Petit précis d'ébénistentialisme

Matthias Pallot

Description

A travers le témoignage de sa reconversion professionnelle et sous la farce d'un faux courant de pensée, « l'ébénistentialisme », l'auteur livre ici une brève réflexion sur le sens et la valeur du métier artisanal. Sous la forme de textes courts mêlant récits, anecdotes et argumentations, il esquisse en creux les contours d'une juste conception de l'activité professionnelle, attentive aux idéaux d'émancipation et d'épanouissement des individus.

Sujets

• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 17 septembre 2018
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782140099861
• Langue: Français

Extrait

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MàThiàs P

Matthias Pallot

Petit précis d’ébénistentialisme

Petit précis d’ébénistentialisme

Matthias P ALLOT Petit précis d’ébénistentialisme

Du même auteur « Rêve à quai », revueRue Saint Ambroise, n°38. © L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-15523-4 EAN : 9782343155234

J’adresse mes plus sincères remerciements aux brillants ébénistes de qui j’ai eu la chance d’être l’élève et le camarade ; en particulier Alain, Tristan, Marc, Jean-Yves et Frédéric. Je remercie Michel B. et Jessy D., des formateurs remarquables, pour m’avoir transmis leur culture et leur passion du métier. Enfin, je remercie Camille, Maud et James pour leur soutien, leurs relectures et leurs précieux conseils. Matthias Pallot

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Avant-propos

Il y a quelques années, j’ai prisla décision de quitter un travail de bureau « stable », décemment rémunéré et auquel l’accès n’avait pas été aisé, difficulté dont j’ai pu prendre la mesure en suivant le recrutement de mon « successeur » pour lequel des dizaines de candidats étaient prêts à batailler. J’ai quitté cet emploi pour me diriger vers l’apprentissage d’un métier dont j’ignorais presque tout, celui d’ébéniste. Au sortir du lycée, j’avais passé beaucoup d’années à l’université pour étudier toutes sortes de choses plus ou moins utiles et glorifiantes. En tant qu’étudiant puis que « jeune actif », pour parler comme un banquier, j’ai exercé diverses fonctions : employé-machine d’un hypermarché dont j’encaissais l’argent, troqueur de fuel, compteur de recettes, sous-administrateur, médiateur culturel, ouvrier du marketing et, au titre du précédent, communicateur, entreteneur de réseaux ou diseur de bonne aventure. C’est cette dernière activité qu’à l’âge de 25 ans, j’ai quittée dans le doux fracas d’une vie qui se retourne. J’ai agi, dirait-on, en dépit d’un bon sens qui aurait dû me faire préférer la torture confortable du salariat à l’incertitude d’un projet dont je ne connaissais pas moi-même les tenants et aboutissants. J’ai décidé avec cette sorte de spontanéité naïve qui agit comme un rouleau compresseur lorsqu’elle se prend à viser de grands buts. Agir contre toute raison pour citer le philosophe Henri Bergson, ce peut être « la meilleure de toutes ». Cette intuition m’a nourri tout au long de mon

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