Du football, en diverses foothèses...
117 pages
Français

Du football, en diverses foothèses... , livre ebook

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117 pages
Français

Description

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. La première fois que je l'ai vu c'était à la télé, en noir et blanc. C'était à l'occasion d'un match amical France-Brésil, un match retransmis du Stade Olympique Yves-du-Manoir à Colombes et joué le 28 avril 1963. J'avais donc un peu plus de six ans. Et le football n'était pas encore ce qu'il est devenu. À la fin 3-2 pour le Brésil. Trois buts de Pelé comme il allait de soi.
Trois beaux buts, dont un pénalty étonnant, qui s'est gravé en moi et qui est resté comme une image flottant au-dessus d'autres,

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Publié par
Date de parution 01 avril 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782140146381
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éditeur
JeanPhilippe Biehler
Du football, en diverses foothèses...
Les impliqués É d i t e u r
Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire.
Déjà parus
Mutshipay (François),Parcours d’une vie,2020 Gallot (Didier),Les grands assassinats judiciaires. De Fouquet à Fillon, 2020. Loko (Raymond),L’héritage de Meya, roman, 2020. Lacy (Bertrand),L’obsolescence des sentiments, théâtre,2020. Bonnier (Jean),À la rencontre des forêts méditerranéennes, Quarante années de témoignage, 2020. Loko (Raymond),Une folle dans la cour du roi, roman, 2020. Cuguen (Fabrice),Petits pas entre ciel et terre, 2019. Piot (Alain),Je vous ai écrit, essai, 2019. Franck (Evelyne),Le cahier bonheur. Rosa Luxemburg, Grand Corps Malade, Mère Térésa. Des amis pour quand c’est dur, 2019.
Loozen (Jean-Luc),Le dernier phare, roman, 2019.
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
Jean-Philippe Biehler DU FOOTBALL,EN DIVERSES FOOTHESES...
Les impliqués Éditeur
© Les impliqués Éditeur, 2020 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-19820-0 EAN : 9782343198200
[Les textes-football qui composent ce petit livre sont pour la plupart extraits de mes différents Journaux d’écritures. Ce ne sont ni des comptes-rendus, ni des descriptions journalistiques, ni même simplement des réflexions critiques sur le football, mais dans chacun d’eux ilpasseou ilse passedu football. J’ajoute que ce que j’ai pu écrire ou décrire du football ne dépend que de ce que j’ai vu et entendu, de ce dont je me suis souvenu, de ce que j’ai pu ou voulu retenir, que j’ai quelquefois noté, au fond de ce dont je me suis contenté, et qui peut paraître beaucoup à certains et très peu à d’autres. Ce livre n’est donc pas un livre d’histoire ou d’érudition sur le football, ni celui d’un supporter inconditionnel, ni même simplement d’un supporter passionné, assez loin de là, mais plutôt un recueil d’écrits qui mélangent des faits, des souvenirs, des émotions, des poésies et des réflexions le concernant. Et ceci et cela, d’abord et avant tout, parce que le football au travers de ses diverses dimensions m’a paru pouvoir être aussi, et comme par supplément, à la fois une question, un motif, un prétexte, un sujet ou un objet d’enjeu littéraire.]
PROLOGUE EN FAIT
Passes à trois avec Gilbert Gress...
Je suis un alsacien strasbourgeois. En été, quand le ciel était tout bleu avec du soleil au milieu, on allait quelquefois se rafraîchir et barboter au bord du Rhin, face à l’Allemagne, ou alors et plus souvent on allait se rafraîchir, nager, plonger ou barboter dans l’un ou l’autre bassin de la piscine de Kehl, face à Strasbourg. Je reprends et continue car c’est unPrologueen fait. Nous allions donc. Mon père, ma mère, moi-même, des fois mes grands-parents, mon oncle, ma tante, leur fils, etc... On traversait le Pont du Rhin en voiture, on passait le point frontière puis la frontière, et après avoir longé le Rhin, et après avoir payé en Deutsche MarketPfennig, on passait déjà content l’entrée-caisse radieuse duSchwimmbad Freibadde Kehl, — qui était à l’époque et sans conteste la plus belle et grande piscine de la région. Elle avait valeur ajoutée de propreté allemande, disait-on. Avec d’agréables et vastes pelouses, de beaux et grands arbres pour l’ombre, plusieurs bassins, dont un de 50m, un toboggan, des plongeoirs, dont un de 10 m, même une pataugeoire, une eau fraîche et claire, un vestiaire organisé, des douches, une jolie buvette pour les boissons et glaces, et aussi des terrains pour pratiquer différents sports du volley-ball en passant par le badminton jusques et y compris l’inévitable, l’ultra-caractéristique et alémaniquefußball. Et encore. Et puis, eh bien il y avait, il y a eu, quelquefois, Gilbert Gress lui-même et en famille.
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Avec lequel et avec mon père j’ai justement, une fois, d’après-midi, au soleil, — ils étaient installés juste à côté de nous, il avait le ballon, mon père a dû lui demander, — tapé, envoyé, renvoyé, reçu, contrôlé quelques ballons. Petites passes, de l’intérieur et de l’extérieur du pied, à quatre-cinq mètres, de l’un à l’autre, sans grande difficulté mais à exécuter avec concentration et précision. Je savais faire cela avec pas mal d’assurance. Je n’étais pas maladroit et plutôt appliqué. J’ai pratiqué avec mon père. J’ai pratiqué avec des amis. J’étais plutôt facile. Et au retour, car je m’en souviens très bien, et c’était là le plus important, au retour donc, en voiture et repassant la frontière, mon père m’a expliqué avec une certaine fierté et fait remarquer en insistant, — car je crois que je n’aurais rien remarqué par moi-même, je ne savais pas ou seulement très vaguement, — que nous avions lui et moi, surtout moi, cet après-midi, joué un peu au football avec Gilbert Gress lui-même...
(À l’époque, si je recalcule en peu, je devais avoir entre 7 et 12 ans, et entre la fin des années 60 et le tout début des années 70 il devait jouer soit encore au Racing club de Strasbourg, soit déjà au VfB Stuttgart. Mais quoi qu’il en soit, Gilbert Gress fut un joueur brillant et un entraîneur victorieux, de toute façon une incontestable personnalité strasbourgeoise, et ce petit événement en triangle footballistique sur la pelouse de la piscine de Kehl a toujours encore aujourd’hui pour moi une bonne et saine valeur d’anecdote et d’estimation personnelle.)
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JOURNAL 2006
De Platini à Osim...
Je suis bien. Et le bonheur est du bon côté de la vie. Car nous avons, Bruno et moi, chez moi rue Castex, assisté à la demi-finale France/Portugal de la Coupe du Monde 2006 remportée par la France 1 à 0 dans l’Allianz Arenade Munich. Zinédine Zidane, tout simplement, cette fois sur pénalty. Donc en avant vers la finale. L’apothéose pour bientôt. Ensuite nous sommes bien sûr sortis avec des sourires sur les joues, avons bu quelques verres et avons discutéfoot. À un moment Bruno qui est un Lorrain majuscule m’a parlé de Michel Platini, le Zidane d’hier, rien à redire, et c’était l’AS Nancy, et moi, eh bien moi je lui ai parlé d’Osim, d’Ivica Osim du RC de Strasbourg...
Donc : — Ivan, ou Ivica Osim, le géant yougoslave de Sarajevo. Un joueur des années 70. En tout cas à Strasbourg. Un extraordinaire meneur de jeu. Vision, puissance et technique. Et donc un souvenir de lointaine époque, quand j’étais à peine adolescent. Je remarque par ailleurs que je lui trouve un côté Dolf Lundgren, par la carrure et même de gueule. Et puis surtout, je me souviens d’un soir, un soir de match au Stade de la Meinau, où je l’ai vu, c’était de derrière le but de l’équipe adverse (car nous changions de côté à la mi-temps), je l’ai donc vu de face, au centre du terrain, je veux dire latéralement, c’était à-peu-près à 25 m du but, dressé comme un guerrier géant, entouré de trois adversaires qui lui entraient dans le corps, et lui, fatigué sans doute de courir
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des espaces, les fit rouler au sol par quelques bourrades, du dribble sur place, des tricotages de jambes, les pieds en dedans, les pieds au-dehors, les fendant alors réellement en trois, s’ouvrant le chemin, avant de décocher, presque sans élan, une balle brossée surpuissante au fond des filets, c’était dans le coin gauche du gardien je crois. En tout cas je me souviens quelquefois de lui, d’Ivan Osim, selon moi le plus grand joueur de l’équipe du RC de Strasbourg, et je le revois encore maintenant, je crois justement et précisément à cause de cette grande scène-là...
(Je sais qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et je voudrais donc mentionner un autre joueur du RC Strasbourg, un joueur dont j’ai souvent entendu prononcer le nom, que mon père admirait, que j’ai peut-être vu jouer mais sans m’en souvenir, c’est Gérard Hauser. Moi, par ailleurs, je me souviens bien d’Aleksander Mostovoï, Francis Piasecki, Carlos Bianchi, Dominique Dropsy, Albert Gemmrich, Marc Molitor, Léonard Specht, Frank Lebœuf, Marc Keller.)
9 juillet 2006...
Doux mais résignés nous étions, Bruno et moi, chez moi rue Castex. Tristes aussi. Terriblement tristes. Et bien sûr il n’y avait pas que nous deux. Déception nationale. Tristesse nationale. L’Italie l’a emporté à l’issue des tirs au but (5-3) en Finale de la Coupe du Monde 2006 à l’Olympia Stadion de Berlin. Fin de partie. Dieu ne nous a pas visités. Enfin j’exagère. Un peu. Mais cependant quand même. Pas possible. Incroyable. Mais pourtant. Défaite amère. Dramatique... Ensuite nous sommes sortis pour prendre froid. Quelquefois les hommes ne peuvent pas sortir seuls. Plaintes partout. Misère de misère. Quelques verres de vin
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