Alexandre Cabrera : " Je marchais aussi bien que Nibali"
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Alexandre Cabrera : " Je marchais aussi bien que Nibali" Espoir du cyclisme français au début des années 2000, Alexandre Cabrera a suivi une trajectoire quasi rêvée jusqu'en 2005 où, confronté à la réalité du monde professionnel, il a préféré faire machine arrière. C'est l'histoire d'un coureur que tout prédestinait à devenir pro, qui croisait le fer avec Nibali et Ricco et qui est aujourd'hui licencié au VS Narbonnais. Entretien. Quel est votre parcours ? J'ai commencé en benjamins 2 à l'école de cyclisme de Prades-le-Lez où je suis resté trois ans. En cadets, je suis allé à Gignac. J'ai cumulé 20 victoires sur mes deux années là-bas. Par la suite, je suis passé juniors au club de Narbonne. C'est là que j'ai commencé à être en équipe de France. J'ai gagné une étape du Tour de Toscane, j'ai participé aux Mondiaux de Zolder (en 2002, Ndlr). Je suis ensuite passé espoir à Aix-en- Provence, j'ai fait deux ans en DN1. C'est à cette période que j'ai fait 4ème des championnats d'Europe. Puis, j'ai arrêté pendant un an. Vous avez également été stagiaire chez Cofidis... Tout à fait, j'étais stagiaire lors de ma dernière année à Aix. C'était en 2004. Combien de temps cela a-t-il duré ? Je n'ai fait qu'une fin de saison et deux courses, le Circuit franco-belge et le Grand Prix de Fourmies, et des stages. Votre trajectoire devait pourtant vous conduire au professionnalisme... Oui, après il faut confirmer... Moi, j'ai tout arrêté après une dernière saison à Aix.

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Extrait

Alexandre Cabrera : " Je marchais aussi bien que Nibali"

Espoir du cyclisme français au début des années 2000, Alexandre Cabrera a suivi une trajectoire quasi rêvée jusqu'en 2005 où, confronté à la réalité du monde professionnel, il a préféré faire machine arrière. C'est l'histoire d'un coureur que tout prédestinait à devenir pro, qui croisait le fer avec Nibali et Ricco et qui est aujourd'hui licencié au VS Narbonnais. Entretien.

Quel est votre parcours ? J'ai commencé en benjamins 2 à l'école de cyclisme de Prades-le-Lez où je suis resté trois ans. En cadets, je suis allé à Gignac. J'ai cumulé 20 victoires sur mes deux années là-bas. Par la suite, je suis passé juniors au club de Narbonne. C'est là que j'ai commencé à être en équipe de France. J'ai gagné une étape du Tour de Toscane, j'ai participé aux Mondiaux de Zolder (en 2002, Ndlr). Je suis ensuite passé espoir à Aix-en-Provence, j'ai fait deux ans en DN1. C'est à cette période que j'ai fait 4ème des championnats d'Europe. Puis, j'ai arrêté pendant un an.

Vous avez également été stagiaire chez Cofidis... Tout à fait, j'étais stagiaire lors de ma dernière année à Aix. C'était en 2004.

Combien de temps cela a-t-il duré ? Je n'ai fait qu'une fin de saison et deux courses, le Circuit franco-belge et le Grand Prix de Fourmies, et des stages.

Votre trajectoire devait pourtant vous conduire au professionnalisme... Oui, après il faut confirmer... Moi, j'ai tout arrêté après une dernière saison à Aix.

Vous avez côtoyé des coureurs de la trempe de Nibali, Gesink ou Kreuziger, en Italie notamment. C'est vrai que je les avais bien accrochés au Tour des Régions Italiennes en 2005. J'ai tenu deux étapes avec eux, après j'ai explosé. Ils étaient capables de tenir une semaine, et moi deux ou trois jours. Je me souviens aussi de Ricco. Nibali, je marchais aussi bien que lui (ils sont de la même année, 1984, Ndlr). Sur le Tour de Toscane où je gagne une étape, il était là. En juniors et en espoir, je marchais très bien.

Pourquoi décidez-vous alors de jeter l'éponge ? C'était trop contraignant. Cofidis m'a aussi pris pour un couillon, ça ne m'a pas trop plu. Je les ai aussi envoyés bouler, ça ne leur a pas trop plu non plus (rires).

"Tout le monde me prenait pour un couillon. Il y avait de l'hypocrisie et c'était chacun pour soi. (...) J'en avais marre du vélo"

Quelle fut leur attitude ? On va dire qu'ils m'avaient fait des promesses qu'ils n'ont pas tenues. Quand je leur ai dit que ça ne m'intéressait plus, ils n'ont pas apprécié. J'avais aussi été contacté par Auber 93. C'était une époque où j'en as un peu marre du vélo, tout le monde me prenait pour un couillon. Il y avait de l'hypocrisie par-ci, par-là, et c'était chacun pour soi... Ça m'a énervé, j'ai tout arrêté.

Aviez-vous le niveau pour passer professionnel ? Quand je vois certains coureurs pros qui marchaient moins bien que moi, je dirais oui. Après, on ne peut pas vraiment savoir.

Est-ce l'hypocrisie, l'individualisme du milieu qui vous a repoussé ? Oui, surtout au niveau des professionnels. Je ne connais pas non plus toutes les équipes, mais celles que j'ai connues ne m'ont pas trop plu, d'autant qu'elles m'ont fermé les portes un peu partout. C'est un milieu assez fermé. Chez les amateurs, à Aix, cela ne s'est pas bien passé non plus, ça m'a énervé, j'ai préféré tout claquer.

Vous ont-ils dégoûté du vélo ? Du haut niveau, c'est clair. Le haut niveau est contraignant, on est tout le temps en déplacement, il n'y a pas de vie de famille possible. Faire des sacrifices sans que cela ne paye, ça dégoûte un peu.

Pourquoi ne pas être passé pro juste pour "voir" ? J'étais dans une logique où il fallait que je marche. Passer pro pour passer pro ne m'intéressait pas. Je franchissais le pas pour faire une bonne carrière, mais pas pour faire l'équipier.

Avez-vous retrouvé goût au cyclisme ? En amateurs, ce n'est rien d'extraordinaire. Je m'entraîne une fois par semaine. On va dire que je me fais plaisir.

Suivez-vous l'actualité ? Oui, à la télé, mais de loin.

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