La desserte maritime de la Guyane française depuis 1930
212 pages
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La desserte maritime de la Guyane française depuis 1930 , livre ebook

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Description

Vers 1930, le quotidien de la Guyane française est dominé par la présence du bagne. Trente ans plus tard, c’est la construction du Centre spatial guyanais qui marque le développement local et conditionne l’installation de nouvelles infrastructures. Jusque-là, faute de voies terrestres, le littoral et les fleuves sont les seules composantes du réseau intérieur, tandis que les rares liaisons extérieures sont le fait des armements métropolitains.


De l’exploitation forestière à la recherche minière, en passant par l’aquaculture et la pêche, son évolution est faite de perspectives de développement, riches de promesses souvent non tenues.
Piliers de la vie locale à qui ce livre rend un hommage appuyé, les seules constantes de l’histoire de la Guyane sont les nombreux petits armateurs et propriétaires de navires locaux qui, par leur courage et leur obstination, ont su faire face aux exigences de cette région si riche et si particulière.
À partir de ses souvenirs, d’archives spécialisées et d’entretiens avec de nombreux professionnels du secteur maritime, l’auteur, homme de terrain, ni homme de lettres, ni historien, nous offre là une histoire maritime concrète des territoires français d’Amérique.


Né en 1930, Roger Jaffray a navigué comme officier de la marine marchande puis a exercé en tant qu’administrateur des affaires maritimes de 1960 à 1988, dont une quinzaine d’années aux Antilles et en Guyane. Il vit à la Martinique depuis cette date, d’où il continue de suivre avec la même passion l’évolution de la vie maritime locale.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782954028088
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roger Jaffray
Fédération nationale du Mérite maritime et de la médaille d’honneur des marins Section de la Guadeloupe
La desserte maritime de la Guyane française depuis 1930


2016
Vers 1930, le quotidien de la Guyane française est dominé par la présence du bagne. Trente ans plus tard, c’est la construction du Centre spatial guyanais qui marque le développement local et conditionne l’installation de nouvelles infrastructures. Jusque-là, faute de voies terrestres, le littoral et les fleuves sont les seules composantes du réseau intérieur, tandis que les rares liaisons extérieures sont le fait des armements métropolitains.
De l’exploitation forestière à la recherche minière, en passant par l’aquaculture et la pêche, son évolution est faite de perspectives de développement, riches de promesses souvent non tenues.
Piliers de la vie locale à qui ce livre rend un hommage appuyé, les seules constantes de l’histoire de la Guyane sont les nombreux petits armateurs et propriétaires de navires locaux qui, par leur courage et leur obstination, ont su faire face aux exigences de cette région si riche et si particulière.
À partir de ses souvenirs, d’archives spécialisées et d’entretiens avec de nombreux professionnels du secteur maritime, l’auteur, homme de terrain, ni homme de lettres, ni historien, nous offre là une histoire maritime concrète des territoires français d’Amérique.

à Mireille Jaffray, présente à chaque ligne de chacun de mes ouvrages.
Sommaire Préface Avant-propos La Guyane française au fil des siècles Le dernier voyage du Bonchamp La Compagnie générale transatlantique et ses successeurs La Société générale des transports maritimes à vapeur et ses successeurs La Compagnie nantaise de navigation à vapeur Les compagnies pétrolières La Société maritime guyanaise Société de navigation guyanaise L’odyssée de la vedette Croix du Sud Compagnie de navigation mixte et Via Marseille Fret Groupe de la Compagnie nationale de navigation Société d’armement et de transport Viking et Transterminal Caraïbes Relations avec le Surinam et le Guyana Les relations avec le Brésil Armateurs étrangers de long-cours et de cabotage Armateurs français occasionnels Les armements traditionnels côtiers Armement Bernardin & Symphorien La Transat au cabotage guyanais La Compagnie Tanon Messieurs Limarola, Hitier, Aubin et Laigné Passages d’eau et bacs Armement Léo & Coralin Liaisons avec les îles du Salut Société maritime et industrielle de Guyane Société de transports maritimes guyanais Les derniers armateurs côtiers Navires de promenade Les services portuaires Pilotage L’administration pénitentiaire Entreprises forestières, agricoles minières et aériennes Le Centre spatial guyanais (CSG) Entreprises de travaux Entreprises de dragage Services publics Agents maritimes Épilogue Abréviations Notes Remerciements Sources documentaires Les auteurs Du même auteur
Préface

Notre époque, plus que les précédentes, se tourne vers son passé tout en essayant de saisir le présent avant qu’il s’atténue ou s’efface. Le livre de Roger Jaffray, qui tente de saisir la réalité des activités de transport maritime qui desservent la Guyane depuis les années 1930 jusqu’à nos jours, se situe pleinement dans cette perspective.
Vers 1930, la Guyane, vaste par sa superficie, petite par sa population, isolée au bout du monde, est dominée par l’activité du bagne qui impose une véritable hégémonie. Cependant, il existe dans la colonie une vie propre aux aspects maritimes importants. Faute de voies terrestres, ce sont le littoral et les fleuves qui forment le réseau des liaisons intérieures. Il existe localement d’assez nombreux petits armateurs et propriétaires de navires, indispensables à la vie du pays. Les importations et les exportations étant quasiment inexistantes, les liaisons extérieures sont réduites au minimum, assurées surtout par des armements métropolitains.
Le second conflit mondial accroît l’isolement du territoire, et les années qui le suivent sont marquées par la fin du régime colonial et la suppression du bagne. Le développement économique n’en demeure pas moins limité et l’activité maritime réduite, de même que les infrastructures correspondantes.
Le pays connaît un sursaut dans les années 1960, avec la création du centre spatial guyanais et l’installation d’une activité de pêche semi-industrielle de la crevette à Saint-Laurent-du-Maroni et au Larivot, tandis que la forêt et le sous-sol suscitent des espoirs de développement. De nouvelles infrastructures se mettent en place pour accompagner le développement du trafic extérieur et l’extension du réseau routier, en parallèle de la création des filières nécessaires à la formation des agents concernés.
Roger Jaffray et moi-même avons participé tous deux à la structuration de cette Guyane maritime, aux côtés de ses principaux acteurs, que sont les marins, les pilotes, les armateurs, ainsi que les agents maritimes. Nous en sommes heureux et fiers.
Toutefois, nous regretterons toujours le choix, à l’issue de cette période créatrice et féconde, du Degrad-des-Cannes pour l’implantation du nouveau port au lieu de la rivière de Cayenne. Du point de vue de la logique, de l’histoire et de la géographie l’endroit aurait été autrement plus indiqué. Et cette décision funeste a été lourde de conséquences pour la Guyane, notamment par les frais prohibitifs de dragage, qui pèsent aujourd’hui et pour longtemps sur le coût du transit portuaire et donc sur les prix intérieurs.
Aujourd’hui, l’activité maritime de la Guyane s’est concentrée, la pêche n’a pu maintenir son niveau d’activité antérieur, les perspectives forestières et minières n’ont pas tenu leurs promesses, et si l’activité spatiale et les besoins de la population justifient un trafic extérieur, surtout d’importation, assuré par une flotte dédiée homogène, celle-ci n’est exploitée qu’en partie sous pavillon national. Avec le développement du réseau routier, la navigation côtière a pratiquement disparu, hormis quelques activités de service. Et si l’éventualité du démarrage d’une activité pétrolière au large de la Guyane française comporte, certes, des perspectives positives, notamment dans le domaine maritime, les enseignements des siècles passés incitent à la prudence.
Le livre de Roger Jaffray contribue à éclairer ces huit décennies, qui ont vu alterner périodes de stagnation et phases de développement. Il rappelle aussi que le passé de la Guyane française, dans le secteur maritime comme dans d’autres secteurs, est le fruit non seulement de l’action publique et privée, mais aussi du travail des hommes, et à ce titre, cite beaucoup d’entre eux. Tous ces marins et tous ces professionnels de la mer, par leur compétence, leur labeur et leur obstination, dans les conditions souvent très difficiles sous un climat équatorial, dans un territoire isolé des zones les plus actives du monde, méritent qu’un hommage leur soit rendu. Et, pourquoi pas, de passer ainsi à la postérité.
Commandant Antoine Sagne Ancien commandant des ports de Guyane française, Ancien pilote des ports et rivières de Guyane, Ancien président du pilotage de Guyane.
Avant-propos
Cette étude porte sur les entreprises d’armement de transport maritime qui ont fréquenté ou qui fréquentent la Guyane française depuis 1930, ainsi que sur leurs navires et leurs équipages.
Elle se situe dans le prolongement d’un ouvrage de caractère général intitulé Les transports maritimes aux Antilles et en Guyane françaises depuis 1930, qui expose les circonstances générales et locales dans lesquelles s’exerce le transport maritime dans la zone caraïbe, les armateurs français et les principaux armateurs étrangers, les ports des territoires français, les professions du secteur maritime, les gens de mer, ainsi que les principaux événements de mer[1].
Parallèlement, quatre volumes traitent respectivement des armements de transport maritime de la Guadeloupe, des îles du nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin)[2], de la Martinique, ainsi que de la Compagnie générale transatlantique, armateur au cabotage caraïbe, présente dans chacun des territoires français[3].
La desserte maritime de la Guyane française couvre donc à la fois les activités de transport maritime qui y sont basées et celles qui desservent le territoire depuis l’extérieur. Les activités authentiquement locales, qui ont été vitales à l’époque où les transports terrestres étaient inexistants, se sont progressivement réduites avec le développement des routes et ont presque disparu.
L’ouvrage comporte trois parties : la première est consacrée aux liaisons extérieures, tant avec la France métropolitaine qu’avec les Antilles et les pays voisins ; la seconde étudie les liaisons intérieures qui avaient été indispensables à la vie de la colonie, puis du département, mais qui ont été pratiquement supplantées par les transports routiers ; la troisième réunit diverses activités de service, activités publiques ou privées.
1 La Guyane française au fil des siècles

Située à quelque 7 000 km de la France hexagonale et à 1 500 km environ des Antilles françaises, la Guyane française est une région du plateau amazonien, située au nord-est de l’Amérique du sud.
Vaste territoire vallonné de forme trapézoïdale, son territoire s’étend sur 86 504 km 2 , en pente légère vers l’océan Atlantique, qui baigne ses 300 km de côtes. Elle est couverte pour la plus grande partie par la forêt où la nature est reine, non hostile, mais indifférente et silencieuse, quasiment vide de toute présence humaine.
Sur le plan géologique le territoire, constitué de terrains granitiques, volcaniques et sédimentaires présente, après la bande littorale, un ensemble de plateaux en marche d’escalier, à l’origine de rapides appelés localement « sauts », qui entravent la navigation.
Deux fleuves, le Maroni à l’ouest, et l’Oyapoc à l’est, l’isolent des pays voisins qui sont respectivement le Surinam, ancienne Guyane hollandaise, et le Brésil. Sept fleuves et grandes rivières –

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