Voyageuse, tome 1
269 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Voyageuse, tome 1 , livre ebook

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269 pages
Français

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Description


Un ami dans le coma, un secret, un voyage...




RÉSUMÉ


À 18 ans, Kanyin vient de terminer son lycée avec brio et ne tient plus en place à l’idée d’entrer enfin à l’université.


Toutefois, lorsque sa mère lui annonce qu’elle doit passer ses vacances au Bénin, auprès de son père, sa bonne humeur s’évapore.


Ce dernier étant constamment accaparé par son métier de chirurgien, la jeune fille s’attend à deux mois d’ennui et de solitude.


Elle ne prévoyait certainement pas retrouver un vieil ami d’enfance dans une situation plus qu’inattendue : dans le coma.


Et elle s’attendait encore moins à ce qu’en le touchant, elle se retrouve projetée dans un endroit des plus étranges...




CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE



« J'ai été maintenue en haleine du début à la fin » Blog L'écho des mots


« Je ne rêve que d'une chose (ou peut-être deux) : le voir adapter sur les écrans - et lire la suite. » Blog Wolkaiw


« Un superbe coup de cœur pour une très belle histoire profonde et très bien écrite ! » Blog Les livres de Zélie


« Le dépaysement est complet ! Et pas de place pour l’ennui ! » Blog Un univers de livres



Lauréat du prix du cercle anonyme de la littérature 2017


Finaliste du prix imaginaires 2019



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 novembre 2017
Nombre de lectures 42
EAN13 9791096622191
Langue Français

Extrait

DU MÊME AUTEUR
FANTASY – jeunes adultes
Cœur de Flammes, Tomes 1 à 4
FANTASTIQUE – jeunesse
Abiola et la plante magique
Abiola et la déesse des mers
Abiola et le peigne divin
Abiola et le talisman du vent
SF / dystopie – jeunes adultes & adultes
Au-delà du miroir
Romance – adulte
Nos espoirs croisés
 
 
Iman Eyitayo
 
 
 
 
 
L’autre monde
 
 
 
 
 
 
VOYAGEUSE,
Tome 1
 
© Editions Plumes Solidaires
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première édition parue en Juillet 2017
 
 
 
 
© 2017, Editions Plumes Solidaires
Email  : contact@plumes-solidaires.com
Site internet  : www.editions-plumessolidaires.com
 
Auteur  : Iman Eyitayo
Photo de couverture  : Fotolia
Réalisation de Couverture  : Marilyn Neel
 
 
ISBN papier : 979-10-96622-20-7
ISBN numérique : 979-10-96622-19-1
 
 
© Tous droits réservés pour tous pays
Dépôt légal : Novembre 2017
 
 
 
 
 
 
 
 
Chers lecteurs,
 
Voyagez,
Découvrez,
Risquez,
Vivez   !
 
Iman
 
 
 
Retrouvez toute l’actualité de l’auteur sur :
 
Son Site : www.imaneyitayo.com
Sa page Facebook : @imaneyitayoauteur
Son compte Instagram : @imaneyitayo
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Partie 1
Retour aux sources
 
 
Prologue
 
Jun entendit des bruits venant du rez-de-chaussée. Ses parents s’étant rendus en ville ce soir-là, il n’y prêta pas attention et s’enroula dans ses draps. Rien n’y fit. La nuisance persista, et il finit par se redresser. La douleur dans sa tête s’amplifia aussitôt. Il se massa le crâne par réflexe. Cela faisait plusieurs jours qu’il était fiévreux, nauséeux, faible : le paludisme. Pour la quatrième fois. On lui avait donné les médicaments habituels et ordonné le repos. Il serait bien resté au lit, si quelqu’un ne s’amusait pas à faire du grabuge au rez-de-chaussée.
Jun souleva sa moustiquaire avec peine, en sortit et se tint sur ses jambes. Pris de vertige, il avança en titubant, sans trop savoir vers quoi il se dirigeait ni pourquoi il le faisait. Il atteignit l’escalier et le descendit lentement, le bruit se rapprochant indiciblement. On aurait dit que quelqu’un récitait un texte. Jun se fit l’image d’un prêtre en train de psalmodier et sourit. À cet instant, il se demanda même s’il n’avait pas des hallucinations, tout simplement. À quarante de fièvre, tout était possible.
Parvenu au bas des marches, il se dirigea vers le salon. Une lumière aveuglante l’accueillit, lui brûlant les yeux. Il eut alors envie de vomir et, sans prêter attention au bruit ambiant, s’agenouilla et se tint la tête. Il bouillait de l’intérieur. Qu’est-ce qu’il détestait le paludisme   ! À chaque fois, c’était l’horreur. L’habitude n’aidait en rien.
La voix se fit plus forte à cet instant précis, l’agressant au plus profond de lui-même. Il ne put se retenir et vida le contenu de son estomac à même le sol. Qu’il soit vide n’y changea rien. Il ne se sentit mieux que pendant une seconde. Celle d’après, il reprenait enfin conscience de la raison de sa présence dans le salon et du fait que ce qu’il entendait ressemblait à une incantation un peu… familière.
Paniqué, il releva la tête et eut à peine le temps d’apercevoir l’intrus avant que sa vue ne se brouille. Il s’écroula au sol, le corps soudainement très lourd. Un air froid lui glaça le sang, et sa fièvre lui sembla soudain préférable à ce qui l’attendait. Les ténèbres l’accueillirent alors, et il sut que c’était la fin.
 
 
1
 
Le retour chez moi fut des plus laborieux.
C’étaient les vacances scolaires, et j’étais censée les passer chez mon père, un homme que je ne voyais que peu souvent, grand bien m’en fasse. J’avais donc quitté mon cher quartier montréalais pour me rendre à l’aéroport avec une nonchalance non feinte. Ma mère avait tenté de me rassurer sur le fait que tout se déroulerait pour le mieux, que ces deux mois s’écouleraient bien vite, seulement on ne me la faisait pas.
Je connaissais parfaitement le bonhomme, et c’était bien là le problème. Individu respectable, médecin renommé dans mon pays d’origine — le Bénin —, apprécié de tous, il aurait dû susciter chez moi de la fierté et un certain sentiment de sécurité, mais non. Il ne m’inspirait qu’ennui et indifférence. Venant d’un homme qu’on ne voyait qu’une fois tous les trois ans et qui passait le plus clair de son temps à l’hôpital, rien de plus normal. Aussi, j’ignorai toutes les tentatives de ma mère et essayai de me persuader qu’au moins le vol se déroulerait bien.
J’avais tort.
J’adorais les voyages en avion. Le ciel, le bruit de l’appareil, le sentiment de liberté qui m’envahissait lorsque j’observais les nuages depuis le hublot, même les films que je regardais et les livres que j’y lisais faisaient partie de cette ambiance toute particulière que je ne ressentais pas sur la terre ferme. J’aimais cet ensemble, ces plats qu’on mangeait sur le pouce, l’appréhension de ne pas savoir qui serait mon voisin ou ma voisine, l’excitation au moment du décollage, l’exaltation à l’atterrissage, quand bien même la destination ne me plaisait guère. J’adorais tout ça. Seulement, cette fois, comme si le ciel avait souhaité appuyer le fait que mes vacances ne seraient qu’une longue course d’obstacles, mon vol fut des plus horribles.
Mes deux voisines — de derrière comme de devant — s’étaient donné le mot pour me donner envie de sauter de l’appareil. L’une ne supporta pas que mes jambes touchent son siège, et n’arrêta pas de les cogner — comme si en agissant ainsi, elles rétréciraient. Je dus m’armer de patience pour ne pas l’étrangler. Elle avait un enfant avec elle, ç’aurait été de très mauvais goût et relativement traumatisant pour ce dernier. Et je ne voulais pas être catégorisée dans ce genre. L’autre, pour ne rien arranger, occupa son temps à crier sur toutes les hôtesses qui passaient, se plaindre de tout, essayer d’engager la conversation avec moi en espérant que je serais d’accord avec tous ses principes antisociaux. Elle n’aimait rien, pas même l’eau qu’on lui servit. Elle lui trouva une odeur étrange, et je me demandai sincèrement si cette femme se supportait elle-même tant elle ne concédait rien. Et, comme j’étais assise côté hublot, ce fut très compliqué de l’ignorer ou de lui échapper. Mes allers-retours aux toilettes furent si nombreux qu’une des hôtesses de l’air finit par s’enquérir de mon état de santé. Trop énervée, je n’eus pas la patience de lui expliquer. Et lorsque je tentai de me réfugier dans un coin de l’appareil pour lire, je fus aussitôt interpellée par un steward qui me recommanda fermement de regagner ma place. Ce que je fis en traînant des pieds… juste avant de me heurter à la jambe de ma charmante voisine de derrière qui dépassait. Résultat, je m’affalai au sol et me cognai la tête, récoltant ainsi une grosse bosse sur le front et beaucoup de rires de la majorité des passagers.
Mes sept premières heures de vol s’avérèrent donc très longues. Mon escale à Paris fut un tant soit peu acceptable, si on suppose que se faire traiter comme une terroriste à la douane l’était. J’avais oublié de retirer une pince de ma chevelure et toutes les alarmes se réveillèrent d’un coup. Et j’avais beau passer et repasser, rien n’y changeait. Qui aurait songé que le coupable se cachait dans ce petit afro parfaitement innocent   ? Pas moi, en tout cas. Il fallut donc plusieurs passages et une série de contrôles physiques assez musclés pour trouver ladite pince et me laisser enfin circuler. Au point où j’en étais, je ne m’en offusquai même pas. J’espérais encore que la seconde partie du vol serait supportable.
J’eus presque raison. Cette fois, pas de voisines chiantes ou humanophobes , mot que je venais tout juste d’inventer dans un accès de dépit. Je bénéficiai par contre de turbulences presque permanentes, dues à une météo défavorable. Beaucoup des passagers, apeurés par les récents crashs aériens, furent certains que leur dernière heure était arrivée. De mon côté, seuls leurs cris et prières intempestives me gênèrent. À ce stade, une catastrophe relèverait davantage du soulagement qu’autre chose.
Et, finalement, je parvins à Cotonou, la capitale économique du Bénin. À précisément 21 h 54.
Dès le hublot, je sus que j’étais au bon endroit. Pas d’erreur. Ce noir infini définissait bien le comité d’accueil habituel de l’aéroport de mon pays natal, où tous les vols de l’étranger atterrissaient presque exclusivement de nuit. La chaleur étouffante qui m’enveloppa en sortant de l’appareil, le bus blindé et empli d’odeurs qui nous conduisit au bâtiment principal depuis la piste d’atterrissage, la longue attente pour les bagages, et enfin, la rencontre avec le chauffeur qui m’emmènerait à l’hôpital de mon père — car oui, il se trouvait encore en salle d’opération —, le trajet dans une obscurité parsemée de quelques lampadaires solitaires, tout cela me rappela qu’il s’agissait bien d’un retour au bercail, d’une plongée dans l’ennui intempestif que seraient mes vacances scolaires.
Eh bien, bienvenue à moi , me dis-je en découvrant finalement la polyclinique Olouoba , le sanctuaire de mon père et mon habitat pendant les deux prochains mois.
J’y étais. Plus de retour en arrière possible.
 
 
2
 
La clinique n’avait pas changé.
Pourtant, à l’époque, l’endroit appartenait à un collège de médecins qui ont depuis cédé la gestion à mon père et son associé de toujours, un cardiologue dont le nom m’échappe constamment. Après ce que ma mère m’avait raconté, c’est-à-dire que la cession s’était faite dans le chaos et le conflit — avec l’assistance de quelques huissiers gracieusement payés —, je m’étais attendue à ce qu’ils opèrent des travaux pour marquer le coup, mais non. Je redécouvrais les mêmes murs orangés, les mêmes grandes fenêtres vitrées, la même ambiance dans le hall d’accueil, la même dame qui m’accueillit avec un sourire que je suspectais d’être figé, à force

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