Thérèse Desqueyroux - François Mauriac (Fiche de lecture)

fichesdelecture, Sophie Lecomte

Description

Cette fiche de lecture sur Thérèse Desqueyroux de François Mauriac propose une analyse complète de l'oeuvre :

   • un résumé de Thérèse Desqueyroux
   • une analyse des personnages
   • une analyse des thèmes
   • une analyse du style de Thérèse Desqueyroux de François Mauriac.Appréciée des lycéens, cette fiche de lecture sur Thérèse Desqueyroux de François Mauriac a été rédigée par un professeur de français.

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• Thérèse Desqueyroux
• Fiche de lecture

Informations

• Publié par: FichesDeLecture.com
• Date de parution: 10 décembre 2014
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782511027233
• Langue: Français

Extrait

Th r se Desqueyroux
FichesdeLecture.com
I. BIOGRAPHIE

Fran ois Mauriac est n le onze octobre 1885 Bordeaux, au c ur d une famille tr s conservatrice, issue de la haute bourgeoisie catholique. Il re oit une ducation tr s s v re de sa m re, fervente chr tienne, qui marquera toute sa vie et son uvre. Son p re meurt lorsqu il est encore tr s jeune.
Il fait ses tudes secondaires dans sa ville natale, pr pare une licence de lettres la facult puis quitte Bordeaux en 1907 pour tenter Paris le concours de l cole des Chartes. Entr l cole l ann e suivante, il n y fait qu un bref s jour et d missionne d s 1909 pour se consacrer uniquement la litt rature. Il se tourne dans un premier temps vers la po sie.
Les ma tres de son adolescence sont Maurras et Barr s. Il publie un premier recueil de po mes " Les Mains jointes en 1909 salu par Barr s pr cis ment. Suit un autre recueil " Adieu l adolescence en 1911 et deux romans " L enfant charg de cha nes en 1913 et " La Robe pr texte . En 1913, il pouse Jeanne Lafon, rencontr e chez leur amie commune, Jean Balde, et qui lui donne un premier fils, Claude, en 1914. Ses autres enfants, Luce, Jean et Claire na tront respectivement en 1919, 1924 et 1929. Envoy Salonique en 1914 o il sert dans un h pital de la Croix-Rouge, Fran ois Mauriac est r form pour raison de sant . Il ne participa gu re aux combats. Les ann es d apr s guerre allaient tre pour lui celles de la gloire litt raire. Il conna t un v ritable succ s avec " Le Baiser aux l preux crit en 1922. Ensuite viennent " Le Fleuve de Feu en 1923, " G nitrix en 1923, " Le d sert de l amour en 1925. Il acquiert une certaine notori t avec son roman " Th r se Desqueyroux crit en 1927. En 1932, il crit " Le N ud de vip res et en 1933, " Le Myst re Frontenac .
Laur at du grand prix du roman de l Acad mie fran aise en 1926, pr sident de la Soci t des Gens de lettres en 1932, Fran ois Mauriac est lu l Acad mie fran aise en 1933, par vingt-huit voix au premier tour, la succession d Eug ne Brieux. Cette lection survient alors que le romancier est gravement malade et vient d tre op r d un cancer des cordes vocales. De plus, il doit endurer le discours peu flatteur d Andr Chaumeix lors de la r ception.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s engage en faveur de la R sistance et devient un fid le partisan du g n ral de Gaulle. Il condamne l exc s de prosternations humili es qui tenaient lieu de politique aux hommes de Vichy. Il participe au premier num ro des Lettres fran aises clandestines en 1942 et publie en 1943, toujours clandestinement, sous le pseudonyme de Forez " Le Cahier noir .
En 1952, il re oit le prix Nobel de litt rature. Le Mauriac d apr s guerre se fait surtout crivain politique. Il condamne la r pression de l insurrection marocaine et apporte la cause de la d colonisation toute l autorit du prix Nobel de Litt rature qu il vient de recevoir en acceptant de prendre la pr sidence du comit France-Maghreb.
Il est journaliste l Express et au Figaro litt raire partir de 1961.
Fran ois Mauriac est fait Grand croix de la L gion d honneur par le g n ral de Gaulle. Il meurt en septembre 1970, Paris.
D une mani re g n rale, l uvre romanesque de Mauriac pr sente des personnages tourment s, hant s par le p ch . C est le cas du personnage de Th r se Desqueyroux qui tant t incarne le crime et tant t l innocence. Satires cruelles du pharisianisme bourgeois, ses romans sont avant tout l uvre d un " catholique qui crit comme il se plaisait se d finir lui-m me. C est le combat en chaque homme entre Dieu et Mammon, que Mauriac d crit, sondant les ab mes du mal et cherchant percer les myst res de la r demption.
II. R SUM

Chapitre I
Le livre d bute lorsque Th r se quitte le palais de justice en compagnie de son avocat ma tre Duros. Son p re l attend pour l amener la gare o elle prendra le train qui la ram nera aupr s de son mari Bernard Desqueyroux qui l attend dans leur maison d Argelouse. Th r se vient d tre acquitt e des accusations qui pesaient contre elle soit tentative d empoisonnement de son mari. Le t moignage de Bernard en faveur de Th r se, savoir qu il aurait lui-m me mal dos le m dicament prescrit par son docteur, a sauv la jeune femme de la cour d Assises. Le p re de Th r se ne songe qu touffer l affaire et que le couple reprenne une vie normale, car il est candidat aux lections s natoriales et ne veut pas que le scandale s bruite trop et nuise sa carri re. Th r se lui exprime le d sir de revenir habiter avec lui, mais il refuse cat goriquement.
Chapitre 2
Dans la carriole qui l am ne la gare de Nizan, Th r se songe. Elle craint de revoir son mari et de subir ses questions. Elle s assoupit et r ve au juge d instruction qui la confronte un paquet qu elle a dissimul dans une vieille p lerine qui ne sert plus que pour la chasse. Ce paquet contient du chloroforme, de l aconit et de la digitaline. Elle se r veille en sursaut et d cide que le mieux est de reprendre la vie avec Bernard apr s lui avoir fait sa confession. Elle y voit le seul salut possible pour elle. Install e dans le train, Th r se esp re un pardon de la part de Bernard. Elle souhaite regagner sa confiance, que leur couple reprenne, qu ils vieillissent et attendent ensemble la mort. Elle songe son enfance et revoit ses ann es de lyc e comme un paradis. Elle se revoit pure comme un ange avant que le mariage et la maternit viennent la souiller. Elle repense aussi la puret de son amie Anne de la Trave, demi-s ur de Bernard et l ve au Sacr -C ur, une puret faite surtout d ignorance. Que de beaux souvenirs elle a gard s des t s Argelouse en compagnie d Anne. Mais le train approche de Saint-Clair et Th r se doit pr parer sa d fense avant d affronter Bernard.
Chapitre 3
Toujours dans le wagon du train, Th r se revoit Anne, la petite s ur de Bernard, bicyclette sur la route de Saint-Clair. Le bonheur songe Th r se, c tait de regarder un album de photographies en compagnie d Anne sur le canap du salon de leur maison d Argelouse. Le bonheur d tre ensemble tait sans limites et les deux amies taient ins parables. L attirance de Th r se pour Anne tait d autant plus trange que les deux jeunes filles ne poss daient aucun go t commun. Anne d testait la lecture et n aimait que coudre, jacasser et rire pendant que Th r se d vorait litt ralement tous les livres qui tra naient dans la vieille maison de campagne. Pourtant Th r se tait insatiable de la pr sence d Anne. Elle l accompagnait dans toutes ses activit s malgr le fait qu elle en d testait plusieurs. Les pens es de Th r se se concentrent bient t sur les raisons qu elle a eues d pouser Bernard. Elle tait heureuse l id e de devenir la belle-s ur d Anne. Mais les deux mille hectares de Bernard ne l avaient pas laiss e indiff rente, car elle avait la propri t dans le sang. Cette domination sur une grande tendue de for t l avait s duite. Mais le mariage avait galement constitu pour Th r se un refuge. Au printemps de leurs fian ailles, Th r se et Bernard s taient rendus en promenade jusqu la propri t des Az v do qui faisaient construire une chambre suppl mentaire pour accueillir leur fils malade de la poitrine. Bernard les m prisait parce qu ils taient juifs et sujets aux maladies de toutes sortes.
Chapitre 4
Th r se repense son mariage et le voit comme une cage qui s est referm e sur elle. La joie d Anne l irrite, car elle sait qu elles seront s par es et que plus rien ne sera comme avant. C est une belle noce mi-paysanne, mibourgeoise, puis le voyage de noces avec Bernard. Le souvenir de la premi re nuit pas si horrible que a finalement. La jeune femme apprend feindre le plaisir, mimer le d sir, la joie et la fatigue. Pendant ce voyage, Th r se re oit quelques lettres d Anne dans lesquelles la jeune fille lui avoue tre amoureuse de son voisin Jean Az v do. En apprenant l amour d Anne pour Jean, Bernard est furieux et demande Th r se de raisonner sa demi-s ur afin que les projets de mariage avec le fils Deguilhem ne tombent pas l eau. Th r se envie Anne d tre amoureuse et elle transperce la photo de Jean, qu Anne lui a fait parvenir, avec une pingle juste la place du c ur avant de la jeter dans le lavabo. Elle accepte la mission que la famille de la Trave lui confie au sujet d Anne.