Enjeux 2012 de A à Z
266 pages
Français

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Enjeux 2012 de A à Z , livre ebook

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Description

Comment sortir par le haut de la crise des dettes publiques, comment faire pour renouer avec la croissance et les créations d'emploi ? L'incompétence des dirigeants et le mensonge ont gangrené le monde des finances publiques, des banques et des marchés financiers. Animé par ses convictions d'économiste et de chrétien, l'auteur veut permettre aux citoyens de se forger leur opinion au contact d'analyses. Une réflexion dédiée à ceux qui ne veulent pas voter idiot.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 21
EAN13 9782296482548
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les enjeux 2012 de A à Z
© L’HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96321-4
EAN : 9782296963214
Jacques Bichot
Les enjeux 2012 de A à Z
Abécédaire de l’anti-crise

ASSOCIATION POUR LA FONDATION DE SERVICE POLITIQUE

L’HARMATTAN
Du même auteur (sélection)


Économie de la protection sociale

Armand Colin, 1992

Quelles retraites en l’an 2000 ?

Armand Colin, 1993

Plein emploi : les grands moyens

L’Hermès, 1995

Les politiques sociales en France au XX ème siècle

Armand Colin, 1997

Retraites en péril

Presses de Sciences-po, 1999

Quand les autruches prendront leur retraite

(en collaboration avec Alain Madelin) Seuil, 2003

Sauver les retraites ? La pauvre loi du 21 août 2003

L’Harmattan / Sauvegarde Retraites, 2003

Urgence retraites : petit traité de réanimation

Seuil, 2008

Retraites : le dictionnaire de la réforme

L’Harmattan / Sauvegarde Retraites, 2010
Association pour la Fondation de service politique

L’association pour la Fondation de Service politique (AFSP), carrefour d’échanges et d’action entre intellectuels, élus et acteurs de la société civile, est tout à la fois un centre de recherche, un laboratoire d’idées et un lieu d’influence qui a vocation à faire rayonner la doctrine sociale de l’Église et à promouvoir les solutions opérationnelles conformes aux valeurs énoncées dans sa « charte pour le renouvellement de la pratique politique ».
L’AFSP réunit des femmes et des hommes engagés dans la vie politique, économique et sociale à qui la doctrine sociale de l’Église sert de référence et de guide dans l’action.
Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent participer à ses activités : colloques, conférences, universités, soirées-rencontres.
Plateforme de communication active et d’intervention militante, elle dispose d’un site interactif de documentation et d’analyse : libertepolitique.com ; d’une lettre électronique d’analyse, Décryptage , reçue par près de 30 000 destinataires ; d’une revue trimestrielle, Liberté politique , vendue sur abonnement et en librairie, lue par 9 000 lecteurs ; de notes argumentaires, Les Notes bleues , destinées aux parlementaires et évêques.
AFSP : 83, rue Saint-Dominique, 75007 PARIS

www.libertepolitique.com
INTRODUCTION
« C’est la faiblesse des gouvernements des pays démocratiques qui a creusé l’endettement, lequel a construit une croissance à crédit qui a fini par s’effondrer dans une débâcle financière. » Cette analyse parue dans Les Échos du 7 octobre 2011 sous la plume d’Éric Le Boucher est dramatiquement exacte. Les États occidentaux n’ont pas à leur tête des équipes à la hauteur du défi que représente l’émergence de pays où vivent des milliards d’hommes devenus ou en train de devenir capables de travailler efficacement, et cela pour des salaires modestes. Quand ce journaliste écrit que « la classe politique, à de rares exceptions près, n’a pas conscience des changements nécessaires ou les minore », quand il s’alarme de ses « méthodes d’hier » et la juge « médiocre », il est hélas difficile de lui donner tort.
Mais le problème ne se situe pas exclusivement au niveau des États. L’escroquerie d’un Bernard Madoff est en effet devenue le symbole de la finance. Il n’a pu attirer les épargnants que grâce à la complicité active ou passive d’établissements financiers de renom auxquels leurs clients faisaient confiance. Et les plus grandes banques mondiales se sont compromises dans l’affaire des prêts hypothécaires « subprime ».
Après la Société Générale avec Jérôme Kerviel, c’est au tour de l’UBS de subir des pertes dépassant le milliard d’euros du fait d’un trader saisi par la folie du jeu et d’un système lacunaire de surveillance des opérations. Mais de quoi peut bien se plaindre une banque qui a dû reconnaître « que ses employés avaient conspiré pour truquer des enchères sur le marché des dérivés des obligations municipales » 1 ? Et les autorités françaises et belges seraient mal placées pour se plaindre de la distribution aux collectivités locales de crédits « toxiques », c’est-à-dire piégés, par la banque Dexia, puisqu’elles détenaient la majorité de son capital !
Le mensonge et l’incompétence portent ainsi une lourde responsabilité dans le mauvais état des économies et des sociétés occidentales. Il s’y ajoute le déclin du courage, dénoncé dès 1978 par Alexandre Soljenitsyne dans son discours de Harvard. À ce tiercé perdant nous devons une distribution de revenus supérieure à la production, réalisée grâce à des crédits et de l’épargne ne correspondant à aucun investissement, ce qui débouche sur une énorme bulle de richesse fictive. Et nul n’a le courage de faire éclater cette baudruche pour repartir sur des bases saines.
L’enjeu des élections programmées en France pour le printemps 2012 est donc considérable, parce que la situation est grave. Le Président sortant avait axé sa campagne, en 2007, sur l’idée de rupture, et dans le discours prononcé à l’issue du scrutin décisif il s’était exclamé : « Le peuple français a choisi le changement. » Mais les petits changements qui se sont accumulés durant son « hyper-présidence » n’ont pas, loin s’en faut, déclenché la conversion qui était, et reste, nécessaire.
Pourquoi un homme animé d’une telle énergie, d’une telle soif d’action, at-il échoué, au même titre que ses homologues occidentaux et japonais ? Pour une part importante, en raison de la méthode utilisée, en vigueur depuis longtemps : le saucissonnage des problèmes et des solutions. Or le traitement des maux dont souffrent la France et le monde requiert une vision d’ensemble. Mais la politique découpe en rondelles la réalité et la recherche des moyens à mettre en œuvre pour l’améliorer. Sa règle d’or est : « un problème, une solution ». Cette façon de penser et d’agir n’est pas efficace dans un monde où l’interdépendance est omniprésente.
L’abécédaire que vous avez entre les mains a pour ambition de subvertir la technique du saucissonnage. A priori , on pourrait penser que découper la réalité en 202 rubriques, c’est sacrifier à la mode « un problème, une solution ». Pourtant, cette présentation permet au contraire de traiter avec cohérence la multitude des problèmes différents qui nous assaillent, de faire sentir la puissance réformatrice d’une vision d’ensemble, d’un corpus de principes généraux – ces principes qui manquent cruellement à nos dirigeants, dont le « pragmatisme » affiché n’est souvent qu’une absence de ligne directrice clairement définie.
Chaque sujet, de l’absentéisme à la zone euro en passant par la Constitution, la dette publique, l’industrie, les niches fiscales, le partenariat public privé, les retraites ou l’Union européenne, est traité avec le souci de le situer dans une vision d’ensemble. Les multiples morceaux du puzzle sont en position d’être assemblés, de manière à ce que vous puissiez vous-même en dégager l’image d’un paysage et d’un chemin, le lieu de notre vie et la direction que pourrait prendre notre action.
Deux fils servent à coudre les morceaux de telle sorte que le patchwork soit en fait une robe sur mesure : le raisonnement économique et la sagesse judéo-chrétienne. Ces deux fils permettent d’aller au fond des choses. L’approche économique déjoue les faux-semblants, met en évidence les mécanismes qui forment le cadre de nos actions sans que nous nous en rendions compte, révèle l’efficacité ou l’inefficacité. La bible et la réflexion qu’elle a nourrie durant vingt siècles de christianisme nous mettent en contact avec des pensées qui ont sondé les reins et les cœurs non pour asservir, mais pour libérer. Le scalpel économique peut être manié pour tuer comme pour sauver des vies ; le scalpel biblique est fait pour des mains bienveillantes, soucieuses d

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