Veria

Kody

Description

Planète Terre. La spéculation va entraîner ce monde vers le chaos. Veria qui contrôle cet astre pour en extraire discrètement ses richesses décide d’y dépêcher Tares pour tenter d’inverser le processus. Rien de pire pour les «affaires» qu’un monde anarchique...

Sujets

• Science Fiction
• Fiction

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 29 octobre 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312028699
• Langue: Français

Extrait

Veria

Kody
Veria















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-02869-9
Le bus roule à vive allure. La collision est inévitable.
Il s’appelle Dorian Steiner. Un boulot de trader à la City, très bien payé. Il baise des milliers de petits spéculateurs du dimanche et n’a aucun remord. Il berne aussi des fonds de pension. Cela estompe un peu sa culpabilité…
Aucune compassion pour les imbéciles.
Sa vie est un conte de fée. Pas de femme, une aventure chaque soir. La gente féminine est vénale et il en profite.
Peu lui importe que l’on s’offre à lui pour son pognon ou pour son supposé pouvoir !
Le champagne est sa boisson quotidienne. Steiner se shoote à la cocaïne comme tous ses collègues.
Une vie trépidante sans aucun état d’âme. D’un coté ceux qui dirigent, de l’autre, ceux qui subissent.
Il est du bon coté.
Cette société est bien faite. Les barrières sont établies. Deux mondes qui se côtoient mais ne se croisent jamais.
L’un crève, et l’autre s’en fout.
Planète terre ?
Tout va mal ! Sauf pour lui.
Il est comme d’habitude speedé. Dans son job, il ne peut faire autrement. La rançon du pognon ! La rançon de la gloire, même si elle peut être éphémère.
Certains confrères sont en prison. Ils ont joué, ils ont perdu. Il y a une petite part de justice qui rassure Le spéculateur de base.
Et le spéculateur de base, Dorian en a besoin. Ils les appâtent, et une fois ferrés, les ruinent.
Le quotidien…
Comment tous ces péquins peuvent ils se faire déposséder avec autant d’aisance ? La stupidité humaine renforce son sentiment.
Steiner exploite des imbéciles. Et pour lui, il n’y a aucune excuse à la connerie.
Prendre l’argent à des gens qui te le donne volontairement !
Qui peut rêver mieux ?
Ce boulot lui plait. Il fait la part des choses, et exploite aussi bien des imbéciles que des brainy.
C’est le maitre du monde car il a le pouvoir de contrôler la spéculation. Et plus le monde est malade, plus il spécule !
Devenir riche en peu de temps conduit des tas de gens normaux à jouer à la roulette russe.
Ou tu gagnes, ou tu meurs.
Les cimetières se remplissent…
La bêtise n’a pas de frontière !
Il aborde la rue Cornhill, à deux pas de la city. Son terrain de chasse. Comme d’habitude… en retard.
La cause ?
Une pétasse très bien roulée qui l’a entrainée dans une trop longue nuit de débauche.
C’est en traversant la rue que ce bus l’a percuté…
Je rejoins tao à notre palatin habituel. Il m’attend…comme à chaque fois.
– Tu fais vraiment chier Tares.
C’est vrai qu’il a raison.
– Toujours à la bourre.
Comme d’hab, je m’excuse en prétextant un improbable alibi.
– Je t’ai commandé un petcha, dépêche avant qu’il ne soit chaud.
Il faut toujours qu’il exagère.
Nous sommes installés en terrasse. Un snobisme que Tao aime entretenir.
A l’intérieur, la température est fraiche, Mais lui préfère cette atmosphère plus chaude, tempérée, il est vrai, par des régulateurs. Il ne faut rien exagérer non plus.
Mais de choisir la terrasse, le démarque.
Affronter la vraie vie !
Rebel dans l’âme mon pote…
Notre planète n’a pas à proprement parler, un climat tempéré. Sur Veria, le seul vrai moment de bonheur est la rotation négative.
Trois longues décades ou le climat est agréable. Pour le reste du temps, il fait très chaud.
Veria !
Planète aux deux soleils. Un anachronisme dans les systèmes solaires que nous contrôlons. Et nous en contrôlons beaucoup.
36 galaxies !
Dans chacune d’elle, une centaine de planètes habitées. 80 % par des humanoïdes…
J’entends par humanoïdes, la bipédie. C’est à dire, la présence de deux bras et d’une tête…
Il s’agit donc, d’un critère phénotypique, ou plus précisément morphologique.
Mais, celles habitées par des individus pourvus de deux bras, deux jambes et d’un cerveau qui fonctionne est plus rare.
Galaxia en fait partie.
Notre système est anti démocratique. Pour moi qui voyage de par mes fonctions aux quatre coins de notre Empire, je suis le plus à même de juger.
Une longue lignée de rois ou de reines, suivant les circonvolutions des événements, nous gouvernent.
Meria est la nouvelle détentrice de ce pouvoir…
A peine douze décades…Nous avons beau être une civilisation avancée, le fer de lance d’une société évoluée, rien n’y fait ;
Son père est mort de mort naturelle…
A seulement 45 décades ? Pour une espérance de vie de 200…
Mais l’Empire trouve toujours les mots pour expliquer ces décès prématurés…Les tractations du pouvoir nous échappent.
Dans la mesure où la vie se déroule plutôt démocratiquement, tout le monde s’en fout.