Sur un air de Sacha
123 pages
Français

Sur un air de Sacha , livre ebook

-

123 pages
Français

Description

Loïc Larchange, enquêteur assermenté, et son adjoint Gabryelczyk ne sont pas de la première jeunesse : plus de 150 ans à eux deux. Rien d'inhabituel pourtant dans le fait que ces deux-là soient encore à la tâche. En 2060, les pensions de retraite sont si faibles que seuls les plus fortunés peuvent se reposer à un âge raisonnable. Lorsqu'un gamin saute par la fenêtre d'un deuxième étage, suivi de peu par une femme poignardée, Larchange, qui assiste par hasard à la scène, appelle le commissaire Tabachaut. Celui-ci sent tout de suite le crime crapuleux. Le genre d'affaire que l'administration aime voir réglée dans les meilleurs délais. Le genre d'affaire qu'on refile à l'agence « Larchange et Gabryelczyk ».

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Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140139796
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sur un air de Sacha
Loïc Larchange, enquêteur assermenté, et son adjoint Patrick Brisset
Gabryelczyk ne sont pas de la première jeunesse : plus de 150 ans
à eux deux. Rien d’inhabituel, pourtant, dans le fait que ces
deux-là soient encore à la tâche. En 2060, les pensions de retraite
sont si faibles que seuls les plus fortunés peuvent se reposer à
un âge raisonnable.
Lorsqu’un gamin, extrêmement souple, saute par la fenêtre
d’un deuxième étage, suivi de peu par une femme poignardée,
Larchange qui assiste par hasard à la scène appelle le Sur un air commissaire Tabachaut. Celui-ci sent tout de suite le crime
crapuleux. Le genre d’affaire que l’administration aime voir
réglée dans les meilleurs délais. Le genre d’affaire qu’on refile à
l’agence « Larchange et Gabryelczyk », bien sûr. de Sacha
Roman
Patrick Brisset écrit des textes pour le théâtre jeune public depuis les
années 1980. Il est également metteur en scène de ses propres
spectacles dont il fabrique les décors et les marionnettes. Sur un air de
Sacha est son premier roman noir.
ISBN : 978-2-343-19176-8 NOIR
14 €
Patrick Brisset
Sur un air de Sacha











Sur un air de Sacha





Collection « Noir »
dirigée par Carole Martinez

La collection « Noir » accueille tous types d’ouvrages
policiers, romans noirs, à suspense, d’espionnage et
thrillers ainsi que des nouvelles sur la même thématique
dont l’intrigue peut se dérouler aussi bien en France que
dans le reste du monde.


Dernières parutions

Cyrille PIOT, À la recherche d’une balle perdue, 2019.
Pascal CHOSSAT, L’affaire Kalippam, 2019.
Jacques HIRON, L’affaire Domissini
Thierry MÉNARD, La malle sanglante, 2019.
Jean-Noël AZÉ, La laïque, 2019.
Frédéric COPPERBLOOM, Faux suicide à Montreuil, 2019.
Frédéric C, Buté au Lamentin, 2019.
Alain BRASSART, L’indolente, 2019.
Jacqueline ARIA, Les secrets de l’île, 2019.
Jean-Louis LOPEZ, Bleu de Hongrie
Thomas CHANCERELLE, La maison qui respire, 2019.
Onur AKTAS, Revenir, 2019.
Pierre MAZET, Oublie le sourire d’Angkor, 2019.
Valeria DEL BON, Les ombres de Saint-Marc, 2019.
Gérard NETTER, L’étrange affaire Tiburce Petitpas, 2019.
Jean EROUKHMANOFF, Un plongeon dans l’eau noire,
2019.
Joëlle CABRERA, Les écailles du papillon, 2018.
Jean-François EUTIQUE, Le Trio Magyar
Cécile CHARRIER, Crucifiés, 2018.
Daniel VASSEUR, La maison Montricourt, 2018.
Marcel BOURDETTE-DONON, L’anxiété des écrevisses,
2018.
Patrick Brisset
















Sur un air de Sacha

roman




















































































Du même auteur




L’aventure de Victor Colvert, Delatour France, 2016.






























































































































































© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-19176-8
EAN : 9782343191768
Présentation
Nous sommes dans les années 2060. Il s’en est passé
de belles depuis le début du siècle. Il s’en est tant passé
qu’il serait bien fastidieux pour l’auteur de le raconter,
pour le lecteur de le lire. Néanmoins, il paraît
indispensable d’apporter de courtes précisions au sujet de
quelques évolutions importantes.
Ne soyez donc pas étonné de découvrir que notre
héros, l’enquêteur assermenté Larchange, est âgé de 75
ans. En 2060, le mot «  retraite  » ne veut plus dire
grandchose et la plupart des gens travaillent, bien au-delà de
soixante ans  ; pour un grand nombre au-delà de quatre
vingts.
Larchange n’est pas un flic traditionnel, attaché à une
administration. Ça n’existe plus ces histoires. Il donnera,
au cours de son récit, quelques éclaircissements sur sa
façon de travailler, mais pour l’essentiel, sachez que,
hormis quelques fonctionnaires chargés d’organiser un
tant soit peu les choses, les missions jadis confiées à la
police ou à la gendarmerie, le sont désormais à des
sociétés privées. Ce sont elles qui enquêtent et qui
remettent les résultats de leurs investigations à
l’administration, toujours chargée de déférer les suspects
devant un juge. Larchange, et son ami Gabryelczyk, ont
créé une agence de ce type. Le premier enquête, le
second est plutôt chargé de la paperasserie.
A maintes occasions, vous aurez l’impression que les
choses ne tournent pas rond : vous aurez raison. Ça ne
va pas fort.
Quant aux raisons pour lesquelles les choses en sont
arrivées là…
7 Quand ça sent le crapuleux…

Le gamin était vêtu d’un tee-shirt noir orné d’un trèfle
radioactif jaune vif. Il était extrêmement souple, capable
en tout cas de sauter du deuxième étage d’un immeuble,
de se ramasser comme une merde dans un tas d’ordures
farci de tessons de bouteilles, de pousser un déchirant cri
de douleur, de se relever en se tenant le bras, et de
s’enfuir en claudiquant et en semant des litres de sang sur
le bitume. Si j’avais été capable de le rattraper, je n’aurais
pas manqué de le féliciter.
Au moment où il disparaissait à l’angle de la rue, une
femme, visiblement abasourdie, s’appuyait sur le rebord
de la fenêtre, et basculait incessamment dans le vide pour
aller s’écraser sur le tas d’ordures que venait d’emprunter
le gamin. Elle ne se plaignit même pas, défunte aussitôt
qu’atterrie, un couteau enfoncé jusqu’au manche dans le
ventre.
Je me suis dit que cette affaire qui tombait du ciel était
pour moi. Le signe était trop fort. Impossible de se
dérober. Comme si cette femme, avant de mourir, m’avait
soufflé à l’oreille : «  Cette affaire est pour toi  ! Tu ne peux
pas te dérober  !  » Habituellement, ce n’est pas aussi clair.
Je ne me trouve pas toujours sur les lieux. Je n’assiste pas
au drame. Je ne vois jamais l’assassin s’enfuir.
Habituellement, je reçois un coup de fil du commissaire Tabachaut
qui me dit : «  Larchange, on a une affaire sur les bras. Elle
est pour toi. C’est pas joli, joli, je t’avertis. Ça sent
vraiment le crapuleux. Enfin, voilà : c’est pour toi  ».
Quand ça sent le crapuleux, c’est pour moi.
9 Dans le cas présent, il n’y avait pas de doute. Alors,
sans hésitation, j’ai pris les devants et j’ai appelé
Tabachaut pour lui dire que j’étais déjà au courant.
- Allo, Tabachaut  ! C’est Larchange. J’ai une affaire sur
les bras. Pas joli, joli. Ça sent le crapuleu

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