Teranga Chronicles - Tomes 2 & 3
295 pages
Français

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Teranga Chronicles - Tomes 2 & 3 , livre ebook

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Description

"Dans Mystérieux Larcin, nos héros ont profité d’une longue période d’accalmie après leur épique affrontement contre le Bida, et célèbrent la récente union entre Fadilou et Yacine. Leur quiétude volera néanmoins en éclats lorsque la Dame de Gorée, Coumba Castel, accusera le jeune Lion d’un vol, le lançant en compagnie de Yacine et d’un énigmatique métamorphe dans une mission périlleuse à la recherche de l’objet disparu. Leur quête les mènera au sein de la Vieille Ville, pendant que leur amie Dado sera confrontée à une menace la mettant plus que jamais en danger. Avec de nouveaux alliés, d’anciens ennemis et tout ce qui se trouve entre les deux, ils se redécouvriront et se soutiendront face à des épreuves de plus en plus rudes, tout en luttant désespérément pour garder la tête hors de l’eau.
Dans Pernicieux Destin, Fadilou et ses compagnons doivent de nouveau mettre leur vie en suspens lorsqu’ils doivent répondre à l’appel de Latyr, oncle de Fadilou. Il a été victime d’une malédiction menaçant ses jours, et c’est en Louisiane, fief d’antiques familles de sorcières vaudou, qu’ils vont se rendre afin de lui venir en aide. L’arrivée d’un ennemi plus dangereux que tous ceux qu’ils avaient affronté auparavant les mènera au bord du précipice, et ce alors que leur petite famille est sur le point de s’agrandir. Les foudres du destin s’abattront sur Fadilou et ses proches, les éloignant les uns des autres tout en les plongeant dans des abîmes de plus en plus infernaux. Devant l’ultime bataille, leur seule issue sera de remonter aux origines, à la fille de l’Araignée. Dernier rempart contre l’annihilation de leur race, seront-ils à même de triompher de l’adversité et de vivre enfin en paix ? "

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2020
Nombre de lectures 127
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Teranga Chronicles: Suite et Fin Tome 2: Mysterieux Larcin Tome 3: Pernicieux Destin
TOME 2: MYSTERIEUX LARCIN
PROLOGUE L'ombre encapuchonnée émergea du couvert des arbres. De sa démarche claudicante, elle traversa la chaussée, se dirigeant vers les quais. À cette heure, dans ce quartier de Dakar, il y avait très peu de trafic. Les seuls piétons qui circulaient si tard étaient pour la plupart des malfaiteurs, qui cherchaient à détrousser le malheureux passant qui aurait à croiser leur chemin. Il y avait également la racaille habituelle: ivrognes recrachés par les bars dont l’alcool avait embrumé le bon sens, qui pensaient pouvoir tenir tête à la terre entière, et les drogués au pas sec et nerveux, frénétiquement en quête de leur prochaine extase. Curieusement, tous l’évitaient comme la peste, et ne cherchant pas les ennuis, traversaient la route à son approche. Peut-être sentaient-ils le danger émanant de ses pores, suscitant un respect mêlé de crainte de leur part. De toute manière, il avait d’autres soucis bien plus urgents qu’une bande de cafards voulant jouer au caïd.Les mains dans les poches de son sweat-shirt élimé, l'individu scrutait frénétiquement la nuit noire comme s'il craignait d'avoir été suivi. De toute façon, cet idiot est en retard. Je me doutais qu'il n'aurait pas les tripes nécessaires pour entreprendre ce simple travail. Pathétique. Il commençait à s'impatienter quand enfin, l'air à sa droite se refroidit, et une odeur saumâtre et désagréable agressa ses sens déjà aiguisés. Un objet fut en un éclair glissé dans sa paume tendue. Prenez-le, entendit-il comme dans un souffle. Vous ne m'avez

jamais vu ce soir. L'apparition disparut aussi vite qu'elle s'était matérialisée, le laissant seul dans le froid mordant. Après un reniflement de mépris, il observa plus attentivement l'objet qui était maintenant en sa possession. Un sourire avide étira ses lèvres gercées. Bientôt. Ils allaient payer.

I. FADILOU Je sortis de la mosquée, le cœur battant si fort que mes oreilles en bourdonnaient. J'avais l'impression de renaître, me sentant plus entier que je ne l'avais jamais été depuis la mort de ma mère, deux ans auparavant. Je m'étais enfin uni à mon âme sœur.Mon oncle Latyr, frère cadet de mon père venu des États-Unis spécialement pour l'occasion, me passa un bras autour du cou et se mit à rire devant mon air béat. Toutes mes félicitations, petit frère, me dit-il affectueusement. Je vois que tu entames ta vie conjugale avec beaucoup d'enthousiasme. d'être là, ta présence compte beaucoup pour moi. Au Merci moins, je ne serai pas la seule victime des interrogatoires policiers de 1 BajeenNgoné, répondis-je, faisant référence à une cousine éloignée de mon père qui nous bombardait de questions chaque fois qu'elle voyait l'un d'entre nous, afin de se ravitailler en ragots juteux qu'elle irait par la suite répandre au village.  Ne m'en parle pas, au moins en te mariant tu as trouvé une échappatoire. C'est moi qu'elle harcèle désormais, encore plus qu'auparavant. Elle pense que je suis devenu assimilé et que je serai la honte de la famille en épousant une Américaine. Elle m'a même présenté à l'une de ses nièces, vu que selon elle un «bon parti» comme moi aurait dû se caser depuis longtemps. Quelle plaie! fit-il
1 Dans la société wolof, terme communément utilisé pour désigner la sœur du père.

en levant les yeux au ciel. Essaie juste de ne pas te faire remarquer en attendant. Peut-être qu'elle trouvera un autre sujet pour ses commérages.  Malheureusement, je ne compte pas trop là-dessus. Je suis persuadé qu'elle a des espions qui lui murmurent nos moindres faits et gestes. J'éclatai de rire alors que nous nous rapprochions de la maison de mon père, qui avait été choisie pour accueillir la cérémonie. Édifice d’unétage dont la façade était peinte en un gris anthracite, elle était sobre, mais pratique, et reflétait bien la personnalité de son propriétaire. Ibrahima Gaye, mon père, avait été un gardien de zoo à la retraite. Il m’avait élevé tout seul d’une main de fer, mais il avait toutefois été un excellent père. Nous étions les seuls à occuper la maison, et de son vivant j’essayais de passer le maximum de temps avec lui, passant mes weekends à visionner en sa compagnie les vieux films sénégalais qu’il affectionnaittant. Malgré moi, je connaissais les répliques du filmLe Mandat sur le bout des doigts, tant nous avions ri ensemble des frasques du vieux Dieng. Après son décès, je ne supportais plus de demeurer entre ses murs où son absence était impossible à ignorer. J’avais ainsi déménagé en périphérie de la ville, dans la résidence secondaire de ma mère. Pour les besoins de la célébration, nous avions cependant décidé de rester ici, autant pour épargner aux invités la longue distance nous séparant de la banlieue que pour, en quelque sorte, rendre un dernier hommage à mon père. J'avais tenu à ce que la célébration soit très intime afin de respecter les vœux de Yacine, qui ne voulait pas d'une fêtegrandiose.

Quelques membres de ma famille étaient présents, ainsi que deux ou trois amis du bureau, les parents et les sœurs de Dado. Cette dernière sortit en courant de la maison en nous voyant arriver, habillée d'une robe en tissu wax aux motifs floraux, un foulard assorti recouvrant son voile blanc. C’était étonnant qu’elle ne se soit pas emmêlé les pieds sur les pans de sa robe, au train où elle allait. Mais elle devait sûrement avoir l’habitude de se mouvoir dans ce genre de tenue. Après tout, c’étaitDado. Elle me sauta dans les bras en piaillant, indifférente au regard désapprobateur deBajeenNgoné.  Je n'arrive pas à croire que tu aies trouvé une personne assez désespérée pour t'épouser! Je croyais dur comme fer que tu finirais tes jours seul et aigri. Je m'inquiétais déjà de devoir te nourrir à la cuiller et de faire ton linge. Je te rassure, c'est toi qui finiras tes jours ainsi. Tu auras même une petite dizaine de chats pour te tenir compagnie, dis-je d'un ton moqueur. Elle me donna une tape amicale sur la tête, comme elle le faisait toujours lorsque je remportais l'une de nos joutes verbales. En me redressant, je vis que ses yeux étaient humides. Je suis tellement fière de toi, dit-elle, la voix enrouée. Et je suis persuadée que Goudi le serait tout autant. Ma gorge se serra à la mention de ma mère, mais je me forçai à sourire afin que Dado ne se mette pas à pleurer pour de bon. Le deuil creusait toujours un gouffre en moi, autant celui de Goudi que celui de mon père. En ce jour, censé êtrele plus heureux de ma vie, j’aurais plus que tout désiré qu’ils soient présents. Mais malgré le fait que

nous vivions dans un monde de magie, maniée par des esprits tous différents les uns des autres, la mort était le seul sortilège que nul ne pouvait défaire. Il fallait m’y résoudre, et je ne devrais pas dénigrer mon tout nouveau bonheur en laissant la tristesse me dominer. Latyr s'éclaircit soudain la gorge derrière moi, me sortant de mes noires pensées. Tu ne vas pas me présenter à ton amie? fit-il en adressant à la jeune fille l'un de ces sourires charmeurs qui le rendaient si populaire auprès de la gent féminine.  Voyons, tu ne la reconnais pas? C'est Dado, mon amie d'enfance. tu as grandi, répondit-il, étonné. Tu es devenue une Comme ravissante jeune femme à ce que je vois. Merci, grand frère, dit-elle en insistant lourdement sur les deux derniers mots. Il n'a pas changé d'un iota, n'est-ce pas? Que veux-tu? Chassez le Casanova, il revient au galop. Dado s'esclaffa à ma plaisanterie, alors que Latyr nous lançait un regard soupçonneux. Depuis cette nuit fatidique où nous avions vaincu le Bida et perdu ma mère, j'arrivais à les entendre penser lorsqu'elle et Yacine voulaient s'adresser à moi. Notre conversation muette avait dû convaincre mon oncle que tout n'était pas très net dans notre tête. Je ne le blâmaispas, j’aurais pensé la même chose à sa place. Une femme, assise seule près de la fenêtre du salon, me fit un clin d'œil et leva son verre de jus de gingembre à mon intention. Elle était vêtue d'une robe en soie rouge, des lunettes teintées

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