Un conte de deux villes

Fichesdelecture.Com, Hubert Viteux

Description

Cette fiche de lecture sur Un conte de deux villes de Charles Dickens propose une analyse complète de l'oeuvre :

• une biographie de Charles Dickens
• une bibliographie de Charles Dickens
• une présentation des axes d'analyse d'Un conte de deux villes de Charles Dickens

Notre fiche de lecture sur Un conte de deux villes de Charles Dickens a été rédigée par un professeur de français.

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Sujets

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Informations

• Publié par: FichesDeLecture.com
• Date de parution: 08 juin 2015
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782511035504
• Langue: Français

Extrait

Un conte de deux villes
Charles Dickens
I. BIOGRAPHIE DE CHARLES DICKENS ( 1812-1870)
Charles Dickens est n Portsmouth (Royaume-Uni) le 7 f vrier 1812. Il est le deuxi me de huit enfants. Son p re est employ au Bureau de la Paie de la Marine et il est emprisonn pour dettes alors que Charles tait encore tr s jeune. Dickens doit travailler dans une fabrique de cirage 12 ans et son exp rience de la pauvret l affecte norm ment. Il a racont ses exp riences dans un roman semi-autobiographique, David Copperfield. Son souci de la justice sociale et de la r forme, apparu plus tard dans ses crits, vient des conditions particuli rement difficiles rencontr es lors de sa propre exp rience l usine. Bien qu il ait peu suivi l cole, il apprend la st nographie en autodidacte et peut se lancer dans une carri re de journaliste.
A 16 ans, Dickens trouve un travail de reporter judiciaire et, peu apr s, il int gre l quipe de A Mirror of Parliament , un journal qui publiait les d cisions du Parlement. Tr s vite d u par la politique, Dickens d veloppe un int r t pour les r formes sociales et commence crire pour le True Sun , un journal radical. Bien que sa carri re principale soit celle d crivain, Dickens a poursuivi son travail journalistique jusqu la fin de sa vie dans des publications comme The Daily News , Household Words , et All the Year Round . Ses rapports avec divers magazines et journaux lui ont donn la possibilit de publier ses crits de fiction au d but de sa carri re.
Malgr la parution de plusieurs sketches dans des magazines, ce n est pas avant la mise en forme des Papiers posthumes du Club Pickwick (Pickwick Papers) en 1836 et 1837 qu il rencontre un v ritable succ s. V ritable ph nom ne d dition, les Papiers posthumes du Club Pickwick sont publi s en feuilleton mensuel vendu 40 000 exemplaires chaque mois. En 1836, Dickens pouse Catherine Hogarth, la fille d un coll gue du journal. Le couple aura 10 enfants avant sa s paration en 1858.
Oliver Twist et Nicholas Nickleby suivent : publi s en feuilletons mensuels, ils refl tent la compr hension de Charles Dickens pour les classes pauvres de la soci t et son g nie comique. En 1843, Dickens publie une de ses uvres les c l bres, Un Conte de No l (A Christmas Carol) . Son d senchantement vis- -vis de l conomie devient clair dans cet ouvrage : il pense que tous les maux de la soci t viennent de l obsession des gens de gagner toujours plus d argent et d acqu rir un statut social bas sur l argent.
Ses voyages l tranger dans les ann es 1840, d abord en Am rique puis travers l Europe, marquent le d but d une nouvelle tape dans la vie de Charles Dickens. Ses livres deviennent plus longs et plus s rieux. Dans David Copperfield (1849-1850), les lecteurs d couvrent le monde pourri dans lequel Dickens dut vivre quand il tait jeune. Dickens publie certains de ses romans les plus c l bres, dont Un Conte de deux villes et De Grandes esp rances dans son propre magazine hebdomadaire.
L inspiration pour crire un roman se situant pendant la R volution fran aise vient de l habitude de Dickens de relire chaque ann e l uvre de Thomas Carlyle La R volution fran aise (The French Revolution) , publi en 1839. En 1857, dans la pi ce de Wilkie Collins La Profondeur glac e (The Frozen Deep , Dickens avait jou le r le d un amoureux qui se sacrifie. Il d cide donc de situer son propre amoureux sacrifi pendant la R volution fran aise, une p riode de tumulte social. Un an plus tard, Dickens connut lui-m me un grand changement, alors qu il tait en train d crire Un Conte de deux villes : il se s pare de sa femme et met au point la formule d un nouveau magazine litt raire hebdomadaire, baptise Toute l ann e (All the Year Round) . En 1859, Un Conte de deux villes para t en feuilleton dans ce journal. Sa popularit est bas e non seulement sur la renomm e de son auteur, mais aussi sur son format (court) et son sujet, r volutionnaire pour l poque.
La sant de Dickens commence se d t riorer dans les ann es 1860. Alors que sa popularit est de plus en plus grande, en 1858, il a commenc faire des lectures publiques de ses uvres, ce qui le fatigue norm ment. Il meurt le 9 juin 1870. Il est enterr dans le Coin des Po tes de l abbaye de Westminster. Bien qu il laisse une uvre non termin e sa mort, le Myst re d Edwin Drood , il a crit 15 romans majeurs et de nombreuses pi ces de th tre. Son h ritage est clair. sa mani re fantaisiste, Dickens a mis le doigt sur les maux de la soci t de son temps, son d sir d enrichissement et son rejet des classes pauvres. travers ses livres, le lecteur comprend les valeurs de l amour et du foyer dans une soci t cruelle et indiff rente.
II. BIBLIOGRAPHIE DE CHARLES DICKENS
Romans et feuilletons
Esquisses par Boz (1836)
Les Papiers posthumes du Club Pickwick (1837)
Oliver Twist (1838)
La Vie et les aventures de Nicholas Nickleby (1839)
Barnab Rudge (1841)
La pendule de Ma tre Humphrey (1841)
Les cloches (1844)
La Vie et les Aventures de Martin Chuzzlewit (1844)
Le Grillon du foyer (1845)
La Bataille de la vie (1846)
Dombey et fils (1848)
L Homme au spectre (1848)
David Copperfield (1850)
Bleak House (1853)
Les temps difficiles (1854)
La Petite Dorrit (1857)
Un Conte de deux villes (1859)
Le pauvre voyageur (1860)
De Grandes esp rances (1861)
Notre ami commun (1865)
Le Myst re d Edwin Drood (inachev - 1870)
Des po mes, des pi ces de th tre, dont Les Coquettes de village (1836) et des uvres documentaires comme les Notes am ricaines (1842), Tableaux d Italie (1846), Une Histoire de l Angleterre par un enfant (1853), Discours, lettres et paroles (1870) et de la correspondance publi e apr s sa mort dont les Lettres Wilkie Collins (1892).
III. " UN CONTE DE DEUX VILLES DANS L OEUVRE DE CHARLES DICKENS
Dickens publie son douzi me roman, Un conte deux villes , dans son propre journal litt raire, Toute l ann e (All the Year Round) en feuilleton hebdomadaire d avril novembre 1852. L id e lui est venue d une pi ce de th tre crite par Wilkie Collins, intitul e La profondeur glac e (The Frozen Deep) , dans laquelle il a jou un h ros qui se sacrifie. Dickens d cide de transplanter le th me du sacrifice personnel sous la R volution fran aise et il prend mod le sur le h ros de Collins pour cr er Sydney Carton. Pour tre s r que son roman sera aussi proche que possible de la r alit historique, il s appuie sur l ouvrage de son ami Thomas Carlyle sur la R volution fran aise.
Un conte de deux villes est un roman historique, ce qui le place part dans l uvre de Dickens. L auteur y raconte des aspects majeurs de la R volution fran aise. Dickens s int resse aux cons quences des v nements historiques sur la vie de ses personnages et il s loigne de ce qui fait son style habituel.
La R volution fran aise avait d abord s duit les radicaux anglais et cr un mouvement de rejet parmi les Conservateurs. Mais, lorsque le bain de sang se prolongea sous la Terreur, l enthousiasme s effrita outre-Manche et aucun mouvement comparable n eut lieu.
Quand Dickens crit Un conte de deux villes , la R volution fran aise est toujours pr sente dans les m moires comme un v nement dramatique. Pour Dickens, la R volution contient des probl matiques essentielles : Dickens est un radical et il souhaite des r formes sur les lois concernant la pauvret . Il fait campagne pour une soci t plus galitaire. Il d crit en d tail la faim qui afflige le peuple fran ais et l attitude brutale des nobles, personnifi s par la famille Evr monde. Il semble m me justifier l aspiration des classes sociales les plus pauvres la r volte. Toutefois, il d crit de mati re aussi dure la violence des r volutionnaires quand ils acc dent au pouvoir.
Cette ambivalence est exemplaire dans sa description de Madame Defarge, peut- tre l un des personnages les plus int ressants du roman. Elle est impitoyable dans son d sir de vengeance de toutes injustices faites ceux de sa classe. Dickens montre que la col re de Madame Defarge a de bonnes raisons, mais sa mort dans un combat avec Miss Pross, la fin du roman, implique que Dickens ne peut pas sympathiser avec l tendue de sa soif de sang r volutionnaire.
Le roman de Dickens est b ti autour d une grande et durable histoire d amour, alors que son mariage s croule de mani re spectaculaire tandis qu il est en train de l crire. Dickens n tait pas heureux en mariage avec Catherine Hogarth. Il a rencontr une jeune actrice, Ellen Ternan, et en est tomb amoureux. Cette situation a mis un point final son union et il s est s par de Catherine Hogarth en 1859. Cette rupture, inhabituelle l poque, ainsi que d autres affaires sentimentales, ont accru la notori t de l auteur, mais lui ont aussi fait du tort vers la fin de sa vie.