Salem
237 pages
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Salem , livre ebook

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Description

1692.
Salem, État du Massachusetts aux États-Unis.
Accusées de pratiques magiques, de nombreuses personnes sont alors mises à mort. Innocentes ou coupables? Qui méritait réellement la potence? De nos jours, alors que Max évite de peu la mort, la voilà sous l’emprise de songes qui semblent tous venir d’une époque lointaine où la sorcellerie et les démons hantaient l’imaginaire du commun des mortels. Quel lien peut alors unir Max à un procès vieux de plusieurs siècles?

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2020
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897860202
Langue Français

Extrait

Copyright © 2015 Sandra Triname
Copyright © 2015 Plume Blanche
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux et Féminin pluriel
Conception de la couverture : Kina Baril-Bergeron
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
Images vectorielles : © Freepik / Archjoe
ISBN papier 978-2-89786-018-9
ISBN PDF numérique 978-2-89786-019-6
ISBN ePub 978-2-89786-020-2
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet,
Varennes (Québec) J3X 1P7 Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada :Éditions AdA Inc.
France :D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750, Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse :Transat — 23.42.77.40
Belgique :D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
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« Si j’avais le pouvoir d’oublier, j’oublierais. Toute mémoire humaine est chargée de chagrins et de troubles »
C HARLES D ICKENS .
NOTE DE L’AUTEURE
Le procès de Salem a fait couler beaucoup d’encre depuis qu’il a eu lieu en 1692. Cependant, il faut savoir que beaucoup de ce que l’on en dit est en réalité issu des romans parus depuis. Je vous propose donc un petit cours d’histoire avant de vous livrer ma version de cet évènement, romancée, cela va sans dire.
Salem a été fondée en 1629 par une société de pécheurs et quelques groupes marchands qui commerçaient avec l’Angleterre. À la tête de ces derniers, des puritains Calvinistes radicaux avec pour objectif de fonder une société nouvelle ; « Société des saints ». Pourquoi ? Parce que certains hiéroglyphes découverts en Égypte tendraient à démontrer que Jérusalem se serait d’abord nommée Shalem, en référence au dieu portant ce nom. Les puritains ont donc vu dans cette ville une terre promise, un nouvel Israël, et pour cause, elle jouissait de la Charte de la baie du Massachusetts, lui laissant une indépendance dont beaucoup de colonies ne disposaient pas et, avec elle, de belles promesses d’expansions. De plus, la majorité de sa population était composée de pasteurs diplômés de Cambridge ou de membres de la petite noblesse anglaise ; des gens lettrés et socialement « stables ».
À présent, venons-en au procès lui-même. Il faut d’abord savoir que, contrairement à certaines idées reçues, les premières accusations de sorcellerie ou de possession n’ont pas été lancées à Salem même (Salem Town), mais à Salem Village (aujourd’hui nommée Danver). Seul le procès s’est déroulé dans la ville aujourd’hui tristement célèbre.
Beaucoup de théories ont circulé, et circulent toujours, à propos de la folie qui a saisi la population de la région du Massachusetts en 1692. L’une d’entre elles fait même état d’une épidémie d’ergotisme, intoxication à l’ergot de seigle, une substance proche du LSD. En ce qui me concerne et après avoir lu de nombreux articles à propos de l’histoire de la ville, je pense que les réactions excessives des habitants ont été le résultat d’une somme de facteurs politiques et religieux ayant fragilisé le moral de la population et créé une sorte de psychose collective.
Pour comprendre ces facteurs, il faut remonter quelques années en arrière. La Charte du Massachusetts, conférant presque une autogérance à la colonie, est suspendue pendant la Glorieuse révolution en Angleterre. En 1685, un Roi Catholique monte sur le trône, Jacques II, ce qui inquiète beaucoup les puritains. Leur commerce ainsi que leur foi sont menacés. Il faudra attendre trois ans pour qu’il soit remplacé par Guillaume III d’Orange. Cependant, ce fut bien plus long pour que la colonie, à l’autre bout du monde, obtienne des garanties solides concernant son avenir économique.
Quelques années plus tard, ce sont les quakers qui viennent s’installer dans le Massachusetts. Ces derniers ne sont pas puritains, ni même croyants pour la plupart, et sont très mal vus par la population locale qui vit ces arrivées comme une véritable invasion. Une loi sera même votée pour condamner à mort les quakers, dont certains se convertiront, mais sans véritablement embrasser la religion et ses préceptes. Résultat, les puritains ne peuvent plus persécuter, emprisonner ou tuer ces nouveaux arrivants et la suspicion ne cesse d’augmenter entre les habitants du Massachusetts ; ajoutez à cela des guerres qui éclatent en 1690. Des assauts sont menés, même sur les grandes villes, par les Amérindiens, provoquant de véritables massacres. Un puritain sur dix aurait été tué pendant cette période.
Apeurés, ne pouvant pas compter sur le soutien des autorités britanniques, les puritains se tournent vers ce qu’ils connaissent le mieux, la religion. Malheureusement, ce rapprochement ne va pas apporter le réconfort tant attendu, bien au contraire. Pendant cette période, déjà sombre et inquiétante, les pasteurs basent leurs prédications sur l’Apocalypse selon Saint-Jean, persuadés que la fin du monde est proche. Dans ce contexte, dès les premières accusations de possession, il n’est pas difficile de comprendre que, naturellement, la population ait songé à une attaque de Satan contre leur sainte communauté.
À présent, retournons à notre histoire et surtout dans le lieu où tout a commencé : Salem village. À l’époque, ce petit bourg n’est composé que de quelques fermes éparses et d’une route centrale au bord de laquelle trône une modeste meeting house (église) de bois. À la tête de cette église, Samuel Parris, un homme froid et aigri, devenu pasteur sur le tard et qui voit d’un mauvais œil l’expansion de Salem Town. Selon lui, Salem Village doit se détacher de Salem Town afin de devenir une cité à part entière. Bien sûr, la plupart des paysans sont d’accord sur ce point, tandis que les plus lettrés des habitants, eux, estiment qu’il serait fou de s’éloigner de Salem Town et de ses flux commerciaux. Afin de montrer leur désapprobation, certains commencent à s’urbaniser et à aller prier, le dimanche, à Salem Town avant de refuser catégoriquement d’entretenir la famille Parris. À partir de ce moment, deux groupes s’opposent dans le village. Rapidement, Samuel Parris se met à parler de conspiration, contre lui et son église, soufflée par Satan. Bien sûr, ce fut chez lui que le Diable se manifesta en premier par le biais de sa fille et de sa nièce.
Je tiens aussi particulièrement à vous parler d’un personnage central de l’histoire du procès : Tituba. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’était pas une esclave noire, mais une Indienne arawak capturée enfant, puis vendue en tant qu’esclave à la Barbade au révérend Parris. Elle fut l’une des premières à avouer avoir vu le Diable. Toutefois, si certains documents disent qu’elle n’a pas été molestée devant les villageois, le révérend l’aurait battue chez lui afin qu’elle avoue avant de la traîner devant ses concitoyens. Autant dire qu’elle ne semble pas avoir eu beaucoup le choix. Cependant, elle se rétractera quelques mois plus tard, ce qui lui vaudra d’être condamnée à plusieurs mois de prison supplémentaires. Ensuite, un mystérieux bienfaiteur paya sa caution et plus personne n’entendit parler de la jeune femme, plus aucun registre n’en fit mention. Cela est sans doute dû au fait que, de par sa couleur, les historiens de l’époque n’en ont pas fait cas.
Voilà, vous savez tout, ou presque. Politique, religion, obscurantisme, manipulation, conspiration et ambition… un cocktail détonnant menant tout droit à l’hystérie collective et capable de réveiller le côté le plus sombre de l’ê

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