L économie sénégalaise
213 pages
Français

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L'économie sénégalaise , livre ebook

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Description

Ce livre tente d'établir un diagnostic global des difficultés et des défis auxquels l'économie sénégalaise est confrontée et de proposer des éléments de résolution. Il aborde plusieurs aspects de la vie économique et sociale du pays, notamment la croissance, l'emploi, l'inflation et la politique sociale. L'auteur y analyse également la vulnérabilité économique et énergétique du Sénégal, les enjeux et problématiques de la régulation économique, ainsi que ceux de l'intégration économique sous-régionale et internationale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 342
EAN13 9782296686670
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’É CONOMIE SÉNÉGALAISE

Enjeux et problématiques
Collection « Zoom Sur »
dirigée par Pr Moustapha Kassé
Le paradoxe de cette ère de communication « globale » c’est justement le décalage perceptible entre le besoin toujours plus grand de connaissances qui résulte de cette situation et la difficulté de plus en plus aigue pour les supports d’y faire face. Nous sommes donc devenus par la force des choses et par l’accélération subite de l’histoire, les consommateurs d’un flot ininterrompu d’informations que nous avons du mal à « digérer » faute de repères simples, fiables et efficaces. La collection « Zoom Sur » a pour ambition de combler ce vide.
Elle va s’adresser à un grand public dans un style très dépouillé avec comme seul objectif la rencontre entre le livre et son lecteur, par le biais d’une information sur mesure, collant aux aspirations profondes de l’heure et aux frémissements de notre temps. Le tout procédera d’une démarche rigoureuse sur le plan de l’analyse mais suffisamment ouverte à la réflexion féconde et susceptible de dégager des perspectives. En définitive, c’est une collection dynamique qui se propose de gérer la qualité au détriment de la quantité, l’essentiel au détriment du superflu et à moindre frais pour le lecteur.

Dernières parutions

KASSÉ Moustapha, La science économique et sa méthodologie , collection « Zoom sur… », octobre 2010.
Elhadji Mounirou NDIAYE


L’É CONOMIE SÉNÉGALAISE

Enjeux et problématiques
Dernières parutions
chez L’Harmattan-Sénégal

GUÈYE Moustapha, Le tourisme en Casamance. Entre pessimisme et optimisme , novembre 2010.
KASSÉ Moustapha, La science économique et sa méthodologie , collection « Zoom sur… », octobre 2010.
SOW Abdoul, Mamadou Racine Sy. Premier Capitaine noir des Tirailleurs Sénégalais (1838-1902) , collection « Mémoires & Biographies », septembre 2010.
KÉBÉ Abdoul Aziz, Serigne Abdoul Aziz Sy Dabbâkh. Itinéraire et enseignements , coll « Mémoires & Biographies » juin 2010.
NGAÏDE Abderrahmane, Le bivouac , suivi de Fresques d’exil , juin 2010.
FALL Iba, Crise de socialisation au Sénégal , essai. Suivi de Réflexion sur les ontobgies bambara et peule en rapport avec la crise ontologique mondiale , mai 2010.
KANE Goudy, La quête identitaire chez les écrivains de la moyenne vallée du fleuve Sénégal , mars 2010.


© L’H ARMATTAN- S ÉNÉGAL, 2010
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-10289-7
EAN : 9782296102897

Fabrication numérique : Socprest, 2012
P RÉFACE
La préface à l’excellent travail du Dr Elhadji Mounirou Ndiaye sur L’économie sénégalaise : enjeux et problématiques est basée sur notre expérience de ministre délégué, chargé de la Réforme du secteur parapublic entre 1988 et 1990. Elle vise à donner un exemple vécu de ce qui peut arriver lorsque "la rationalité budgétaire est le dernier souci de l’État" (E. M. Ndiaye) et à livrer les leçons apprises.
Le modèle néocolonial, basé sur le recyclage des revenus d’exportation de la production arachidière et sur le développement d’une industrie d’import-substitution fortement protégée, a permis à l’État sénégalais de créer plusieurs entreprises de type commercial dans le but de réaliser ses objectifs de développement durant les premières décennies de l’indépendance nationale. Dans de nombreux cas, l’État est intervenu parce qu’il était le seul acteur capable de réunir les capitaux nécessaires et de garantir les financements.
Mais le modèle néocolonial s’est très vite essoufflé. Il n’a pas résisté à la dégradation de l’environnement international caractérisée par l’augmentation du prix du pétrole, la chute des prix des matières premières et la hausse spectaculaire des taux d’intérêt. Cet environnement défavorable a conduit l’État à promouvoir, à partir des années 1980, une politique de désengagement, de libéralisation de l’économie et de privatisation d’entreprises publiques.
L’intervention de l’État dans les secteurs commerciaux a eu des conséquences aussi bien sur la structure de l’appareil public que sur celle des entités créées. En effet, l’inclusion d’une multitude d’entreprises commerciales dans le secteur public a eu comme conséquence d’alourdir la structure administrative de l’État, d’accroître le besoin de contrôle et d’engendrer la dispersion des efforts de gestion.
Par ailleurs, les entreprises commerciales rattachées au secteur public ont progressivement développé une tendance à la bureaucratisation. L’introduction de normes de gestion similaires à celles de la fonction publique a contribué à développer, chez le personnel, le sentiment d’appartenir à l’administration publique.
Ces facteurs expliquent pourquoi la plupart des entreprises publiques n’ont pas atteint les objectifs commerciaux et les résultats financiers attendus d’elles. Les entreprises publiques n’ont pas contribué à l’accroissement des recettes de l’État. Elles ont plutôt augmenté ses charges financières et monopolisé d’importants capitaux qui auraient pu être utilisés de manière plus productive dans d’autres secteurs de l’économie. Quelques chiffres résument les mauvaises performances du secteur parapublic entre 1984 et 1987 : régression du chiffre d’affaires de 426 à 358 milliards de F CFA, augmentation des subventions de 30 à 53 milliards de F CFA et aggravation des pertes cumulées qui ont atteint 14 milliards de F CFA.
Ces constats ont conduit l’État, sous la pression du FMI et de la Banque mondiale, à préparer un plan d’action spécifique visant à restreindre son rôle dans l’économie, à réduire la taille du secteur parapublic et à encourager le développement d’un secteur privé, industriel et commercial, fort et dynamique. Le plan d’action conçu se résume alors dans la célèbre formule du président Abdou Diouf, « moins d’État, mieux d’État ».
La volonté de réformer le secteur parapublic se concrétise, en juillet 1985, par la définition de la nouvelle politique de l’État à l’égard du secteur parapublic.
La raison d’être des entreprises publiques est examinée et ces dernières sont classées en deux catégories : les entreprises stratégiques et celles qui ne le sont pas.
Les entreprises stratégiques, celles qui offrent des services essentiels aux autres secteurs de l’économie nationale (eau, électricité, téléphone, port, aéroport), sont destinées à demeurer publiques. Leur environnement légal, leur mission et leur organisation vont cependant être redéfinis pour les adapter à la libéralisation de l’économie.
Quant aux entreprises non stratégiques, dans lesquelles l’État ne détient qu’une participation, elles sont destinées, après étude, à être liquidées ou privatisées.
Pour illustrer son engagement ferme à réformer le secteur parapublic, l’État identifie les entreprises dont il entend se désengager et annexe leur liste à la loi 87-23 du 18 août 1987 sur la privatisation.
Le souhait du gouvernement du Sénégal est que le secteur privé participe au développement de l’économie nationale, car il est convaincu que la croissance du secteur public est devenue insoutenable. Il considère, par conséquent, que la cession de ses intérêts à des opérateurs privés, en priorité de nationalité sénégalaise, constitue un moyen d’assurer la dynamisation du développement économique national.
Ainsi, la privatisation des entreprises publiques repose-t-elle sur la croyance que le secteur privé peut obtenir des résultats plus tangibles que l’État. La privatisation doit contribuer à la réduction du poids des subventions, à la mobilisation de l’épargne pour l’investissement et à la relance durable de l’appareil productif du pays.
Cependant, face à la réalité du contexte socioéconomique caractérisé par la

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