Les Tréteaux de France
128 pages
Français

Les Tréteaux de France , livre ebook

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128 pages
Français

Description

Porteuse d'une voix artistique spécifique, les Tréteaux de France ont été un des outils majeurs de l'aménagement du territoire en matière culturelle. Après plusieurs décennies de décentralisation culturelle,ce Centre dramatique national à vocation itinérante, devait être repensé. Ce fut la tâche entreprise par Marcel Maréchal et son directeur-adjoint, Jean- Luc Grandrie. Après dix années d'expériences aux côtés du metteur en scène, acteur et gérant que fut Marcel Maréchal, Jean-Luc Grandrie expose dans ce livre les moyens mis en oeuvre pour le redéploiement de cette entreprise si particulière.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 45
EAN13 9782296487680
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Tréteaux de France 2001-2011 Récit d’une reconquête théâtrale
Collection « Inter-National » dirigée par Denis Rolland avec Joëlle Chassin, Françoise Dekowski et Marc Le Dorh Cette collection a pour vocation de présenter les études les plus récentes sur les institutions, les politiques publiques et les forces politiques et culturelles à l’œuvre aujourd’hui. Au croisement des disciplines juridiques, des sciences politiques, des relations internationales, de l’histoire et de l’anthropologie, elle se propose, dans une perspective pluridisciplinaire, d’éclairer les enjeux de la scène mondiale et européenne. Série générale (dernières parutions) : Dominique VILLEMOT,Marc-Aurèle et le gouvernement de soi-même, 2012. Danièle HENKY et Michel FABRÉGUET (sous la dir.),Grandes figures du passé et héros référents dans les représentations de l’Europe contemporaine, 2012. Charles SITZENSTUHL,La diplomatie turque au Moyen-Orient. Héritages et ambitions du gouvernement de l’AKP 2002-2010, 2011.Georges CONTOGEORGIS,De l’Europe politique. Identités et citoyenneté dans le système européen, 2011. Germán A. DE LA REZA,L’invention de la paix. De la République chrétienne du duc de Sully à la Société des nations de Simón Bolívar, 2011. Claudine HERODY-PIERRE,Robert Schnerb, un historien dans le siècle (1900-1962). Une vie autour d’une thèse, 2011. Hugues TERTRAIS (dir.),La Chine et la mer. Sécurité et coopération régionale en Asie orientale et du Sud-Est, 2011.Denis ROLLAND,La crise du modèle français, 2011. Georges CONTOGEORGIS,L’Europe et le monde. Civilisation et pluralisme culturel, 2011. Phivos OIKONOMIDIS,Le jeu mondial dans les Balkans. Les relations gréco-yougoslaves de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre froide, 2011. Lucie PAYE-MOISSINAC, Pierre ALLORANT, Walter BADIER, Voyages en Amérique, 2011. Jean-Marc ANTOINE et Johan MILIAN (dir.),La ressource montagne, Entre potentialités et contraintes, 2011. Carlos PACHECO AMARAL (éd.),Autonomie régionale et relations internationales, Nouvelles dimensions de la gouvernance multilatérale, 2011.
Jean-Luc Grandrie avec Nathalie Costa et Denis Rolland Les Tréteaux de France 2001-2011 Récit d’une reconquête théâtrale
Ce livre a été réalisé sous la forme d’une série d’entretiens de Jean-Luc Grandrie, avec Nathalie Costa et Denis Rolland au printemps 2011. Transcription : Nathalie Costa, Relecture et mise en page : Denis Rolland.
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-97001-4 EAN:9782296970014
SOMMAIRE
Préface de Nathalie Costa.............................................................9 Avant-propos de Jean-Luc Grandrie...........................................15 Chapitre 1. Les Tréteaux de Jean Danet .....................................19 Chapitre 2. 2001, un état des lieux préoccupant .........................27 Chapitre 3. Faire pour ne pas disparaître ....................................33 Chapitre 4. Un budget pas comme les autres..............................41 Chapitre 5. Le chapiteau, atout ou contrainte ? ..........................47 Chapitre 6. La tutelle : le ministère de la Culture .......................59 Chapitre 7. Territoires de projet..................................................65 Chapitre 8. Les publics ...............................................................73 Chapitre 9. « i » comme itinérance .............................................81 Chapitre 10. Un outil politique ...................................................87 Chapitre 11. Épilogue .................................................................95 Annexes ......................................................................................97 Postface de Denis Rolland : Les Tréteaux de France, dix ans de singularité théâtrale ..........109 Table des matières ....................................................................123
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PRÉFACE
Nathalie Costa En 1995, je travaillais à l’Institut d’Économie de la Culture (aujourd’hui disparu) du Pôle Universitaire Léonard de Vinci. Mes études venaient de prendre fin et ma thèse avait été consacrée à l’économie de la culture. Je dispensais quelques cours, je démarrais ma vie active, assez doucement il faut le dire : ce domaine n’était pas encore intégré à la vision économique que j’allais justement plus amplement découvrir grâce à une rencontre. J’ai connu Jean-Luc Grandrie comme administrateur du Théâtre du Rond-Point dirigé par Marcel Maréchal. La possibilité que j’avais alors de rencontrer des professionnels, tandis que j’avais jusqu’alors travaillé surtout de manière livresque, représentait une grande chance pour moi. Économiste de formation, j’avais intégré l’idée que le culturel et ses différentes représentations n’avaient que très peu à voir avec l’économique. La preuve semblait en être que les économistes – exception faite de J.-M. Keynes sans doute avaient exclu de leur discipline tout ce qui appartenait à ce monde, jugé improductif. Ainsi m’avait-il fallu admettre que la culture ne pouvait être qu’un coût, plus ou moins acceptable selon les conceptions et idéologies dominantes, et que le monde de la culture et le monde de l’économique ne devaient jamais pouvoir se croiser. Sans doute cette conception reposait-elle sur l’idée selon laquelle la culture ne pouvait pas être une « marchandise comme une autre » et que, dans ces conditions, elle ne pouvait pas se soumettre à l’économique, à une concurrence qui
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entraînerait nécessairement des déviances, les produits culturels les plus faciles d’accès l’emportant sur ceux qui étaient plus difficiles à aborder ! Je revendiquais alors cette vision élitiste ! Pourtant, j’ai progressivement admis que les deux pouvaient ne pas être incompatibles : on peut « gagner de l’argent » et, dans le même temps, proposer de belles œuvres, respecter le public, respecter les œuvres, autrement dit l’art. Il n’en demeure pas moins que l’État ne peut se dispenser de financer les arts et la culture car c’est aussi une priorité qui s’impose. Si l’État n’intervenait pas, alors sans doute ne pourrions-nous pas avoir accès à tout, que cela soit économiquement viable ou non. Et ce qui n’est pas rentable est aussi parfois ce qui permet aux individus d’exister, le choc artistique nous permettant de nous tenir droit. Comme le dit Deleuze à peu près en ces termes, s’il n’y avait plus de culture, « les gens ne se tiendraient plus »… Et cela serait dramatique. Ainsi, art, culture, économie, État sont devenus des mots qui ont progressivement cessé d’être antinomiques. En 2000, l’aventure du Rond-Point prenait fin. Marcel Maréchal partit pour les Tréteaux de France. Jean-Luc Grandrie le suivit. Je pus alors découvrir cette façon originale de faire du théâtre : ces gens qui partaient sur les routes de France rencontrer des publics qu’ils allaient en définitive chercher, ce temps consacré aux représentations, mais aussi au montage du chapiteau, ces villages visités régulièrement… Ce théâtre itinérant était une folie, au service d’un public qui parfois, souvent, s’ignore. Faire du théâtre là où il n’y en a pas, voilà la vocation de ce théâtre national dont la particularité est d’être sans murs. Et, à cause de cela, ou grâce à cela, tous les acteurs de cette structure deviennent, pendant une partie de l’année, des nomades. Quelques semaines après son arrivée, une première création allait surgir : il s’agissait du festival de Figeac. La ville de Champollion allait ainsi accueillir, pour la première fois, un festival ! Et le résultat a été immédiatement enthousiasmant. La convivialité, la sympathie partagée, le bonheur de la découverte, les rencontres avec les comédiens, les lectures en plein soleil sur la Place des Écritures, tout cela a créé des moments inoubliables.
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