Crédit, déstabilisation et crises
255 pages
Français

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Crédit, déstabilisation et crises , livre ebook

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Description

Le cocktail explosif de la crise des subprimes a jeté un coup de projecteur sur une institution traditionnellement discrète. Après avoir déstabilisé le système financier global, comment les banques peuvent-elles se racheter une conduite ? Dans une Amérique et une Europe endettées, quelles sont les solutions alternatives à la titrisation capables de financer l'investissement productif ? Quelle réglementation est nécessaire pour remettre les banques au service de la croissance de l'économie réelle ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 99
EAN13 9782296259485
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CRÉDIT, DÉSTABILISATION
ET CRISES
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis

Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement…
Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.

La collection est divisée en six séries :

Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.

La série Economie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.

Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.

La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.

La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.

La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
Cristina PEICUTI


CRÉDIT, DÉSTABILISATION
ET CRISES


L’Harmattan
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12192-8
EAN : 9782296121928

Fabrication numérique : Socprest, 2012
« Les financiers ne font bien leurs affaires que
lorsque l’État les fait mal. »


Talleyrand
Avant-propos
Le déclenchement de la crise des subprimes et la récession généralisée de l’économie mondiale invitent à une analyse approfondie du crédit bancaire. Cet ouvrage a pour but de poser les fondements d’une réflexion structurelle et systémique sur le fonctionnement de l’économie de marché. Il s’efforce de décrypter le double aspect du crédit bancaire qui est à la fois un canal de transmission de la politique monétaire et un outil macroéconomique de stabilisation des marchés.
Alors que les banques ont recours de manière massive et intense à des pratiques innovantes à haut risque dans le but de garder intacts leurs fonds propres tout en répondant aux exigences de la réglementation du Comité de Bâle, on s’interroge sur la surenchère d’optimisation des bénéfices à court terme par l’usage immodéré de l’effet de levier. Le livre laisse ouverte la question d’une possible alternative à la titrisation pour faire face à la demande croissante de financement des économies de l’OCDE alors qu’il y a peu d’épargne disponible, que les banques se retrouvent avec des capitalisations insuffisantes, que les Etats sont surendettés, que les bourses sont en déclin et que la seule solution alternative immédiate qui serait le financement des économies par des fonds souverains semble inappropriée du fait de la détention de ces fonds par des Etats principalement asiatiques et moyen orientaux, ce qui pourrait conduire à une nationalisation transfrontalière.
Comme l’économie de marché repose sur les banques et que son fonctionnement dépend du crédit bancaire, les mesures nationales des plans de relance de tous les pays ont visé à assurer un fonctionnement optimal du canal crédit et pour ce faire – à l’exception de l’Allemagne – les gouvernements ont aidé les banques à retrouver leur solvabilité et leur liquidité. Ce scénario se reproduira à chaque crise – et les banques le savent – car sans crédit bancaire, l’économie des pays occidentaux est paralysée.
Les nombreuses interrogations posées par la crise des subprimes méritent une réflexion en profondeur sur l’organisation du système financier global et surtout des réponses concrètes et efficaces afin d’éviter une nouvelle crise. Aussi devient-il urgent d’améliorer la compréhension et l’utilisation du canal crédit en tant qu’outil majeur de transmission de la politique monétaire. Ce dernier est devenu un instrument clé et innovant pour favoriser une sortie de récession rapide.
Chapitre I La finalité de la politique monétaire
La politique monétaire est au cœur des débats économiques car c’est à elle que revient l’objectif de stabilisation des prix. Cette montée en importance de la politique monétaire dans la zone euro et aux Etats-Unis a lieu dans un contexte où la politique budgétaire n’est plus l’instrument principal de régulation conjoncturelle à cause des préoccupations relatives aux déficits budgétaires et à l’endettement des consommateurs et à cause de la difficulté de procéder à un réglage précis des mesures budgétaires pour atteindre le degré de stabilisation ciblé.
Les banques centrales ont besoin de comprendre les mécanismes par lesquels la politique monétaire affecte l’économie, de pouvoir évaluer l’incidence de leurs actions sur l’économie pour élaborer une stratégie de politique monétaire menant à la stabilité des prix. Pour y parvenir, l’action des banques centrales consiste à relever les taux d’intérêt directeurs pour prévenir une hausse de l’inflation et à les baisser pour empêcher une récession de l’activité économique.
Les keynésiens et les monétaristes utilisent deux méthodes d’analyse empirique différentes. Les monétaristes adoptent une approche par la forme réduite et accordent plus d’importance que les keynésiens aux variations de l’offre de monnaie. Les keynésiens privilégient une modélisation structurelle. Dans l’approche keynésienne, l’offre de monnaie agit sur les taux d’intérêt qui agissent à leur tour sur les dépenses d’investissement, qui affectent la production et la dépense globale. La relation qui existe entre la monnaie et la production ou la dépense globale est étudiée au moyen d’une analyse empirique des différents canaux de transmission de l’influence de la monnaie, comme par exemple la relation qui existe entre les taux d’intérêt et les dépenses d’investissement. Dans le cadre de l’approche par la forme réduite, les monétaristes ne précisent pas les différents canaux à travers lesquels la monnaie agit sur la demande globale

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