" Je peux vous dire que je reviens de très loin..."
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Description

Gêné par une blessure à la jambe droite toute l'année dernière, Romain Sicard a vécu une saison blanche après avoir offert de belles promesses en 2010. Pour cette année, l'ancien champion du monde Espoirs 2009 retrouve peu à peu les sensations et redevient tout simplement un coureur professionnel capable de courir sur n'importe quelle course.

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Langue Français

Extrait

" Je peux vous dire que je reviens de très loin..."

Après des mois difficiles, comment allez-vous ? Je vais bien. Je sors de plusieurs courses comme le Tour de Burgos ou la Classique San Sebastian avant de m'attaquer à la Vuelta.

Les sensations sont-elles de retour ? Ça va mieux. Petit à petit, la condition s'améliore. Donc je ne peux qu'aller mieux.

Y a-t-il de quoi être optimiste pour votre fin de saison ? Il faut être optimiste. Je me dois de l'être. J'ai ciblé le Tour d'Espagne pour cette année. Ce sera une grande découverte. J'espère pour cela réussir à être au niveau tout au long de ces prochaines semaines. Ça me tient à coeur.

Depuis que l'on vous promet de découvrir un grand Tour, comment vivezvous le fait de découvrir le Tour d'Espagne cette année ? Ça fait longtemps que j'ai envie de participer à un grand Tour. L'an dernier, cela aurait dû être le cas, mais j'ai connu une saison blanche, du fait de mes problèmes physiques. C'était l'occasion rêvée pour débuter. Tout le monde me dit que c'est la meilleure des choses possibles que de commencer par découvrir les grands Tours par la Vuelta. J'y vais avec beaucoup d'envie.

Le parcours vous plait-il ? Il y a beaucoup de montagne et des finals compliqués avec des fins d'étapes en côte. Ça peut me convenir. Ça risque d'être une course agitée et assez nerveuse. Sur le Tour de Burgos, j'ai pu faire le plein de confiance.

Notamment sur la dernière étape qui arrivait au sommet. J'ai suivi le train des meilleurs. Je n'étais pas loin d'eux. C'était l'étape référence. Il était important d'être présent jusqu'au bout.

"Sur le Tour de Burgos, j'ai pu faire le plein de confiance. J'ai suivi le train des meilleurs"

Au moment d'attaquer cette saison, quel était votre objectif ? Je suis toujours en voie de réhabilitation. Je n'en ai pas terminé avec mes problèmes physiques. Je n'ai pas encore récupéré à 100%. Les sensations reviennent tout doucement. Je voulais simplement revenir sur mon vélo et pouvoir courir. Je voulais connaître des courses importantes et revivre la course de l'intérieur. Je voulais simplement être actif et utile sur une épreuve pour mon équipe.

Sur la Vuelta, l'idée est donc de terminer la course et de tenir les trois semaines...

Le Tour d'Espagne fait trois semaines. Je sais que je reviens de loin. Je vais connaître des jours difficiles. Il y aura des jours où cela se passera un peu mieux. Il faudra relativiser et prendre du recul. Avancer jour après jour. On sera d'abord là pour aider notre leader Igor Anton. Ça sera intéressant d'arriver au bout des trois semaines en ayant réussi à protéger Anton jusqu'au bout.

Etes-vous reparti de zéro ? J'ai connu une remise à zéro. On peut le dire. C'est le sport qui veut cela. Il y a des moments difficiles et des blessures tout au long d'une carrière. Il faut savoir se remettre en question et s'accrocher pour rebondir. Ça passe d'abord par le travail.

"On apprend plus des mauvais moments que des bons."

N'est-ce pas difficile de se remotiver pour rebondir après une blessure aussi contraignante ? C'est sûr que ce n'est pas facile. C'est comme ça. Malgré tout, cela a été une grosse expérience, très enrichissante. On apprend plus des mauvais moments que des bons. C'est quelque chose qu'il faut savoir accepter. Le plus dur est de se relever. Il faut juste être patient et se dire que tout le travail que l'on fait payera un jour ou l'autre. On est toujours récompensé de ses efforts.

Peut-on espérer revoir un grand Romain Sicard à l'avenir ? Il faut garder moral et rester fort dans sa tête pour avancer. Au bout du compte, les efforts payent toujours. Il faut continuer à s'accrocher et bosser tout en espérant que le meilleur soit à venir.

Avez-vous dû changer votre façon de courir avec votre blessure ? Je n'ai pas changé mon style de course, mais il faut tout de même s'adapter. Je ne voulais pas que cela influence ma façon de courir. Je fais tout pour garder une attitude de course normale.

Le soutien de votre équipe Euskaltel-Euskadi a-t-il été important pour faciliter votre retour au plus haut niveau ? Ils ont toujours été derrière moi dans les moments difficiles. Quand on a une blessure et que l'on ne peut pas vivre les compétitions de l'intérieur, c'est la chose la plus importante. Ça motive. Ce soutien a été fondamental dans ma récupération.

Romain Sicard Né le 1er janvier 1988 à Bayonne (France) 1m77 - 64 kg - Grimpeur Débuts pros : 2009 Nombre de victoires : 7 Carrière : Orbea (2009), Euskaltel-Euskadi (depuis 2010) Palmarès : Subida al Naranco (2009), Tour de l'Avenir (2009), champion du monde sur route Espoirs (2009), meilleur grimpeur du Tour du Haut-Var (2010)

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