AVC : Elles témoignent...
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Description

La colère, la tristesse, la dépression, la peur... un AVC fait naître des sentiments et des émotions terribles tant chez les victimes que chez leurs proches. Ces témoignages vous prouvent combien cette épreuve peut changer à jamais des vies...

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Langue Français

Extrait

AVC : Elles témoignent...

Jeanine, 68 ans, paris Un AVC il y a 5 ans...

Un AVC il y a 5 ans... « J'ai fait un AVc il y a cinq ans de cela maintenant. cela a été très difficile pour moi bien entendu, mais aussi pour ma famille. Je crois que le pire, c'est qu'à présent la peur s'est introduite chez nous. moi, j'ai peur bien entendu de revivre cela et que ce soit cette fois-ci fatal. même si j'essaie de ne pas y penser, j'ai quand même cette pensée dans un petit coin de ma tête. mais le pire, c'est peut-être qu'à présent mon mari, mes enfants, surtout ma fille ont peur pour moi, peut-être un peu pour eux aussi. Le moindre coup de téléphone impromptu devient tout de suite affolant, dès que j'ai un mal de tête, tout le monde s'inquiète. Il y a eu une vie avant et une vie après, il faut bien l'avouer. mais de toute façon, le fait est que quoi que nous décidions, il n'y a pas le choix, il faut avancer en dépit de ce qui s'est passé. ce n'est pas facile, mais j'y arrive finalement. Je n'ai pas eu besoin ni envie de consulter un psychologue, ni un psychiatre. Je pense qu'il faut que chacun fasse en fonction de ce qu'il ressent. »

Marielle, 48 ans, orléans Cela m'a complètement traumatisée

« J'ai eu un micro-AVc, sans séquelles, mais cela m'a complètement traumatisée. J'ai honte de l'avouer, car j'ai eu l'occasion de voir des personnes qui souffraient vraiment et avaient de nombreuses séquelles. mais en réalité, depuis, je suis complètement paniquée dès que quelque chose ne va pas : une migraine, des fourmillements dans les doigts, une grosse fatigue. Je pense que je somatise, j'ai consulté mon médecin et même s'il est vrai que je dois prendre quelques précautions, je ne devrais pas être dans un état pareil. Je ne sais pas vraiment que faire pour me sortir de la panique dans laquelle je me retrouve régulièrement d'autant que j'ai plutôt eu de la chance. J'ai décidé de me faire aider et de consulter un spécialiste car vraiment je n'arrive pas à m'en sortir. Je sais que je suis nulle mais c'est plus fort que moi. En fait je n'avais jamais imaginé que ma vie pouvait s'arrêter ainsi du jour au lendemain et cette pensée ne me quitte pas. Il faut absolument que je trouve une solution car cela devient vraiment pénible pour moi, mais aussi et surtout pour ma famille. »

Jacqueline, 59 ans, nantes J'en porte encore les séquelles

« J'étais en bonne santé, du moins il me semblait, jusqu'à ce que je fasse cette attaque il y a quatre ans. J'en porte encore les séquelles et je suis souvent très fatiguée. si aujourd'hui tout va beaucoup mieux, c'est surtout grâce au fait que j'ai toujours été peintre amateur et que j'ai pu continuer avec mon bras droit. cette passion existait avant et c'est elle qui m'a permis dans un premier temps de reprendre une activité. Et finalement, j'ai vu que ma vie pouvait continuer de façon satisfaisante...»

Ghislaine, 45 ans, Berlin J'ai eu beaucoup de chance

Alsace, depuis toujours et j'ai souvent eu des problèmes de santé. J'ai fait un premier micro-AVc puis une rechute plus grave, mais j'ai eu beaucoup de chance car finalement après rééducation, je n'ai pas eu de séquelles. Je suis partie en Allemagne en partie pour bénéficier du suivi qui existe là-bas pour les personnes ayant subi un accident cérébral. Je parle allemand et le centre était proche de la maison. En réalité, le problème a été que la sécurité sociale a déclaré une invalidité suite à mon deuxième épisode, et je n'ai pas réussi à me réinsérer professionnellement. Et c'est finalement via le centre allemand que j'ai retrouvé un travail par le bouche à oreille. Je pense que la meilleure des choses est de trouver le bon endroit où l'on soit bien entouré, compris et pas seulement soigné. Je ne veux pas critiquer les hôpitaux, mais il faut bien reconnaître qu'ils ne s'intéressent pas vraiment à ce qui va vous arriver et il n'y a pas tellement d'écoute ou de dialogue, sauf si l'on veut entamer un traitement psychologique.»

Claire, 28 ans, toulouse Hémiplégique du côté gauche

« J'ai eu un AVc il y a huit ans. même si cela est rare à cet âge, cela existe quand même. En ce qui me concerne c'était un angiome qui a cédé et dont j'ignorais l'existence. A vingt ans, vous imaginez ce que cela peut représenter ! D'autant que j'ai eu des séquelles sur lesquelles il n'a pas été possible d'agir, je suis donc devenue hémiplégique du côté gauche. Il a bien fallu que j'organise ma vie. Je ne peux évidemment pas être totalement autonome, mais enfin je conduis et je vis seule. J'ai une femme de ménage et je suis très entourée. Je pense même que cela a fait de moi une meilleure personne, dans le sens où je suis plus attachée aux choses essentielles. Je peux en parler ainsi maintenant, mais il ne faut pas rêver, cela a été très dur et je suis passée par de vraies phases de déprimes.

D'autant que les traitements étaient assez longs et que j'étais très fatiguée. Ensuite, j'ai quand même pu reprendre mes études. Aujourd'hui, je travaille et j'ai prévu de m'installer avec mon copain, ou plutôt c'est lui qui va venir ici, d'ici la fin de l'année. tout va beaucoup mieux à présent. Il faut s'armer de courage et de patience. Nous avons même consulté pour voir quelles sont les précautions éventuelles à prendre car nous envisageons de faire un bébé.» n

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