Propagation
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Propagation , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dystopie Post-Apo - 250 pages


Sarah, 16 ans, se terre chez elle, seule, depuis des semaines. Le monde a plongé dans le chaos après qu'une épidémie a décimé la quasi-totalité de la population mondiale.


L’adolescente est sur le point de sombrer dans la folie, lorsqu’elle aperçoit à la fenêtre de sa chambre son voisin de 17 ans, Mike. Lui et Sarah se détestent cordialement depuis plusieurs années. Malgré leurs divergences, ils partent à la recherche de l’oncle de Mike, ranger au Rocky Mountain National Park, au cœur des montagnes Rocheuses, dans l’espoir qu’il soit toujours en vie. Mais les survivants rôdent, le danger est partout.



Dans un monde redevenu sauvage, où l’instinct de vivre règne en maître, deux adolescents inexpérimentés ont-ils la moindre chance de s’en sortir ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 191
EAN13 9782379611452
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Propagation

LINDSAY LORRENS
LINDSAY LORRENS







Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-145-2
Photographie de couverture : RomeoVip
À Nicolas, Quentin et Zoé
« Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit. »
Khalil Gibran
Avant-Propos


C’est tout à fait par hasard que j’ai commencé à m’intéresser aux rats. En lançant une recherche sur Internet, je suis tombée sur un article traitant des maladies transmises par ce petit rongeur. J’ai trouvé le sujet passionnant et j’ai commencé à m’y intéresser de plus près.
J’ai ainsi découvert que les rats sont pour l’homme des propagateurs de maladie (l’exemple le plus parlant s’est produit au Moyen Âge avec la peste, qui a décimé une grande partie de la population mondiale). Ils mettent en péril les récoltes dans certains pays tropicaux et peuvent créer des déséquilibres écologiques. Ils occasionnent de nombreux bouleversements dans les écosystèmes insulaires et contribuent également à l’éradication de certaines espèces animales. Le rat est invasif et peut devenir une menace pour l’équilibre écologique. Dans de nombreux pays, les autorités organisent des campagnes massives de dératisation pour prévenir toute épidémie.
De tout temps, l’homme a tenté d’empêcher le rat de proliférer. Les maladies répandues par ce rongeur apparaissent sous forme d’épidémies difficiles à éradiquer, souvent dans des zones suburbaines insalubres ou dans les régions tropicales. Le réchauffement climatique serait un facteur favorisant ce genre d’épidémies.
C’est ainsi que m’est venue l’idée de ce roman. J’ai réfléchi à ce qu’il se passerait si une épidémie provoquée par les rats venait à décimer la population mondiale.
Les personnages sont fictifs, mais les lieux décrits dans cette histoire sont réels. Le Rocky Mountain National Park, Estes Park, le Stanley Hotel, etc. existent. J’ai pu, pour les besoins de l’histoire, modifier légèrement la disposition des lieux.
New York Times


Un nouveau fléau ?
Depuis quelques mois, une invasion des rats a été constatée à Washington, New York, Chicago. Cette prolifération dans les villes commence à inquiéter la population. Pour Roman Collins, directeur d’une société d’expertise scientifique et technique sur les espèces invasives, il ne faut pas sous-estimer le danger sanitaire : « Le rat brun est un vecteur important de diffusion de pathogènes, sans en être lui-même affecté, de salmonelle, de leptospirose. La leptospirose est une maladie qui progresse à nouveau à l’échelle planétaire. Cela pose un vrai problème de santé publique, les surpopulations de rongeurs, c’est un foyer de pathogènes. Avec des gens qui voyagent et le développement de nouvelles maladies, on aura le cocktail parfait pour une épidémie. Personne ne nous écoute aujourd’hui, mais si demain il y a une épidémie vectorisée par les rongeurs, qui sera responsable ? Le politique qui n’aura pas agi. Laisser pulluler les rongeurs en ville, c’est créer une expression favorable des pathogènes. » Hank Miles, du CDC, a mené une étude sur le phénomène. Il nous explique : « Notre plus grosse surprise, mais pas la seule, a été de constater que les rats des milieux périurbains étaient porteurs de beaucoup plus de parasites qu’on ne le pensait. Le risque sanitaire, s’il reste faible, n’est pas anodin. » Heureusement, le surmulot est un rat peureux, mais un contact indirect, via une coupure ou une plaie, peut suffire à transmettre une maladie. Nos villes incitent depuis plusieurs années les égoutiers à se faire vacciner contre la leptospirose (les jardiniers et les éboueurs également, mais ce n’est obligatoire pour personne). Sur ce danger, Hank Miles note de même que « les rats sont porteurs depuis toujours de germes pathogènes. Depuis des années, il n’y a eu aucune zoonose (épidémie transmise d’animal à homme) due aux rats d’égout. » Ils restent cependant des vecteurs de maladies infectieuses. À ce jour, certaines formes très graves de leptospirose (pulmonaire) n’ont toujours pas de vaccin. Le risque sanitaire est donc bien réel.



Washington Post


Décès suspect
Un athlète de 34 ans est décédé il y a trois jours après avoir contracté la leptospirose. Une maladie notamment véhiculée par l’urine des rongeurs. Il avait l’habitude de nager régulièrement dans le lac Sammamish. Serait-ce ce qui lui a coûté la vie ? Bien des choses restent encore à éclaircir de ce côté, mais une chose est certaine, ce sportif avait contracté la leptospirose. Chez l’homme, cette maladie bactérienne est souvent bénigne, mais elle peut conduire à des insuffisances rénales, voire à la mort dans 5 à 20 % des cas. Principalement observée dans les pays tropicaux, elle n’en demeure pas moins présente dans de nombreux pays autour du globe.
Alors qu’un million de cas sévères de leptospirose sont recensés chaque année dans le monde, 2 000 personnes sont touchées chaque année aux États-Unis, selon les autorités sanitaires. « Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoë, kayak, pêche, chasse, canyoning…) sont particulièrement à risque », prévient le CDC (le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies).
Comment contracte-t-on la leptospirose ?
La leptospirose, aussi appelée « maladie des rats », est surtout véhiculée par les rongeurs qui propagent la bactérie en urinant. Mieux vaut donc éviter de manger des mûres et autres fraises sauvages cueillies en bas des haies. Attention aussi à l’absorption d’eau stagnante, car cette bactérie pathogène à l’origine de la leptospirose s’accommode très bien des eaux douces et sols boueux. Outre les rongeurs et les insectivores, les animaux d’élevage comme les bovins, les chevaux, les porcs et les chiens peuvent également transmettre la maladie. Chez l’homme, la contagion se fait principalement par la peau lésée ou les muqueuses.
Quels sont les symptômes ?
L’incubation de la maladie dure en moyenne de 4 à 14 jours. Une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, ou encore douleurs musculaires et articulaires sont les symptômes les plus répandus ; ces derniers font donc penser à la grippe. Elle peut cependant évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Les formes les plus graves de la maladie associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma) et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive).
Quel traitement ?
Pour les cas les plus sévères, une hospitalisation est dans la plupart des cas nécessaire. Les antibiotiques sont appelés à la rescousse. Sachez néanmoins qu’à ce jour, il n’existe aucun vaccin pour les formes les plus graves : notamment la leptospirose pulmonaire.
I


Juillet 2025
Sarah
Le monde que j’ai connu n’existe plus. Je suis seule. Ils sont morts. Plus de famille. La maladie les a emportés. Le monde a basculé en si peu de temps…
Deux solutions s’offrent à moi : soit je m’apitoie sur mon sort et je pleure les miens en me laissant crever de faim, soit je ferme toutes ces conneries à double tour dans un coin de ma tête et je vais chercher ma survie à l’extérieur. Plus facile à dire qu’à faire…
Je n’ose plus sortir depuis que j’ai assisté à des scènes de violence terribles dans les rues. Mes parents ne sont plus là pour moi. Il faut que j’apprenne à me débrouiller seule. À 16 ans, je devrais savoir prendre soin de moi, merde ! Je les revois encore, quand les autorités ont emmené leurs corps pour les jeter dans d’immenses fosses communes. C’était il y a trois semaines. Papa et maman sont tombés malades à seulement quelques heures d’intervalle. Ça a été foudroyant. Je n’ai rien pu faire. Je les ai vus décliner très rapidement.
Avant de rendre son dernier souffle, papa m’a fait promettre de me battre pour survivre. Un nouveau gémissement franchit mes lèvres. Comment vais-je faire pour respecter ma promesse ? Désormais, les cadavres sont laissés aux rats et autres nuisibles. Il n’y a plus personne pour les ramasser. Enfin, pratiquement plus personne. De temps à autre, je vois des silhouettes raser les murs. Je n’ose plus ouvrir les fenêtres, car l’air de la rue est vicié. Une odeur abjecte de cadavres en décomposition m’interdit toute escapade hors de la maison. Pourtant, il va bien falloir que je m’aventure à l’extérieur, même momentanément. Je dois trouver de la nourriture.
Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas tombée malade, moi aussi. Ils disaient, à la télé, avant que tout ne soit coupé, que certaines personnes étaient naturellement immunisées. Est-ce que j’ai la chance – ou la malchance – de faire partie de cette infime partie de la population ?
Deux facteurs indissociables sont responsables de ce merdier : d’une, les campagnes massives de stérilisation des chats menées à l’échelle mondiale en raison de leur surpopulation qui ont entraîné l’accroissement immédiat de la population des rats ; de deux, le réchauffement climatique qui a permis la propagation de la leptospirose, maladie répandue par les rongeurs. Et voilà le résultat… Deux ans plus tard, l’épidémie a décimé 80 % de la population mondiale. Des années que les scientifiques tentaient d’alerter les différents gouvernements. Papa ne cessait de nous répéter, à maman et moi, que, tôt ou tard, nous paierions les décisions merdiques de nos dirigeants. Mon père était biologiste. Il savait de quoi il parlait, bordel ! Maintenant, il n’est plus là pour nous mettre en garde. Ses avertissements étaient justes. Lorsqu’ils ont réalisé leur erreur, ils ont tenté d’endiguer la prolifération des nuisibles. Des campagnes de dératisation ont été organisées par les autorités dans de nombreux pays, différentes méthodes ont été employées : la mort aux rats, le gaz, les pièges, mais rien n’a fonctionné. Les chats étaient leur prédateur naturel. Maintenant, plus rien ne les arrête. Ces petits êtres sont

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents