Sadiya et Sasha

Seynabou Mbodji

Description

Riche, belle et gentille, Sadiya ne cache pas son amitié envers Sasha, une fille pauvre, hypocrite et manipulatrice. Ne pouvant plus supporter leur situation, Moustapha, le père de Sasha, un dealer hors pair, décide avec l'aide de sa fille de soutirer des documents confidentiels qu'il va falsifier dans la maison du père de Sadiya. Surpris par le père de Sadiya, et ne voulant pas être démasqué, Moustaph lui tire dessus. Cet épisode va carrément changer la tournure des choses, car Moustaph va hériter de tout son patrimoine rendant ainsi la famille du défunt complètement ruinée. Sadiya, réussira-t-elle à récupérer tout ce qu'elle a perdu ?

Sujets

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• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 janvier 2019
• Nombre de lectures: 75
• EAN13: 9782140110511
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Prince lébou

Seynabou Mbodj SADIYA ET SASHA Roman

Sadiya et Sasha R oman

Seynabou MBODJ

Sadiya et Sasha R oman

Sicap A mitié3, L otissement C itéPolice, DA K A R http://www.harmattansenegal.com [e-mail] [e-mail] ISBN:978-2-343-15926-3 E A N:978-2-343-15926-3

C hapitre 1

Nichée dans le somptueux quartier des A lmadies, la merveilleuse maison de Sadiya est d’un blanc de lai t impressionnant avec du marbre bleuâtre sur la façade. A vec un portail en bois massif qui laisse entrevoir, dè s qu’on le franchit, un univers féerique qui fait penser aux contes de fées, à l’univers des princesses. À l’entrée, on aperçoit le jardin, composé de glaïeuls, de muguets, d’iris, de marguerites, de tournesols, de bleuets. Une autre porte clouée au milieu de ce trésor donne sur l’enceinte de la maison,undécorinou,ïquiéblouit. L e décor fait penser à une chute d’eau. E n effet, des espè ces de grottes servent de murs, et au milieu de la cour, on peut voir une fontaine. Il y a d’abord le salon, avec des fauteuils en cuir de couleur rouge, un faux plafond avec des lustres aux couleurs chatoyantes, un aquarium moyen, une table basse avec un vase au milieu de celle-ci. À côté, se trouve un patio qui mè ne vers la piscine, cette derniè re est entourée de chaises pliantes. A u premier étage, se trouve la chambre de Sadiya, une chambre que toute jeune fille rê ve d’avoir. Dans la chambre, sur les murs, en lieu et place d’une peinture, on remarque un papier peint de couleur rose avec des motifs de Cendrillon et de la Reine des neiges. L e lit a l a forme d’un carrosse, le balcon avec baie vitrée donne vue sur la mer. Comme toute petite fille, l’adorable et gentille Sadiya est trè s excitée à l’idée d’entrer dans sa nouvelle écol e. N’ayant pratiquement pas dormi la nuit, elle s’est réveillée vers

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6 heures du matin et a réveillésa nounou pour qu’elle l’aide à se préparer. « A dja ! A dja ! Réveille-toi, il est l’heure. - Sadiya ! C’est trop tôt, recouche-toi jusqu’à 7 heures. - Non ! Non ! Non ! J e veux me préparer tout de suite. A ujourd’hui, c’est la rentrée ! » E n ce moment, son pè re, Ismaë l, la quarantaine, un richissime homme d’affaires de nature calme, discrè te, correcte, généreuse, respectable, est en train de se préparer pour aller au travail. Il entend la voix de Sadiya et part vérifier ce qu’elle peut bien faire à cette heure précise. « V oyons ! Sadiya, chérie, qu’est-ce qui se passe, ma petite ? - Papa ! Dis à A dja que je veux me préparer tout de suite, j’ai hâte de rencontrer mes nouveaux camarades de classe et de voir ma nouvelle école. - A h ! Monsieur, enfin, c’est Dieu qui vous amè ne. Dites à Sadiya d’attendre un peu, c’est trop tôt ! » L e visage renfrogné, l’enfant répond : « Non ! Non ! Non ! - A llons ! A llons ! Puisqu’elle s’entê te, prépare-la alors, A dja. - Cool Papa ! » E lle saute de joie et part réveiller sa sœ ur, Fatima. « Fatima ! Fatima ! Réveille-toi, il est l’heure, aujourd’hui c’est la rentrée ! » Fatima, sa grande sœ ur et complice toujours souriante, se lè ve, s’étire, fait un câlin à sa sœ ur et se dirige vers la salle de bain. A prè s avoir fini leur bain et pris l eur petit-

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déjeuner, elles entendent le klaxon du chauffeur. Pi mp ! Pimp ! « L es enfants, sortez, le chauffeur n’attend que vous », dit Saidatou. E lles arrivent, courent vers la voiture, font un câli n à leur mè re, et s’en vont. Cette derniè re, Saidatou, une grande dame trè s classe et coquette, généreuse et accueillante, esquisse un léger sourire et leur souhaite bonne chance. De l’autre côté, Sasha et son frè re A bdallah se précipitent pour ne pas rater le bus. Issue d’une f amille pauvre, Sasha fait partie de ces petites filles qui ne sont pas trop sociales, étant l’amie et la préférée de son pè re qui, dè s le bas âge, a fait de sa fille une petite fille méchante, envieuse et hypocrite. T out le contraire de son frè re A bdallah, un petit garçon réservé, calme, obéissant et trè s gentil. « A llez les enfants, dépê chez-vous, n’oubliez pas que si vous ratez le bus, vous allez devoir marcher ! A llez ! A llez ! Sortez ! », dit Sophia, leur maman. Une femme un peu matérialiste, mais qui n’en fait pas trop, contrairement à son mari. E lle fait tout pour que sa famille ne manque de rien en faisant de petits boul ots. C’est une femme soumise ou « peureuse » on peut dire, car elle encaisse tous les supplices que son mari lui fait subir. A yant fini leur préparation, Sasha et son frè re A bdallah accourent vers la porte de leur maison. « A u revoir, Papa, au revoir, Maman, à tout à l’heure. - A u revoir, les enfants. À ce soir, bisou, bye ! » Heureusement, ils rattrapent le bus. Quelques minutes aprè s leur départ, Sophia interpelle son mari, Moustaph :

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