique.
Zen, Lucie, ce n’est que le premier magasin.
Je longe les vitrines de la galerie