Marc-Vivien Foé. Histoire d un footballeur camerounais
152 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Marc-Vivien Foé. Histoire d'un footballeur camerounais , livre ebook

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152 pages
Français

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Description

Cet ouvrage est le témoignage vivant de l'itinéraire d'un talentueux footballeur, d'un homme charitable aux qualités exceptionnelles, décédé le 26 juin 2003 au stade Gerland en France, au cours d'un tournoi. Le livre retrace le parcours sportif de Marc-Vivien Foé, depuis le Cameroun jusqu'en Europe, dans de très grands clubs de football, sans oublier les 64 sélections au sein des Lions indomptables du Cameroun. (Illustrations couleur)

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 55
EAN13 9782296500402
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Séverin Atangana




MARC-VIVIEN FOÉ

Histoire d’un footballeur camerounais


Préface d’Augustin Édjoa
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-97860-7
EAN : 9782296978607
Dédicace

Au peuple camerounais,
À mon fils Étienne Bryan,
À ma famille,
J’ai l’honneur de dédier
Ce modeste travail.
PRÉFACE
Rendre un hommage grandiose à Marc-Vivien Foé, tel est l’objectif que poursuit Séverin Atangana, ce jeune passionné de l’écriture, dans l’ouvrage qu’il met à votre disposition, intitulé : Marc-Vivien Foé, histoire d’un héros .

Rédiger cet ouvrage est le témoignage vivace de l’itinéraire d’un talentueux footballeur, d’un homme aux qualités exceptionnelles, sérieux, généreux et loyal qui nous a brutalement quittés le 26 juin 2003 au stade Gerland à Lyon en France. Cette tragédie s’est déroulée sous le regard des millions de téléspectateurs, devant ses coéquipiers, ses amis et ses parents. Tous sont restés impuissants devant ce drame.

L’ouvrage retrace le parcours sportif de Marco depuis le Cameroun jusqu’en Angleterre, en passant par les Lions indomptables ; il revient également sur ses œuvres caritatives.
Le lecteur y retrouvera de nombreuses informations et révélations sur la vie de ce no17 des Lions indomptables, ainsi que sur la gestion du football camerounais.

Au-delà de satisfaire la curiosité du lecteur, cet ouvrage de 27 chapitres, écrit dans une expression et un style simples, a le mérite de se lire aisément et permet aux jeunes de voir en Marc-Vivien Foé un homme exemplaire, un modèle, au moment où notre société présente beaucoup plus comme repères des anti-modèles, lui dont le sérieux, la modestie, la générosité et la loyauté ont été relevés par Son Excellence Paul Biya, le chef de l’État. Ce livre va aider de nombreux jeunes à prendre conscience des vraies valeurs de la vie et du culte de l’effort.

Le dernier mérite de l’auteur réside dans sa capacité à rassembler adroitement toutes les données et les images liées à la brève vie de Marc-Vivien Foé sur terre, valeureux citoyen qui a donné le meilleur de lui-même et que j’ai personnellement connu.

Marc-Vivien Foé a été de l’avis de tous, un exemple de combativité, de la recherche constante du travail bien fait et du sens élevé de la patrie. Des valeurs que la nation entière a consacrées et qui devraient inspirer tous les Camerounais.

Augustin Edjoa, ancien ministre des Sports camerounais
INTRODUCTION
« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », disait Héraclite. C’est pour cela que je ne reprendrai pas ici tout ce qui a été dit dans le monde profond et particulièrement en Europe et en Afrique, en hommage à ce que fut Marc-Vivien Foé, à ce qu’il représentait et qui survivra au temps. Tout le monde l’a connu, sportifs et non sportifs. Chacun l’a aimé. Chacun le pleure pour son talent, pour sa chaleur humaine, sa disponibilité et surtout pour sa générosité planétaire. Par moments, chacun s’adressait à lui pour chercher une solution à ses problèmes, sans jamais se douter que l’homme en avait aussi. Cependant, depuis le 26 juin 2003, tout s’est brisé. Depuis cette date, Marco a raccroché ses godasses malgré lui. Il s’est tu définitivement. Il a soudainement pris le train qui mène vers cette étrange rive du fleuve, celle que les vivants ne veulent atteindre que le plus tard possible. Pourtant, depuis une dizaine d’années, il nous donnait un aperçu de son immense talent de footballeur de haut niveau, tant au niveau des différents clubs dans lesquels il a évolué, qu’au sein des Lions indomptables.

Depuis qu’il s’en est allé, il semblerait que tout s’écroule, que tout s’affronte, que tout a démissionné. Marco était une lueur dans un océan de ténèbres et c’est sans doute pourquoi la plupart de ses coéquipiers l’appelaient le « sage ». Mais alors, il était un personnage incernable. Il tenait à la fois de l’érudit et de l’ermite. On ne le sut pratiquement jamais. Il parlait difficilement de lui, car conscient que le Moi est haïssable. Il ne parlait jamais de rien. Parlait-il même jamais ? Marco était de son vivant une tombe, par son mutisme, sa discrétion, son effacement. Il ne se signalait jamais, même pas par son ombre. Cela ne voudrait pas pour autant signifier qu’il ne réagissait nullement. C’était tout simplement un homme aux dimensions multiples que l’ensemble des lecteurs de cet ouvrage découvriront agréablement.
Première partie LE PARCOURS EN CLUBS
Chapitre I L’ENFANCE
Le 21 mai 1975 à Nkolo II, par mimboman, quartier Est de Yaoundé, un beau bébé de trois kilogrammes quatre cents vient couronner l’union de Martin et Micheline. Très tôt influencé par l’éducation religieuse issue de ses parents, en l’occurrence son oncle l’abbé Tobie Mbida, Martin prénomme doublement son enfant : Marc-Vivien, deux prénoms qui renvoient l’un à un apôtre évangéliste émérite ayant porté témoignage des grandes œuvres du Christ, et l’autre, à la vie. Ces deux prénoms sont adjoints à un patronyme non célèbre Foé, que le nourrisson aura la lourde charge d’immortaliser et de pérenniser.

Son père, Martin Foé Amougou, ressortissant mvog-manga dans la tribu bene, lui, est né en 1948 à Nkolmeyang 1, petit village situé dans l’arrondissement de Nkol Afamba : nkol, la colline ; meyang, les oignons. En d’autres termes, Nkolmeyang, la colline des oignons. Ceux qui s’en souviennent disent que les arrière-grands-parents de Marc-Vivien étaient les fondateurs de Nkolmeyang. En fait, une tradition des Bantous, certainement héritée de l’époque des migrations, préconisait que chaque chef de famille nombreuse fondât un nouveau village afin de sauvegarder et garantir un territoire aussi vaste que possible. Et les arrière-grands-parents de Foé, en accord avec la tradition, vont fonder Nkolmeyang, y installer leurs enfants et petits-fils, dont Martin Foé Amougou, le géniteur de Marco.

C’est la période postindépendance. Martin Foé Amougou, agent des postes et télécommunications et conscient des mutations qui s’opèrent, décide d’emprunter la voie de la modernité en envoyant ses enfants à l’école. Il a de l’ambition pour ceux-ci, et aussi pour Micheline Enguéné Mbida son épouse, une dynamique fille ossa de nkol nlong 3 près d’Akono, qui exercera plus tard en qualité d’infirmière à l’hôpital général de Yaoundé.

Lorsque Marc-Vivien Foé commence à prononcer quelques mots en français, son père décide de l’inscrire à l’école maternelle du parc Repiquet. Par la suite, il se retrouve à l’école principale de la Caisse nationale de prévoyance sociale, où il séjourne pour une courte durée. Martin Foé Amougou réfléchit autrement pour désamorcer le petit intérêt de son fils pour le football en l’envoyant à l’école de la mission catholique de Nlong où il est pensionnaire. Ici, il obtient le Certificat d’études primaires élémentaires en 1985. Mais une seule interrogation tourmente la quiétude de son père : « Mon fils aîné saura-t-il être la locomotive de la famille ? »

En visionnaire, Martin est obligé de se séparer de son fils. Cette fois-ci, il entre en classe de sixième au collège Sacré-cœur de Makak. Un établissement dont les élèves sont triés sur le volet. Des ministres, députés, hommes d’église, magistrats et hauts commis de l’État ont en effet fréquenté cette école pendant leurs jeunes années. Comme pensionnaire, il apprécie l’enseignement général qu’il y reçoit des derniers pères blancs. Ainsi, il manifeste une soumission aux obligations religieuses. Marc-Vivien Foé passera quelques années en pays bassa jusqu’au moment où il quitte définitivement l’établissement. Cependant, cette période coïncide avec le décès de son unique sœur cadette qui souffrait d’une vilaine méningite. Confronté aux multiples di

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