Venise
94 pages
Français

Venise , livre ebook

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94 pages
Français

Description

"J'aimais cette ville pour elle-même, et c'est la seule au monde que je puisse aimer ainsi, car une ville m'a toujours fait l'effet d'une prison que je supporte à cause de mes compagnons de captivité. A Venise on vivrait longtemps seul, et l'on comprend qu'au temps de sa splendeur et de sa liberté, ses enfants l'aient presque personnifiée dans leur amour et l'aient chérie non pas comme une chose, mais comme un être."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 21
EAN13 9782336348636
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lettre d’un voyageur
IIGeorge SandII
Venise
Lettre d’un voyageur
 • Lettre d ’un voyageur
(II)
Présentée par Sylvie Mamy
Réédîtîon
Carnets de Voyage
7/05/14 14:07:27
Venise Lettre d’un voyageur (II)
« Carnets de voyage » Collection dirigée par Sylvie Mamy Loin des guides touristiques conventionnels, ces Carnets de voyage sont des textes courts et personnels, tantôt des pages arrachées à des récits d’écrivains, de musiciens et d’artistes du passé qui visitèrent des villes aussi mythiques que Venise, Saint-Pétersbourg, New York ou Buenos Aires – sans exclure des lieux plus secrets aux charmes non moins fascinants –, tantôt des récits d’auteurs et poètes contemporains, amateurs de dépaysement, de curiosités, de rencontres qui ont cherché à saisir une émotion, un moment intime et vivant de leur voyage. Déjà paru Frederic EDEN,Un jardin à Venise, 2014.
George Sand Venise Lettre d’un voyageur (II) Présentée par Sylvie Mamy
© « Lettre d’un voyageur (II) », inRevue des deux Mondes, 15 juillet 1834 re © 1 édition reliée :Lettres d’un voyageur par George Sand, Paris, F. Bonnaire, 1837. © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03608-3 EAN : 9782343036083
George Sand a vingt-neuf ans. Elle vient de rompre avec Jules Sandeau et de faire la connaissance d’Alfred de Musset qui, lui, en a vingt-trois. En décembre, ils partent ensemble pour un Tour d’Italie, un séjour étrange, plein d’inattendus, de rebondissements, dont elle fournira des détails, vingt ans plus tard, dans son 1 autobiographie . En route, ils rencontrent Stendhal avec lequel ils visitent Avignon. Le diplomate préférant se rendre en Italie par le « chemin de terre », les amis français se séparent. Sand et Musset prennent le bateau pour Gênes. Là, elle commence à éprouver des malaises, mais n’en continue pas moins son voyage. À Pise, ils tirent à pile ou face si aller à Rome (la destination initialement prévue) ou à Venise. C’est Venise qui l’emporte ! Elle traverse Florence, Ferrare et Bologne souffrante et incapable de jouir des plaisirs du voyage. Le 31 décembre 1833, Sand et Musset prennent une chambre à l’hôtel Danieli. Début février, Musset à son tour est alité, malade de la fièvre typhoïde ; il écrit au docteur Pietro Pagello qui vient l’examiner. Sand et Pagello deviennent amants. Le 13 mars, Sand et Musset quittent le Danieli et vont vivre dans un logement de la calle delle Rasse, proche de la place Saint-Marc. Le couple connaît des hauts et des bas ;
1 e Histoire de ma Vie, 1854-55, V partie, chapitre III.
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finalement, Musset repart seul pour la France, le 29 mars 1834. Afin de se remettre « en état d’écrire », dès le lendemain, Sand décide une promenade pédestre dans les Préalpes, longue pérégrination bucolique en compagnie de Pagello qui forme le sujet de sa premièreLettre d’un voyageur. Le 4 avril, George Sand est de retour à Venise. Elle loue un appartement corte Minelli, proche du campo San Fantin. Elle est à deux pas du théâtre La Fenice où elle assiste à plusieurs spectacles dont, le 8 mars 1834, la création de l’opéra Emma d’Antiocha de Mercadante, avec la grande Giuditta Pasta. Le 29 avril, Sand déménage à nouveau et s’installe au premier étage d’une maison près du pont dei Barcaroli. « Mes petites finances épuisées, écrit-elle, je n’avais pas du tout de quoi retourner à Paris ». Elle travaille jour et nuit et ne sort que quelques heures, en soirée, payant un vieux gondolier, Catulle, qui se tient à sa disposition de sept heures à dix heures du soir. Seule à Venise, Sand rédige plusieurs textes : «André,Jacques, Mattea, les premièresLettres d’un voyageur». Elle commence aussi les recherches à la bibliothèque Marciana qui lui permettront de développer son célèbre roman musical,Consuelo, publié dix ans plus tard.La deuxièmeLettre d’un voyageur se situe à Venise. Sur un fond de « spleen » lancinant. Sand y parle en homme, au masculin, mais c’est bien en femme
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