L effectivité du droit à l éducation au Sénégal
366 pages
Français

L'effectivité du droit à l'éducation au Sénégal , livre ebook

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366 pages
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Description

Quelle place occupent les écoles coraniques dans l'éducation des enfants sénégalais ? Pourquoi ces écoles subsistent-elles toujours alors qu'elles ne permettent pas de réaliser le droit à l'éducation tel que conçu par le droit international ? Quelques initiatives avancées par l'Etat seront étudiées : l'expansion du préscolaire, les innovations dans l'enseignement primaire, le développement d'institutions franco-arabes et la création de "daaras modernes".

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Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 97
EAN13 9782296505735
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sophie D’Aoust
L’EFFECTIVITÉ DU DROIT À L’ÉDUCATION AU SÉNÉGAL
Le cas des enfantstalibésdans les écoles coraniques
Collection JUSTICE INTERNATIONALE
L’effectivité du droit à l’éducation au Sénégal Le cas des enfantstalibésdans les écoles coraniques
Collection JUSTICE INTERNATIONALE Dirigée par Joseph Bemba La collection "Justice internationale" des Editions L'Harmattan se fixe avant tout pour but d'être un témoin privilégié de l'évolution de la justice internationale et les sujets connexes dans un monde marqué par le passage presque inespéré de la mondialisation des injustices à l'émergence d'une mondialisation de la justice. Elle est une contribution au devoir de mémoire auquel est tenue l'humanité entière, singulièrement depuis l'entrée en fonction de la Cour pénale internationale, le 1er juillet 2002.Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un nouveau système juridictionnel permet d'appliquer le droit international à des personnes physiques incluant les plus hauts responsables politiques et militaires qui se sont rendus coupables des crimes les plus graves (crimes de guerre, crimes contre l'humanité, crime de génocide, crime d’agression, autres violations graves du droit international humanitaire) et ce, indépendamment du bon vouloir des Etats concernés. On mesure le chemin parcouru depuis Nuremberg et Tokyo et celui qui reste à parcourir pour promouvoir la démocratie, les droits de l'homme et les libertés fondamentales, les droits de ces victimes qui doivent enfin pouvoir obtenir justice et laisser à nos enfants et petits enfants un monde nouveau où s'appliquera la règle du droit et de la ème justice. Ainsi le 21 siècle sera le siècle de la Justice internationale. Dans cette perspective, la collection "Justice internationale", qui concerne l'ensemble des juridictions internationales pénales et non pénales, y compris les juridictions régionales et les tribunaux spéciaux établis ou parrainés par les Nations Unies, est ouverte à toutes les approches du droit. Tout en publiant aussi des ouvrages à vocation professionnelle ou pédagogique, elle est susceptible de rassembler des recherches originales tirées notamment des travaux de doctorat, des ouvrages collectifs et entend faire une place importante au commentaire des décisions de la justice internationale, au règlement des différends par l'arbitrage international ainsi qu'aux contributions mettant l'accent sur l'apport de la Francophonie dans la lutte contre l'impunité. Le but fondamental de la collection est d'informer sur l'évolution de la Justice internationale et les sujets connexes et de contribuer, par ses publications, à ce que la Justice internationale devienne une justice au quotidien. Déjà parus La protection des droits de l’accusé devant la Cour pénale internationale,Séraphine Tergalise Nga Essomba - Préface d’Annie Beziz-Ayache, 2012 L’outrage aux tribunaux pénaux internationaux,Julie Pétré - Préface du professeur Hervé Ascensio, 2012 Suite en fin d’ouvrage
Sophie D’AOUSTL’effectivité du droit àl’éducation au Sénégal Le cas des enfantstalibésdans les écoles coraniques
© L'Harmattan, 20125-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99304-4 EAN : 9782296993044
Je dédie cet ouvrage à mon conjoint, Juniors Damy, dont le soutien tout au long de la rédaction fut inconditionnel. Juniors, je ne pourrais assez te le dire : Misaotra betsaka
PRÉFACE LE DROIT DE CHOISIR ET D’ÊTRE CHOISI Une éducation adéquate répond au droit de développer l’estime de soi, des autres et du monde, d’apprendre à choisir et à approfondir des savoirs permettant aussi d’être reconnu et choisi par d’autres en tant qu’ami, conjoint, collaborateur, associé, etc. Comment un système éducatif peut-il être assez diversifié pour répondre à la complexité du droit à l’éducation et de ses libertés ? Et en même temps comment peut-il être assez unifié pour assurer la cohérence des responsabilités, nécessaire au développement des personnes dans une communauté politique nationale ? Entre les tentatives monistes à la française et l’arrivée d’une grande diversité d’influences au cours des années, Sophie D’Aoust estime qu’au Sénégal « le modèle hybride du système d’éducation ne s’est pas suffisamment adapté aux réalités sociologiques ». La question, de l’effectivité du droit interroge, en son principe, la diversité culturelle. Une école confessionnelle enseignant principalement le Coran en langue arabe peut-elle avoir une valeur publique dans un Etat laïc et qui ne reconnaît pas (encore) l’arabe comme langue nationale? Si de surcroît, elle n’appartient pas au secteur formel des écoles officielles, publiques ou privées, peut-elle exercer une fonction légitime et reconnue ? La question de la compatibilité entre l’universalité d’un droit et ses interprétations particulières se pose pour chaque droit de l’homme. L’application en situation d’un droit est-elle « appropriée » ? Cela se comprend aux deux sens du mot : 1.appropriéepar les sujets du droit et par les porteurs d’obligation, 2.Appropriéelogiquement,adaptée à la cohérence des demandes et des systèmes sociaux en situation. Quand il s’agit d’un droit culturel – un droit dont l’objet est la liberté d’accéder et de choisir les références culturelles nécessaires à la construction de son identité – la question est au cœur même de l’objet du droit. C’est le cas du droit à l’éducation, lequel consiste à accéder à des savoirs (savoirs vivre, être, faire, recevoir, transmettre) et à se les approprier de façon suffisante pour être capable d’exercer l’ensemble de ses droits, libertés et responsabilités. Ces savoirs sont des ressources, autant de patrimoines culturels auxquels chacun doit pouvoir apprendre à accéder et à participer. Dit autrement, si le droit à l’éducation donne accès à tous les droits de l'homme, et c’est selon ce critère qu’on peut définir une « éducation de qualité » ou 9
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