Mushkila - "Problème"

Adama Doucouré Khoudia

Description

Peur, désillusion, intolérance et humiliation, plus que des mots, des maux vécus au quotidien. Ce récit n'est donc pas une histoire, mais une vie. La mienne, celle de ces jeunes Africains qui, partis pour se faire une vie, ont abimé leur vie dans le désert, l'océan ou les geôles, abandonnant veuves, orphelins et mamans éplorées, mais s’abîmant dans le désespérant espoir du retour de leur fils. Problème, dirait l'autre! Mushkila conte l'immagration comme problématique, comme tragédie. Il nait en décembre 1999, quand je décide, avec mes amis, quitter l'Algérie pour rallier la Libye. Simple initiative documentaire d'un voyageur soucieux d'ancrer les villages et villes traversés, cela a été, en Libye, un compagnon contre la solitude. Aujourd'hui, acte de mémoire pour que nul n'ignore ce que l'on a vécu, en quêtant l'eldorado. Et que ces rêveurs d'ailleurs meilleurs sachent que la réussite est possible ici.

Sujets

• Littérature Sénégalaise
• Autobiographie
• Littérature africaine
• Littérature sénégalaise

Informations

• Publié par: Editions Artige
• Date de parution: 01 juillet 2019
• Nombre de lectures: 50
• EAN13: 9782490673131
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

MUSHKILA ‘‘ Problème ’’

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Tous droits réservés pour tous pays

©CopyrightLes éditions artige de Chidid  Guédiawaye, Gadaye Cité Municipal  Dakar Sénégal Conception:Alioune Badara Chidid MUSHKILA…2019 Indicatif de l’éditeur:978-2-490673-08-7 Editeur:Alioune Badara Chidid ISBN:978-2-490673-13-1

Tél:[phone] Boite Postale:GW 15000 E mail:[e-mail]

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Adama Doucouré Khoudia

MUSHKILA Récit

Les éditions Artige

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Remerciements

Je rends grâce à Allah le Tout Puissant de nous avoir donné l’opportunité d’être là aujourd’hui pour partager avec vous ce que nous avons vécu au moment où beaucoup de jeunes ont perdu la vie, péri en mer ou dans le désert du Sahara. Je remercie ma chère maman Adjia Khoudia Diop, mon grand frère Sogui qui a pris la place de Papa comme il l’avait promis, mon épouse et jumelle Awa Nar BA pour la patience, mes enfants Mouhamadou Fadel, Sogui, Aïda et Ndéye Bineta, mes frères et sœurs. Remerciements à Monsieur le Ministre Youssou Ndour, PCA du Groupe Futurs Médias, à Monsieur Birane Ndour Directeur Général de Gfm. Àtoute l’équipe du Journal L’OBSERVATEUR dirigéepar El Hadj Alioune Badara Fall, directeur de la publication. À El Hadj Ndiaga Ndiaye, Rédacteur en chef pour sa disponibilité et sa générosité, et à Saliou Gackou, Rédacteur en chef adjoint. Mes remerciements vont aussi aux directeurs qui se sont succédé à la tête du journal: Aliou Ndiaye qui a préfacé le livre, feu Souleymane Jules Diop, Barka BA, Mamoudou Wane et Pape Samba Diarra qui a érigé la photographie en Desk, en me nommant à sa tête, une première dans la presse privée sénégalaise. À mon collègue Alioune Badara Seck du Desk photographie, aux correcteurs Ibrahima Diémé, Matar Samb, à Abou Ka et à mes frères et sœurs du Groupe Futurs Médias. MERCI à Mamdou Sow dit Peulh pour avoir guidé mes premiers pas dans la photographie. Aliou Mbaye et sa femme Awa Ndour. Àl’Union Nationale des photojournalistes du Sénégal (UNPJS) dont je fais partie.

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À la Commune de Bambilor avec à sa tête, le Député-Maire Monsieur Ndiagne Diop. Aux habitants du quartier Darou Salam à Keur Ndiaye Lo, et toute la population des 5 villages : Kounoune, Keur Ndiaye Lo, Kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr et la Cité Mbaba Guissé Merci à la grande famille de la Direction de l’Education Surveillée et de la Protection Social (DESPS), au Centre de Sauvegarde de Pikine- Guédiawaye et au Centre de premier accueil de Liberté 6 ex-CPS. Merci au peuple du Burkina Faso, un pays où mon passage m’a permis de constater que l’appellation de «Pays des Hommes Intègres» n’est pas un vain mot. Le seul pays traversé sans bourse délier dans les différents postes de police pour passer en toute quiétude. Ce qui nous a permis de vivre la réalité de la libre circulation des personnes et des biens qui, dans beaucoup de pays, n’est qu’un slogan. À feu Mamby Preira, mon frère, ami et compagnon de voyage, mon plus que frère. Nos différences confessionnelles n’ont jamais constitué une barrière. Bien au contraire, un facteur de complémentarité et d’amour du prochain. En actes comme en parole, pensée pieuse pour toi Mamby,qui me réveillaitpour me rappeler l’heure de la prière. Preuve de la parfaite harmonie et la belle cohabitation entre Musulmans et Chrétiens au Sénégal, ciment du Commun vivre au Pays de la Téranga. Compagnon degalère, « tu es juste allé de l’autre bord, mais tu ne sombreraspas». Repose en paix! Le temps n’effacera jamais tant de souvenirs qui défilent toujours dans ma tête.

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Préface On a entendu des échos. Et certains ont pris souvent l’échos pour le cri. Mais vous vous en rendrez compte évidemment. Le cri est bien plus perçant que l’échos. Le livre de Adama Doucouré est le cri. Un cri sur le drame de l’émigration clandestine. L’ouvrage est aussi un couteau. Le couteau qui retourne dans la plaie de nos négligences et de nos insuffisances. La mère patrie, sous nos yeux, et partout en Afrique au Sud du Sahara semble se découvrir un sport nouveau : l’infanticide. Car c’est bien de la mort de nos enfants, les enfants de l‘Afrique, notre chaire et notre sang que Adama Doucouré nous parle. En résumé : voilà undésert gourmand qu’on nomme le Sahara, une mère patrie négligente, des enfants en errance et la désinvolture criminelle des états nord-africains. A la recherche d’un avenir, d’une porte de sortie pour l’Europe, les jeunes émigrants africains ne se contentent pas de tutoyer l’Atlantique, ils tancent un grand désert omnivore. Les risques sont nombreux. Les périls sont multiples. Adama Doucouré nous en parle tout au long d’un ouvrage témoignage. Il nous parle de qu’il a vu, de ce qu’il a vécu, de ce qui l’a marqué à jamais. Il ne rapporte pas, il reporte un drame. Le drame de notre siècle. Et voyez vous, dans le jargon, on nomme cela aller à l’aventure. Mais bon Dieu, quelle aventure? C’est un jeu. Une loterie du diable. On y mise sa vie pour un gain hypothétique. Une sorte de roulotte russe à l’africaine. Quelle misère! Adama Doucouré a un regard particulier. L’auteur est avant tout, un reporter-photographe. Un brillant reporter-photographe. Tout au long de son ouvrage, il nous présente des instantanées. Des instants de sa vie. Car voilà un jeune homme bien tranquille dans le Dakar de la fin des années 1990. Il est photographe et gagne son pain. Entouré d’une famille aimante, il pousse quand même l’ambition. Il se voit plus grand et le Sénégal trop petit. Il rassemble ses économies.

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