L argent des pauvres, les milliards des banques
286 pages
Français

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L'argent des pauvres, les milliards des banques , livre ebook

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Description

Existe-t-il d'autres voies de sortie de crise que les sacrifices pour le peuple et la croissance exponentielle des dividendes et des profits pour une minorité ? Des mesures, faisant prévaloir des transformations profondes de la société apparaissent dans tous les domaines et, principalement, dans la maîtrise des banques privées et des marchés financiers afin de disposer de tous les moyens nécessaires pour combattre efficacement le capitalisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2012
Nombre de lectures 24
EAN13 9782296491793
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ARGENT DES PAUVRES, LES MILLIARDS DES BANQUES
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-96988-9
EAN : 9782296969889
Jacques ATLAN
L’ARGENT DES PAUVRES, LES MILLIARDS DES BANQUES
Alternatives financières et politiques
Collection « L’esprit économique »

fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis

Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement…Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en six séries :
Dans la série Économie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.
La série L’économie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.
Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.
La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.
La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.
La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
« Il y a un autre monde et il est dans celui-ci »
Paul ELUARD
CHAPITRE 1 : Avant-propos pour libérer la parole et permettre le débat
Ce livre a pour ambition de présenter de façon simple et accessible un éclairage sur le comportement des banques et des marchés financiers et de s’interroger sur leurs responsabilités dans la crise que nous traversons, crise présentée souvent comme excessivement complexe par certains, afin que nous leur abandonnions notre liberté de jugement et d’appréciation et que nous nous rendions à leurs discours de spécialistes étant eux les seuls capables de la décrypter et de l’interpréter.
Démocratisons la parole pour démocratiser l’économie.
Endetter les pauvres, parce qu’ils sont les plus nombreux…
Cette crise fut d’abord immobilière et financière.
Elle a comme point de départ, les USA, où un matin d’une belle journée du début février 2007 éclata un véritable séisme financier se développant comme une traînée de poudre.
Un doute incontrôlable sur la solvabilité de millions d’emprunteurs américains qui avaient contracté des prêts immobiliers pour devenir propriétaires de leur logement principal, était né et se propageait à la vitesse de la lumière.
Il apparut très vite qu’il devenait impossible de maîtriser cette rumeur sur les impossibilités de remboursement d’emprunteurs découverts subitement insolvables.
On fit vite les comptes, il s’agissait de volumes énormes représentant des milliers de milliards de dollars, plombant les plus grandes banques américaines et étrangères et les plus grandes compagnies d’assurance du monde.
Le premier acte fut l’effondrement, alors impensable quelques semaines plus tôt, de Lehman Brothers, quatrième grande banque américaine avec ses 25 000 collaborateurs, et vieille de 160 années, qui constituait la plus grosse faillite des États-Unis d’Amérique.
Ces crédits immobiliers dits « subprimes » véritables phénomènes de société, concoctés par d’ingénieux banquiers experts en ingénierie financière, bénéficiaient des meilleures notes de toutes les Agences de notation, de garanties hypothécaires, de contrats d’assurances des meilleures compagnies d’assurances mondiales.
Mais le problème fut, qu’ils avaient été accordés sciemment à des populations en proie aux pires difficultés, résultant principalement du chômage et de la grande précarité.
Le crédit était instauré comme véhicule de promotion et comme finalité de la société. Ces crédits hypothécaires relativement bien garantis se présentaient, aux yeux de tous, comme sans risques et offraient la garantie implicite de l’État le plus puissant du monde, aux investisseurs et aux rentiers du monde entier, assortis surtout d’une très forte profitabilité.
Un séisme qui ébranla le monde capitaliste…
Et, malgré ces multiples garanties, malgré les meilleures cotations fournies par les Agences de notation les plus prestigieuses, malgré l’État le plus puissant du monde avec son dieu dollar, ce fut la panique générale. D’abord aux USA, et de proche en proche dans tout le reste du monde capitaliste et plus précisément celui très lié au capitalisme financier américain avec comme conséquence immédiate un tarissement généralisé des trésoreries des banques en situation de quasi-faillite : plus de cash.
Le gouvernement américain de Bush, aveugle sur la réalité du précipice qui s’ouvrait sous ses pieds, dans un premier temps refusa de porter secours à la Banque Lehman Brothers qu’il laissa déposer son bilan, alors qu’ensuite, il apportera aux autres banques toutes aussi gravement atteintes, la coquette somme en aides publiques de 175 milliards de dollars (Source ; enquête procureur de New York, M. Abdew Cuomo).
Il est vrai qu’après avoir tremblé et passé quelques nuits sans sommeil, les banquiers américains eurent vite retrouvé leur sourire, rassurés qu’ils étaient par l’appui total reçu du pouvoir politique, quel qu’en fût le prix exigé, prenant soudain conscience de la mise en danger systémique du capitalisme, dans une faillite des banques et des compagnies d’assurances, bases fondamentales du système économique et politique américain.
Le mot d’ordre d’un monde aux abois : « Nationalisons les banques!! »
Contre leurs propres convictions profondes, les dirigeants américains pour sauver la finance mondiale prononcèrent même le mot tabou de « nationalisation » afin de s’autoriser, aux yeux de tous, à insuffler tout le capital public nécessaire pour remettre à flot le système bancaire et financier, gravement ébranlé.
Le lobby de Wall Street fut décrié, vilipendé par des milliers et des milliers d’américains en colère dans les rues de New York. Mais, il a, maintenant, repris le dessus et est parvenu à imposer au Pr

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