Parcours dans l'ombre

Nagah Abdelnour

Description

Troublantes et poétiques, les cinq pièces de Parcours dans l'ombre nous entraînent dans un monde sombre où politique et religion riment avec manipulation, amour avec trahison, où l'homme vit un mal-être existentiel et social. "Quelle est la solution ?" demande l'un des protagonistes. Serait-elle simplement la prise de conscience de cette impasse ? Réinterrogeant les récits bibliques, Nagah Abdelnour plonge ses personnages dans un labyrinthe de questionnements métaphysiques. L'au-delà de la mort où ils se trouvent attirés sera-t-il obscurité ou lumière ?

Sujets

• Religion
• Harmattan Littérature
• Pièce de théâtre
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 07 octobre 2017
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782140048920
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

BDELNOUR

Marguerite G AVILLET  M ATAR enseigné à l'université de a Genève. Elle publie,La femme à la fiole

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Nagah Abdelnour

Parcours dans l’ombre

Ciq piècEs DE théâtRE tRaDUitEs DE L’aRaBE paR MaRgUERitE GaviLLEt MataR

Parcours dans l’ombre

Théâtre des 5 Continents Collection dirigée par Robert Poudérou et Fanette Vendeville

Dernières parutions

400 – Jean-Loup P HILIPPE ,La divine tragédie de Monsieur Popi et de Monsieur Kouki, 2017. 399 –Catherine P ONT -H UMBERT ,L’âme métisse, 2017. 398 – Corentin DE P ENANSTER ,Chez nous, ça ne se fait pas !, 2017. 397 – Geneviève S TEINLING ,Les jouets se font la malle suivi de Aglaé la sorcière (comédies à jouer par les enfants), 2017. 396 – Betty H ANIA ,Variations théâtrales, 2017. 395 – Régis M ENEY ,Passer Cerbère. Walter Benjamin au piège de la frontière, 2017. 394 – Éliane A RAV ,La question Quasimodo,2017. 393 – Benoît M ARBOT ,Cruelle aurore. Bas de soie contre sans-culottes, 2016. 392 – Ingrid H OFFMANN ,Mater nostra, 2016. 391 – Christiane J OANNY ,Fatah ou l’entre-deux-rives,2016. 390 – Claude P RIN ,Matériaux pour un théâtre de la tragédie, 2016. 389 – Hasan E RKEK ,La contrepartie ou L’échange,2016. 388 – Damir B EN A LI ,Msafumu, la fin d’un sultan etdu système des sultanats comoriens,2016 387 – Hocéïn F ARAJ ,La nuit de Santiago, 2016. 386 – Christian M OREL DE S ARCUS ,Vichyssitudes, 2016. 385 – Isabelle V IGIER ,Le ventre de Dieu,2016. 384 – Brigitte M OLKHOU ,Novembre Alger, 2016. 383 – Caroline D UMAS DE R AULY ,Les Oies brûlent quand elles visitent la savane, 2016. 382 – Vincent D HEYGRE ,Out of memory. Mémoires vives, 2016. 381 – Hurel Régis B ENINGA ,Sangueroew. Sur le chemin de l’Élysée, 2016. 380 – Sébastien A RCHI ,Aux enfants qui n’ont pas vu la mer, 2016. 379 – Jules M OREAUX ,Les Vendanges de l’azur, 2016.

Nagah A BDELNOUR

Parcours dans l’ombre

Cinq pièces de théâtre

traduites de l’arabe par Marguerite Gavillet Matar

Écrits de l’auteur et prix

Nusûs ashrîniyah, Université de Junûb al-Wâdî (Egypte), 1995. Al-Khayt wa-l-habbât(Le fil et les graines), pièce de théâtre, collection « Al-thaqâthah bi-l-majân », éditions Naamân li-l-thaqâthah, Liban, 2009. Al-Sayyid Tamâm(Monsieur Tamâm), monodrame théâtral, éditions Al-talâqî li-l-kitâb, Egypte, 2009. Ouvrage réédité par l’Organisation générale égyptienne du livre, dans la revueAl-Fikr al-Mu‛âsir, juillet 2016. Masâfât fî l-dhill (Parcours dans l’ombre), sept pièces de théâtre, éditions Al-talâqî li-l-kitâb, Egypte, 2010. Al-rajâ’ iltizâm al-hudû’ (Silence, s’il vous plaît), drame radiophonique, éditions Al-talâqî li-l-kitâb, Egypte, 2010.

« Prix al-Charjah pour la création arabe », théâtre, 2007- 2008. « Prix pour la création théâtrale », éditions Naamân universelle pour la culture, Liban, 2009. « Prix Dubaï pour la culture », poésie, 2009.

Contact : [e-mail]

© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-13048-4 EAN : 9782343130484

Les grues

PREMIER TABLEAU Quelques arbres, certains disséminés çà et là, d’autres enchevêtrés. Deux hommes âgés sont assis : un gardien, vêtu d’une djellaba à la mode campagnarde, est appuyé contre un tronc ; un autre homme, qui n’est visiblement pas de la région, porte une tenue classique, froissée. Ils sont assis dans une large allée, qui forme comme un couloir entre les arbres. Il y a aussi une grande jarre de terre, un foyer sur lequel trône une grande théière et, dans un coin, une lampe à kérosène allumée. Une faible lumière, dont la source n’est pas visible, enveloppe la scène. L’étranger :Je suis entré par ce chemin.(Il accompagne ces mots d’un geste de la main.) Les arbres étaient serrés, enchevêtrés… mais ils laissaient un espace suffisant pour qu’un homme de ma taille puisse passer… Les tombes étaient serrées des deux côtés… Là, mon père… là, mon grand-père… là, mon frère… et moi, je marchais parmi eux comme un pingouin, les bras ballants... Mes bras, je ne sens leur existence que lorsque je les bouge. (Un temps.) Et vous, vous les sentez tout le temps ? Le gardien (tout en sirotant son thé):je me sens Moi, habité par un autre… Ce corps ne m’appartient pas. Un autre y est tapi. Il a enflé dans la charpente de mon corps jusqu’à m’en expulser... Je ne me sens pas moi-même, la plupart du temps. (Un temps.) Et même tout le temps… (Un temps.) Je ne suis pas là, je n’ai aucune existence.

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