Afrique : les voies de la prospérité
241 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Afrique : les voies de la prospérité , livre ebook

-

241 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Dans un langage accessible, l'auteur analyse la performance de l'Afrique dans l'économie mondiale et montre les limites des politiques actuelles. En se basant sur les défis de l'Afrique et les politiques mises en oeuvre par les pays riches pour passer de la pauvreté de masse à l'édification de sociétés prospères, il explore de manière novatrice des voies nouvelles pour l'Afrique. Il appelle les Africains à sortir de l'esprit de dépendance pour prendre leur destin en main et transformer l'Afrique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 219
EAN13 9782336273129
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296042971
EAN : 9782296042971
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace AVANT-PROPOS REMERCIEMENTS INTRODUCTION CHAPITRE 1 - L’Afrique face à la mondialisation CHAPITRE 2 - Pourquoi l’Afrique a décroché ? CHAPITRE 3 - La mondialisation à la croisée des chemins CHAPITRE 4 - Réinventer L’Etat CHAPITRE 5 - Intégration régionale : clé pour la mondialisation CHAPITRE 6 - Plus d’hommes, plus de développement CHAPITRE 7 - Promouvoir des industries compétitives CHAPITRE 8 - Réformer l’aide au développement CHAPITRE 9 - Leadership pour le développement CONCLUSION - Dix clés pour sortir de la pauvreté BIBLIOGRAPHIE
Afrique : les voies de la prospérité

Eugène Nyambal
« Souviens-toi des jours antiques, passe en revue les années, génération après génération : interroge ton père, il te l’apprendra, tes vieillards, ils te le diront »
(Deutéronome 32:7).
C’est par ces paroles de sagesse que Moïse, vers la fin de sa vie, invite les enfants d’Israël à méditer, afin de faire face aux situations et aux difficultés du présent et de l’avenir. C’est l’exploration à laquelle je souhaite, dans cet ouvrage, convier tous ceux qui sont intéressés par la renaissance de l’Afrique.
A George Kenneth, Ann-Sophie, Lorena et Salomon
AVANT-PROPOS
Je remercie les nombreux amis et collègues ainsi que les lecteurs qui m’ont encouragé à écrire la deuxième édition de cet ouvrage. Leur marque de confiance a été essentielle à l’aboutissement de ce projet. Cet ouvrage repose sur un postulat simple : il n’y a pas de développement sans dignité, pas de dignité sans ambition et aucune ambition n’est possible dans l’esprit de dépendance. Cet ouvrage s’adresse avant tout aux décideurs africains pour les inviter à faire entrer notre continent dans la modernité. Il s’adresse aussi et surtout à la jeunesse qui représente l’avenir. La jeunesse africaine a le devoir de prendre la place qui lui revient dans la gestion de la cité en s’engageant dans toutes les sphères qui déterminent l’avenir des nations.
Le monde que j’ai décrit dans la première édition a connu des changements profonds. Pour sa survie et son développement, l’Afrique doit s’y adapter. En premier lieu, un ordre nouveau est en train de naître avec l’émergence de nouvelles puissances économiques. La vague déferlante qui a balayé l’Angleterre à la fin du 19 eme siècle au profit des Etats-Unis d’Amérique commence à envoyer les mêmes signaux aux vieilles nations occidentales. Pour la première fois dans l’histoire moderne, la Chine, l’Inde et la Russie ont contribué pour plus de moitié à la croissance économique mondiale en 2007. Avec l’émergence de ces nouvelles puissances, le capitalisme devient pluriel, opposant dorénavant le modèle du « laisser-faire » occidental au modèle étatique asiatique. La mondialisation devient moins conquérante, moins arrogante et moins idéologique depuis que ses effets négatifs se font ressentir dans les pays avancés à travers les délocalisations industrielles, le rachat d’entreprises occidentales par celles de la périphérie et la montée des flux migratoires. Fervents adeptes du marché tant que la libre concurrence leur était bénéfique, les pays avancés risquent de freiner le processus de mondialisation pour protéger leurs classes moyennes. Ceci explique l’impasse des négociations commerciales de Doha, la multiplication des accords bilatéraux et la tentation de plus en plus forte en Europe et aux Etats-Unis de durcir les conditions d’immigration et d’utiliser les règles relatives aux droits sociaux et à la protection de l’environnement et des consommateurs pour se mettre à l’abri de la concurrence. L’essoufflement de la mondialisation se manifeste au-delà de l’Occident. Partout, la sphère politique reprend de l’ampleur avec le refus de plus en plus marqué de la dictature des marchés et des règles édictées par des cercles échappant au contrôle démocratique.
En second lieu, la fin du monopole occidental en matière de développement économique et social s’accompagne d’une pression accrue sur les ressources naturelles et l’environnement. Pour la première fois, les nations doivent arbitrer entre leur bien-être présent et celui des générations à venir, entre leur bien-être intrinsèque et celui du reste de l’humanité. Par conséquent, la protection de l’environnement, du climat et de la nature devient un thème majeur de la mondialisation au même titre que les flux commerciaux et financiers. Au même moment, l’émergence de nouvelles puissances entraîne une bataille sans merci pour le contrôle des matières premières et l’attraction des talents. En effet, l’ère qui s’ouvre est celle de la compétition basée sur la qualité des ressources humaines, des processus de production et des infrastructures économiques et non sur la dotation en ressources naturelles. Pour tirer profit de la mondialisation, l’Afrique doit former, mobiliser et surtout mieux utiliser ses ressources humaines de l’intérieur comme de l’extérieur. Ceci requiert de la part des dirigeants africains, la mise en place d’un grand dessein et de mécanismes pour mobiliser leurs concitoyens de l’intérieur et ceux de la diaspora pour le développement. Ceci suppose également que les africains de l’extérieur s’organisent pour prendre la place qui leur revient dans la modernisation de leurs pays d’origine.
En troisième lieu, l’échec du système d’aide publique au développement hérité de la fin de la deuxième guerre mondiale est de plus en plus manifeste. Les études récentes montrent un contraste grandissant entre la baisse continue de l’aide publique au développement et la montée des investissements privés étrangers dont l’impact sur la croissance et le développement semble supérieur aux transferts publics. Au même moment, de nouveaux acteurs émergent en matière d’aide au développement, notamment la Chine et l’Inde et des organismes privés tels que la fondation Bill Gates ou la fondation Clinton. Tout en se dotant de la discipline nécessaire pour assurer la soutenabilité de la dette, l’Afrique doit refuser de toutes ses forces que les puissances émergentes inscrivent leur action dans le cadre du système multilatéral d’aide publique au développement tel qu’il fonctionne actuellement, car la libre concurrence entre bailleurs de fonds est potentiellement porteuse de plus d’efficacité. L’Afrique doit également s’organiser pour attirer plus d’investissements étrangers.
En quatrième lieu, il est de plus en plus manifeste que la qualité du leadership et des institutions joue un rôle majeur dans la performance des nations. A quelques exceptions près, le renouveau de l’Afrique australe et de l’Afrique de l’Est contraste avec les soubresauts de l’Afrique de l’Ouest et la torpeur de l’Afrique centrale. Dans nombre de cas, le renouvellement des élites s’impose pour accélérer le développement. Personne ne mènera en lieu et place des africains, le combat pour le changement, car le statu-quo actuel permet de préserver de nombreuses situations de rente à moindre coût et de détourner l’Afrique de la vraie compétition, celle que poursuit le reste de l’humanité pour la production des biens et services au bénéfice d’un grand nombre de citoyens. Chaque génération a le devoir d’apporter sa pièce à l’édifice et partout, il est indispensable de créer les conditions d’une transition ou d’une alternance paisible. Avec les récents atermoiements sur l’avenir de l’Union Africaine à Accra, la question fondamentale est de savoir si les Africains veulent réellement entrer de plein pied dans le 21 eme siècle ou continuer à évoluer en marge de l’humanité.
Au départ, je voulais engager une nouvelle réflexion sur ces grandes mutations, compte tenu des perspectives nouvelles qu’elles ouvrent à l’Afrique. Mais les différentes interventions que j’ai effectuées au sein des institutions économiques et financières internationales et dans quelques pays africains m’ont amené à changer d’avis. J’ai décidé d’intégrer cette réflexion dans la deuxième édition de cet ouvrage pour deux raisons. En premier, je me suis r

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents