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Description
Sujets
Informations
Publié par | Ligaran |
Nombre de lectures | 15 |
EAN13 | 9782335087307 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
EAN : 9782335087307
©Ligaran 2015
Note de l’éditeur
Paris, ou le Livre des Cent-et-Un publié en quinze volumes chez Ladvocat de 1831 à 1834, constitue une des premières initiatives éditoriales majeures de la « littérature panoramique », selon l’expression du philosophe Walter Benjamin, très en vogue au XIX e siècle. Cent un contributeurs, célèbres pour certains, moins connus pour d’autres, appartenant tous au paysage littéraire et mondain de l’époque, ont écrit ces textes pour venir en aide à leur éditeur qui faisait face à d'importantes difficultés financières… Ainsi ont-ils constitué une fresque unique qui offre un véritable « Paris kaléidoscopique ».
Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Paris ou le Livre des Cent-et-Un . De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.
Une audience de justice de paix
Qui est-ce qui n’a pas rencontré un voisin chicaneur, un débiteur qui ne paie pas, un agent d’affaires fripon, un honnête contrefacteur qui demande un brevet pour l’invention d’autrui, ou au moins un ami qui croit qu’il entre dans le droit de l’amitié d’emprunter pour ne pas rendre ? Tout le monde a passé par ces tribulations nécessaires de la vie sociale ; tout le monde comparaît volontairement ou de force devant son juge de paix ; par conséquent, tout le monde sait ce que c’est qu’une audience de justice de paix. Malheureusement il n’est presque personne qui n’en sorte sans dire : La justice est une belle chose, mais bien ennuyeuse ! même ceux qui ont gagné leur procès avec dépens.
Il y a donc à parier que mon lecteur a essuyé comme un autre une audience de justice de paix : car tout honnête, tout pacifique qu’il soit, il n’a pu échapper aux voisins, aux débiteurs, aux agents d’affaires, aux inventeurs si nombreux aujourd’hui, comme chacun sait, aux amis enfin. Il a vu la solennité subalterne du tribunal de son quartier, composé d’un juge, qui interroge, écoute, se résume les débats, entre en délibération avec lui-même, et prononce la sentence en arbitre souverain.
Mais sans doute mon lecteur, en attendant son tour, aura maudit vingt fois ou la chicane de celui qui le force à perdre son temps dans un aussi cruel ennui, ou son bon droit, si, dans l’ignorance des formes de la justice, il a eu la sottise d’attaquer lui-même et de vouloir gagner un procès.