Entre les mailles du diable
72 pages
Français

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Entre les mailles du diable , livre ebook

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Description

Accusé d'avoir violé une de ses anciennes élèves, M. Sora Malutu se retrouve devant un tribunal correctionnel. Malgré les incohérences du dossier, qui innocenteraient le défendeur, le Procureur de la République demande la mise en route immédiate du prévenu. En arrière-plan de ce procés, c'est l'erreur judiciaire que dénonce le dramaturge satirique maorais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 257
EAN13 9782336274669
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296000872
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Déjà parus : Tableau n° 1 - Scène d’exposition Tableau n° 2 - Scène d’accusation Tableau n° 3 - Interrogatoire de la victime par Maître Matoru Tableau n° 4 - Interrogatoire de la victime par Maître Mahéry Tableau n°5 - Interrogatoire de Sora Malutu Tableau n° 6 - Interrogatoire de Marari Luha Tableau n°7 - Suite et fin de l’interrogatoire de Marari Luha Tableau 8 - Réquisitoire du Ministère Public, de l’avocate de la victime, de l’avocat du demandeur et déclaration de l’accusé Tableau n° 9 - Le verdict
Entre les mailles du diable

Nassur Attoumani
Déjà parus :
La fille du polygame (théâtre) - L’Harmattan / Paris 1992
Mayotte, l’île hippocampe (livre d’images) Editions Jacaranda / France 1993
Le turban et la capote (théâtre) - Grand Océan / La Réunion 1997
Le turban et la capote (B.D) - Imprimah / Mayotte 2000
Le calvaire des baobabs (roman) - L’Harmattan / Paris 2001
Nerf de bœuf (roman) - L’Harmattan / Paris 2001
Interview d’un macchabée (théâtre) - L’Harmattan / Paris 2001
Contes traditionnels de Mayotte : Nos ancêtres... les menteurs (contes) - L’Harmattan / Paris 2003
Mayotte : identité bafouée (essai) - L’Harmattan / Paris 2003
Mon mari est plus qu’un fou ; c’est un homme (roman) — Naïve Livres / Paris 2006
Genre
Satire dramatique intemporelle en 9 tableaux.
Durée
75 minutes
Personnages
Sora Malutu : Le défendeur (le prévenu)
Marari Luha : Le demandeur (la victime)
Garamasu : Le Président du tribunal
Vazaha Tsimandzari : Procureur de la République
Maître Mahéry : Avocat de Sora Malutu
Maître Matoru : Avocate de Marari Luha
L’ouvreur : le metteur en scène peut utiliser une voix off, depuis la régie.
Le greffier : Un greffier imaginaire peut se trouver au premier rang des spectateurs.
Le juré sera composé de cinq mannequins de cire tout de noir vêtus placés sur un banc, côté jardin, à la gauche du Président. Le metteur en scène peut également choisir le juré parmi les spectateurs placés au premier rang à gauche. Dans les deux cas, ils porteront une écharpe tricolore.
Décor
La scène a lieu dans une salle d’audience d’un tribunal à l’américaine. Le Président est assis à une grande table. Devant lui, il y a une pancarte où on peut lire Pdt Garamasu. Sur la table, une pile de dossiers, des Dalloz et une lampe office.
Quand ce dernier ne parle pas, il suce souvent son pouce et redevient complètement enfant.
La Procureur de la République est à sa gauche. Quand elle ne parle pas, elle se balance sur un rocking-chair et tisse un resele qui n’en finit pas.
En guise de barre des témoins, le demandeur et le défendeur évoluent dans un castelet. Un drapeau blanc et rouge coulisse sur la fenêtre. Rouge pour la demandeur et blanc pour le défendeur.
Côté cour, Maître Mahéry est assis à une table, avec ses dossiers et côté jardin, on trouve la table de Maître Matoru avec ses dossiers.
Le bureau du Président est recouvert d’un tissu bariolé, la table de Maître Mahéry d’un tissu vert et celle de Maître Matoru d’un tissu bleu.
Costumes
Coiffé d’une moustache poivre et sel, le Président porte la robe.
Maître Mahéry arbore une salopette rouge, une chemise rose et une large cravate verte. Un nez de clown et des bas de footballeur rouge complètent son costume.
Maître Matoru porte un tailleur beige à rayures verticales et des lunettes de clown.
Sur sa perruque de vieille femme, la Procureur de la République porte des cornes de diable. Ses lunettes de myope l’obligent à se pencher très près de l’ouvrage qu’elle tisse, tout au long du procès.
Marari Luha porte un haut qui flashe et un jean à pattes d’éléphant. Le nombril est dehors, les cheveux sont en pétard et le maquillage est très prononcé. Elle parle et gesticule à la manière des rappeurs. Sora Malutu est en costume cravate, une chemise à grands carreaux, un pantalon baggy et des bretelles. Tous les acteurs sont maquillés en clown.
Le juré porte une écharpe tricolore comme dans les tribunaux italiens.
Musique
Avant l’ouverture du procès, un orchestre ou à défaut, un C.D, joue une chanson engagée contre l’emprisonnement des citoyens.
L’intensité du procès est marquée par les battements du cœur saccadés de l’accusé. C’est le batteur, par le truchement de la grosse caisse et un vrombissement du synthétiseur qui amènent la peur et le suspens aux oreilles des spectateurs.
Lumière
Lorsque le Procureur de la République ou l’avocate du demandeur s’en prend au défendeur, une lumière rouge de plus en plus intense envahit la scène. Quand Maître Mahéry défend l’accusé, l’espoir renaît et la lumière rouge laisse place à une lumière verte. Durant la plaidoirie finale, un stroboscope répand toutes les lumières de l’arc-en-ciel, sur la scène.
Mise en scène
Le procès lui-même ressemble à un grand cirque et chaque personnage doit ressembler à un clown.
Fiche technique
1 grande table, 2 tables normales pour les avocats, 1 fauteuil de bureau pour le Président, 1 bouteille d’apéritif, quatre verres, 1 Marianne, 1 stroboscope et 1 lecteur de C.D.
Hauteur sous cintre
3 mètres.
Superficie
12 m. x 8 m.
Tableau n° 1
Scène d’exposition
Lorsque le rideau s’ouvre, le juré est déjà en place. Debout côté jardin, les avocats discutent à voix basse et rient comme de vieux amis. Assise sur un rocking-chair, le Procureur de la République feuillette ses dossiers, tout en suçant un bonbon surmonté d’un bâtonnet.
L’ouvreur  : ( Une sonnerie retentit. Une voix forte annonce ) Mesdames et messieurs ! Je vous prie d’ôter vos coiffures et d’observer une minute de silence. Voilà le Président du Tribunal, Monsieur Garamasu. ( Toute l’assistance se lève. Silence absolu. Le Président du Tribunal pénètre dans la salle. Il s’assoit et dépose ses dossiers sur la table )
Garamasu  : ( Devant lui, un écriteau bien visible : Président Garamasu )
Asseyez-vous, s’il vous plaît ! ( Toute l’assistance s’assoit. M. le Président ouvre une chemise et après qu’il ait frappé plusieurs fois son maillet en bois sur la table, l’audience commence ). Le tribunal appelle le prévenu M. Sora Malutu. Veuillez approcher Monsieur, s’il vous plaît.
( Celui-ci tire le rideau, à gauche, et apparaît dans le castelet qui représente la barre des témoins. Le Président l’observe un moment .) M. Sora Malutu ! Levez la main droite et jurez de dire la vérité toute la vérité et rien que la vérité.
Sora Malutu  : ( Il lève la main droite et déclare ) Je le jure.
Garamasu  : Tout d’abord, la cour voudrait savoir qui représente les intérêts de M. Sora Malutu.
Maître Mahéry  : ( Il se tourne vers Garamasu et déclame) Votre honneur ! Mon client que voici (il exhibe une pancarte sur laquelle figure le portrait de Sora Malutu ) m’a chargé d’assurer sa défense.
Connaissant les débordements verbaux qui caractérisent Maître Matoru, je demande d’ores et déjà que l’accusation ne s’en tienne qu’aux faits et non aux insultes de bas étage.
Maître Matoru  : ( Debout et d’une manière franche ) M. le Président, je proteste contre les insinuations tendancieuses de Maître Mahéry.
La justice doit statuer sur le fait qu’une jeune fille a été violentée dans son intimité la plus absolue. C’est un acte de barbarie qui ne saurait rester impuni.
Garamasu  : Messieurs les avocats ! Votre déontologie vous recommande de faire honneur à vos robes.
Dans ce procès, il y va de la liberté ou de l’incarcération d’un homme, par conséquent, la cour n’admettra pas des disputes stériles.
Maître Mahéry ! Maître Matoru ! Avez-vous compris ?
Maître Mahéry  : Oui ! M. le Président.
Maître Matoru  : Oui ! M. le Président.
Maître Mahéry  : Oui ! M. le Président.
Maître Matoru  : Oui ! M. le Président.
Maître Mahéry  : Oui ! M. le Président.
Maître Matoru  : Oui ! M. le Président.
Garamasu  : Alors, taisez-vous ! Et ne prenez pas la parole tant que je ne vous l’aurai pas donnée. ( Il se tourne ensuite vers l’accusé ) Vous vous appelez bien Sora Malutu ?
Sora Malutu  : Oui, Monsieur !
Garamasu  : Vous habitez à Kawéni, n’est-ce pas ?
Sora Malutu  : Oui, Monsieur !
Garamasu &

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