Parentalité Affirmée
128 pages
Français

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Parentalité Affirmée , livre ebook

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Description

Qui a dit que l’éducation positive était laxiste et permissive ??
De nombreux parents se sentent désarmés devant les comportements de leurs enfants et rejettent la parentalité positive qu’ils accusent d’être laxiste, permissive et incapable de répondre à leurs besoins.
La Parentalité Affirmée leur offre une boussole qui met le cap sur la famille de leur rêve. Elle développe les valeurs de respect, humilité, responsabilté, autonomie, confiance en soi, et empathie dans un cadre affirmé, favorable au bien-être et au plaisir de tous.
Des outils simples et accessibles à tous pour créer le renouveau des pratiques d’éducation positive. Un témoignage authentique, plein de sagesse et d’humilité.
Dans ce livre, vous trouverez des clés essentielles pour :
Mieux déjouer les pièges classiques de l’éducation positive.
Adopter un modèle éducatif affirmé sans laxisme ni permissivité
Vivre et mettre votre famille sur le chemin des valeurs qui sont les vôtres
Construire et partager un cadre familal qui créé l’enthousiasme et l’adhésion de tous
Obtenir plus de respect tout en restant dans la bienveillance éducative
Communiquer avec succès
Développer l’autonomie de votre enfant
Savoir vous affirmer et mieux vous positionner en cas de désaccord
Mieux comprendre et gérer vos responsabilités de parents
Développer plus d’empathie dans la relation avec votre enfant

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9791029008450
Langue Français

Extrait

Parentalité Affirmée
Charlotte Uvira
Parentalité Affirmée
Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?
Un renouveau pour l’éducation positive.
Une boussole pour construire la famille de vos rêves et retrouver le respect dans un cadre affirmé
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
© Charlotte Uvira 2018 – Tous droits réservés
DE LA MÊME AUTEURE
Mon Grand Livre de Retour au Calme
Mes Cartes de Retour au Calme
Bring out the best in you
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Le livre Parentaltié Affirmée initie le lancement
d’une série d’ateliers sur l’Education Affirmée.
© Les Éditions Chapitre.com, 2018
ISBN : 979-10-290-0845-0
Notre unique obligation morale,
c’est de défricher en nous-même
de vastes clairières de paix
et de les étendre de proche en proche,
jusqu’à ce que cette paix irradie
vers les autres.
Et plus il y a de paix dans les êtres,
plus il y en aura aussi
dans ce monde en ébullition.
– Etty Hillesum
À mes deux enfants,
dont j’espère cultiver le cœur
de paix intérieure
Au commencement, un avant-propos
Le monde est né de l’amour,
il est soutenu par l’amour,
il va vers l’amour
et il entre dans l’amour.
– Saint François de Sales
Un jour qui restera gravé dans ma mémoire est celui où ma fille, âgée de 14 mois à peine, était assise sur sa chaise haute, alors que j’étais en train de lui donner à manger. Nous étions là, toutes les deux, et les jours précédents, elle avait commencé à adopter des attitudes qui, selon moi, défiaient mon autorité, ma volonté, mes décisions, bref ma posture de chef.
À cette époque-là, je ne connaissais même pas encore le terme « parentalité positive ». Dans mon expérience, l’éducation n’avait rien eu de positif, et je ne m’étais pas préparée moi-même, à la rendre positive. Pourtant, je m’étais déjà opposée, de manière franche et frontale, à ce que mes parents avaient appelé « élever un enfant ».
Je ressentais encore les blessures de ces moments où je m’étais sentie seule, incomprise, jugée sans valeur ni intérêt. Tout cela restait très vif en moi, comme si les années et les thérapies n’avaient su balayer mes douleurs passées.
J’avais donc réglé un certain nombre de choses. J’avais réorganisé mes relations avec les uns et les autres, et je m’étais distancée de certaines pratiques. Par exemple, je sentais en moi l’envie sincère de créer une relation belle et profonde avec ma fille. Je désirais intensément que nous soyons proches.
Dès les premiers battements de son cœur, détectés par l’échographe, je m’étais intimement engagée envers elle. Je lui avais promis d’être présente et à son écoute. Jamais elle ne pourrait douter d’être une personne importante à mes yeux. J’étais prête à tout faire pour que notre relation se développe dans l’amour et la confiance. Mais étonnamment, malgré cela, malgré le chemin parcouru et les engagements imprimés au plus profond de ma chair, il ne m’était jamais venu à l’idée de remettre en question mon bon droit à la violence éducative.
Je jugeais avoir reçu beaucoup trop de fessées et de menaces de fessées. J’avais ressenti tellement de peur, voire de terreur à être l’enfant de mes parents : ils étaient tellement plus forts que moi, et j’étais tellement plus faible. Cela avait impliqué beaucoup d’obéissance, de souffrance et de solitude si bien que j’avais peu de respect pour les rapports de domination.
Néanmoins, si un enfant dépassait les limites, je croyais qu’il fallait lui montrer qui était le plus fort et en position de décider. La manière la plus simple et directe de le recadrer me semblait être de le secouer, de le menacer, de le traîner dans sa chambre, de l’enfermer et, pourquoi pas lui en mettre une.
Évidemment, je reste abasourdie de n’avoir pas réalisé, à quel point mes pensées et opinions éducatives avaient peu de profondeur et de cohérence, au regard de mon vœu de construire une relation belle et unique avec ma fille. Voilà qui montre bien combien l’éducation que nous avons reçue est tenace, et nous mène aux plus aberrants des paradoxes.
Ce jour-là, alors que ma fille était assise sur sa chaise haute, alors que nous étions toutes deux baignées d’un rayon de soleil, je me sentais seule et fatiguée. Les journées étaient longues, je ne connaissais personne dans cette région qui n’était pas la mienne et dont je ne parlais que mal la langue.
En plus, l’arrivée de cette enfant avait littéralement bouleversé mon couple. Je vivais douloureusement l’absence de mon compagnon et ma mise à pied de toute vie professionnelle et sociale. J’aurais pu me réjouir d’être dans une belle maison, baignée par un rayon de soleil, avec ma fille en bonne santé, mais en réalité, je souffrais. J’essayais d’être une mère parfaite. J’essayais de prendre soin de moi, alors que personne ne me verrait de toute la journée. Je cuisinais des plats pour toute la famille recomposée que nous formions le soir. Et, ce jour-là, je venais de cuisiner un plat « parfait » pour ma fille.
Elle n’était pas tout à fait d’accord pour venir sur sa chaise haute. En fait, je crois qu’elle n’avait pas faim. Mais, je l’avais quand même assise et j’avais commencé à lui donner à manger, de manière un peu forcée. J’enchaînais ainsi les cuillerées, sans plus d’égard pour la désapprobation qu’elle manifestait. Jusqu’à ce moment où elle rechigna ostensiblement à manger davantage. Elle me regarda alors, le visage grimaçant, et recracha avec force ce qu’elle avait dans la bouche.
Affront.
C’était clair. C’était exactement la situation décrite par d’autres parents ou par quelques magazines soi-disant spécialisés : ma fille était en train de tester mon autorité. Les magazines et les gens disaient qu’il fallait rester ferme et montrer tout de suite qui était le chef ! Sans cela, nous étions perdues !
Comment devais-je réagir à une telle provocation ? Qu’allait-il se passer si je laissais passer cela ? Ne serait-ce pas le début d’une perte de contrôle sur son éducation ? Ne se mettrait-elle pas à me manquer de respect, peut-être plus tard à me taper, peut-être à m’insulter, peut-être à me détester ?
Rapidement, j’ai cherché dans ma tête ce que je pouvais faire. Qu’est-ce que l’on faisait aux enfants qui provoquaient leurs parents, pour que cela cesse aussi vite que possible ?
La seule et unique réponse que mon pauvre cerveau me donna, à ce moment-là, fut : « Tape-la ».
Mais ma conscience réagit immédiatement.
« La taper ? Tu n’es pas sérieuse ! Tu es en train de parler de taper ton enfant ? Comment peux-tu imaginer une chose pareille ? Tu ne vois pas qu’elle a 14 mois, elle n’a aucune chance face à toi ! C’est forcément toi qui vas gagner, mais ce ne sera pas juste ! »
Ma conscience de jeune maman se rebellait.
Cependant, mon mental, structuré, organisé, rigide, qui avait un plan pour l’éducation de cette enfant, refusait de lâcher le morceau. Il répondit donc à ma conscience :
« Mais alors, quand est-ce que je vais pouvoir la taper, si elle se comporte mal ? »
Je m’en rappelle encore. La question se répète en écho dans ma tête : « Quand est-ce que je vais pouvoir la taper ? » C’est vrai, il faudrait quand même savoir ! Quand est-ce que j’allais pouvoir éduquer ma fille, lui poser des limites, et pour qu’elle me respecte, lui montrer que c’était moi qui avais le pouvoir ?
Ma conscience s’est encore rebiffée. Elle me donna sa réponse, brève et claire :
« Jamais.
Jamais tu n’auras le droit de taper ton enfant. Jamais ton enfant ne sera assez forte pour que tu la tapes. Jamais le combat ne deviendra équilibré. De toute manière, dès l’adolescence, tu seras obligée de renoncer à ça, ou tu auras des problèmes. »
Je regardais ma fille. Je nous regardais. Et je pris soudain conscience, que nous étions désormais deux personnes en train de grandir. L’une à côté de l’autre. L’une avec l’autre. Je regardais tout l’amour que j’avais pour elle. Tous mes espoirs. Mon rêve qu’elle devienne une personne plus équilibrée que celle que j’avais été, avec une vie plus belle, plus simple, plus sécure. Ce petit bout, qui m’avait déjà bouleversée, avec son petit cœur qui battait la chamade sur seulement 1,8 cm de chair et d’organes, et qui m’avait f

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