Gastronomie Gastrosophie Gastronomisme
109 pages
Français

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Gastronomie Gastrosophie Gastronomisme , livre ebook

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Description

L'identité gastronomique d'un individu comme d'un pays se dessine par son approche pluriculturelle, son discours gastronomique, et sa définition du terme "gastronomie". Des idéologistes de ce domaine patrimonial donnent naissance au "gastronomisme", source de critiques et d'éloges. Mais, alors qu'elle s'inscrit dans le marbre de l'Humanité, la gastronomie n'apparaît être qu'une diversité de cuisines et d'opinions définies par chaque gastronome, par ses origines, son éducation, ses traditions et ses savoir-faire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 207
EAN13 9782296811522
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55197-8
EAN : 9782296551978

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
GASTRONOMIE
GASTROSOPHIE
GASTRONOMISME
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J. P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland


Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Derniers ouvrages parus

Georges FERREBŒUF, Participation citoyenne et ville, 2011.
Philippe GOOSSENS, Les Roms : dignité et accueil, 2011.
André CHAGNON, Malades et médecins : pour mieux se comprendre, Eux et nous, 2011.
Philippe DELOIRE, Et si la France disait oui à l’Europe, 2011.
Jean MONTANIER et Alain AQUILINA, Violences, loi du silence, loi du plus fort, 2011.
Dominique ROTH, Economie et psychanalyse. Le progrès en question, 2011.
Claude OBADIA, Les lumières en berne ? Réflexion sur un présent en peine d’avenir., 2011.
Levent ÜNSALDI, Le développement vu de Turquie, 2011.
Maurice T. MASCHINO, Cette France qu’on ne peut plus aimer, 2011.
Véronique WASYKULA, RMI : vous devez savoir, 2011.
Antoine BRUNET, Jean-Paul GUICHARD, L’Impérialisme économique. La visée hégémonique de la Chine, 2011.
Louis R. OMERT, Le Sursaut. Essai critique, social et philosophique, 2011.
Jean-Pierre DARRÉ, De l’ère des révolutions à l’émancipation des intelligences, 2011.
Kilien Stengel



GASTRONOMIE
GASTROSOPHIE
GASTRONOMISME


L’Harmattan
Site de l’auteur : www.kilienstengel.blogspot.com

Du même auteur
• Le patrimoine tourangeau , coll. Provinces Mosaïques, Alan Sutton 2010
• Le Petit dictionnaire énervé de la Gastronomie, collection PDE, Ed. Opportun, 2011
• La Gastronomie – Petite philosophie du plaisir et du goût , collection Réflexions (im)pertinentes, Bréal, 2010
• Le Petit Traité de la gastronomie, Larousse, 2010
• Clamecy : fêtes, événements et vie quotidienne, Alan Sutton 2010
• Drôles de drames, proses, collectif, Codexlibris, 2010
• Testez votre quotient culinaire – QG 500 , Menu Fretin, 2009
• L’Alimentation bio – Manger et boire bio, Eyrolles, 2009
• Œnologie et crus des vins, nouvelle édition, Éditions Jérôme Villette, 2008
• Le Kit pédagogique du professeur professionnel, Eyrolles, 2008
• Poètes de la bonne chère : anthologie, collection Petite Vermillon, Table ronde, 2008
• Service au restaurant, Bertrand Lacoste, 2008
• Technologie culinaire, Bertrand Lacoste, 2008
• Chronologie de la gastronomie et de l’alimentation , éditions du Temps, 2008
• Le Grand livre du Fromage, Éditions Lanore Delagrave, 2008
• Le Grand livre de la Bière, Éditions Lanore Delagrave, 2008
• La Gastronomie du produit à l’assiette, coll. Mémoire en images, Alan Sutton, 2008
• Chez Bacchus, pièce de théâtre, L&C Éditions, 2007
• Les Critiques aux fourneaux, collectif, Les Quatre Chemins, 2007
• Le Grand livre des vins du monde, Dunod, 2007. Traduit au japon aux éditions Sakuhin Sha (2009)
• Le Petit livre du vin, Dunod, 2007, réédité en 2010. Traduit au japon aux éditions Sakuhin Sha (2009)
• Aide-mémoire de la gastronomie en France , éditions BPI, 2006

Coordinations et Collaborations
• Coordination : Collection « Tables des Hommes » (Presses universitaires de Tours et Presses univ. de Rennes)
• Coordination : Revue scientifique Food & History, Éditions Brepols
• Comité de direction : Revue Les Cahiers de la gastronomie, éditions Menu Fretin
• Coordination : Magazine Gusto, Éditions Asa (2007)
• Direction de collection : « Art culinaire », éditions du Temps (2006-2010)
Avant-propos
Doit-on manger conformément à la nature, aux autres, ou à soi pour « bien manger » ?

L’homme tente souvent de faire valoir sa pertinence gastronomique dès qu’il s’agit de table ou de mets. Mais, bien que naissant de notre éducation et notre appartenance sociale, les discours de chacun autour de ce sujet font apparaître une personnalité, une identité gastronomique que l’on nomme « gastronomisme ». Cette théorie du bien-manger ne peut exister qu’en admettant que notre acte de mangeur ait un lien direct avec notre identité et ce d’une façon réfléchie pour, par exemple, maîtriser ses passions, ses plaisirs ou ses dépendances.

C’est à cette ouverture d’esprit et aux questionnements que ces pages suscitent et voudraient non pas répondre, mais introduire le lecteur, notamment au travers d’une réflexion sur l’expression « c’est bon ! ».

Afin de faire apparaître que notre identité alimentaire est un de nos éléments patrimoniaux les plus précieux, ce manifeste présente donc la gastronomie sans aucun apparat ostentatoire, ni artifice élitiste, mais met en exergue la profondeur philosophique d’un monde vu comme pratique : « la gastronomie ».

L’individualisation alimentaire, qui est présente dans chacune de nos personnalités et transpire dans leurs enjeux sociaux, donne une définition très variable du terme « gastronomie ».
L a dimension gastronomique d’un pays n’est pas une simple page blanche qui en quelques minutes devient une recette, c’est un « livre blanc ». Ceux qui accompagnent les approches pluriculturelles et cosmopolites d’un discours gastronomique, transformant au passage les mégapoles en Edens gustatifs, sont des idéologistes qui méritent autant critiques qu’éloges. Cette vision s’attache à des valeurs hédonistiques et s’illustre pour certains d’entre nous, par une apparence ou un instantané superficiel, et pour d’autres dans un patrimoine à inventorier et valoriser. Cette vision n’est qu’une diversité de cuisines et d’opinions qui chantent et déchantent, qui rassemblent et déstructurent à la fois les traditions et les savoir-faire.

J’ai la volonté dans ces lignes de prendre la défense de la gastronomie et des gastronomies, ainsi que d’une idéologie, celle du gastronomisme, contre nombre de critiques des consommateurs qui leur sont attribuées.

On leur reproche entre autres l’inspiration des péchés capitaux : la goinfrerie souvent confondue par erreur avec la gourmandise, la paresse de table et le luxe outrancier qui rappelle erronément la luxure de la table antique. Ce parce qu’à travers cet effet ostentatoire, brillent le contemplatif et le paraître qui règnent dans notre société et soulignent au passage le fait que le luxe lui-même est, à cet égard, de contemplation l’exemple dérivant sur tous les sujets du plaisir détenus par les couches sociales privilégiées.

On leur reproche l’excès, comme une repoussante et ignoble facette de l’alimentation dérivant vers le grotesque, négligeant au passage certains aspects de la gastronomie : le côté éclairé voire brillant de la gastronomie qui dessine le sourire de l’enfant devant la vitrine du pâtissier ou devant son plat préféré que sa mère lui prépare, est oublié dans ces reproches. Tout aussi oublié que l’image éclairante du journaliste gastronomique qui dans son éditorial, ou son oratoire radiophonique ou télévisé, montre le chemin au consommateur perdu.

On reproche souvent à notre gastronomie, patrimoine de l’Unesco, de ne pas s’intéresser à la solidarité, de ne pas s’adonner à des actes philanthropiques ou humanitaires, et de considérer que l’homme n’est qu’un consommateur doté d’un porte-monnaie. Rien n’est plus vrai que le diagnostic subjectif vu depuis son trottoir avec ses propres préjugés et sa propre éducation qui dictent notre façon personnelle de voir les choses.

On reproche souvent à la gastronomie et au gastronomisme d’oublier la réalité

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