L’Hypocrite est inspirée d’une nouvelle dans laquelle un jeune homme, dans des circonstances exceptionnelles, couche avec la blonde de son meilleur ami. Déjà, en la lisant, je transformais la prose en dialogues, puis j’ai eu le coup de foudre : l’image du grand ami de mes 16 et 17 ans, Scott Ford. Je le voyais, j’entendais sa voix et c’est simplement comme ça qu’une grande partie de L’Hypocrite est née — le niveau de langage, la dynamique du milieu social, le regard manipulateur des personnages. L’histoire devait reposer sur un triangle, et tout devait aller vite.
À partir de ce moment-là, ce n’était qu’une question de travail. Est-ce que l’histoire se suit? Est-ce que je me contredis? Suis-je allé au bout de mes idées? Treize fois je me suis questionné de cette façon. Treize remaniements plus tard, la version définitive de ma première pièce pour adolescents a vu le jour, et vous l’avez entre les mains.
L’Hypocrite existe grâce à l’intervention de plusieurs personnes. En tête de liste, les ados eux-mêmes, avec qui j’ai eu le privilège de travailler pendant l’hiver 2000, au cours d’ateliers menés par trois êtres chers — Mélanie Beauchamp, Pierre Simpson et Simon Garneau. Les deux semaines passées à London et à Sturgeon Falls ont confirmé que les impulsions premières de la pièce étaient les bonnes, et m’ont rappelé que les ados sont confrontés aux mêmes pressions que nous, aux mêmes injustices, sans avoir le bénéfice de l’expérience. Certains ont partagé des moments très sensibles avec moi, et je leur en suis toujours reconnaissant. Merci.
Finalement, à vous, l’équipe de la Catapulte de l’époque et de maintenant, notamment Guy Warin, Josée Létourneau, Joël Beddows, Véronique LeMaire et Sandrine Vrilliard-Puig, mes bien-aimés, merci et gros becs. N’oublions pas non plus l’équipe de production, les comédiens, Isabelle Bélisle, Robert Marinier, Ginette de London, dont l’encouragement m’a donné une poussée dans le dos, la Troupe du Jour (Saskatoon) et le Théâtre la Seizième (Vancouver). Merci à vous tous.
Pour terminer, merci à vous, chers lecteurs et lectrices, à qui je souhaite une très bonne lecture.
Mike Gauthier
le 3 février 2002