La cocotte-minute financière
136 pages
Français

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La cocotte-minute financière , livre ebook

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Description

Après la Seconde Guerre mondiale, les accords de Bretton Woods ont posé un cadre économique mondial ayant généré plus de quatre décennies de croissance et de stabilité. Au début des années 1990, la mécanique a commencé à se gripper pour aboutir en juillet 2008 à la faillite de la banque Lehman-Brothers bientôt suivie du chaos financier et économique mondial. Comment est-on passé de l'ordre consensuel porté par Bretton Woods au désordre insensé qui prévaut aujourd'hui ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 81
EAN13 9782296513242
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ouvrages publiés par Alain Dunoyer de Segonzac :
Un conquérant sous la mer , Éditions Buchet-Chastel, 1992.
Vues sur la piraterie , ouvrage collectif d’historiens, Éditions Tallandier, 1992.
L’aquarium , Éditions de la Cité des sciences et de l’industrie, 1990.
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-28547-4
Titre
Florence Duhamel
&
Alain Dunoyer de Segonzac


LA COCOTTE-MINUTE FINANCIÈRE

Petit précis de décomposition
socio-économique

Préface de Dominique Plihon
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis
Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement...
Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en six séries :
Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.

La série L’économie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.

Dans la série Le Monde en Questions sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.

La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.

La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.

La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
Dédicace

À Jacques Mazier.
Préface
Par Dominique Plihon
Professeur d’économie à l’université Paris XIII

Le citoyen qui souhaite s’informer sur les rouages de la crise qui secoue l’économie mondiale ne peut être que perplexe. Car il se trouve face à des centaines (et plus) d’articles et d’ouvrages, le plus souvent rédigés par des « experts », et donc rébarbatifs.
Voici un livre qui devrait attirer son attention pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’il tranche sur la littérature existante par sa clarté, sa pédagogie, ses dimensions modestes, et aussi par la personnalité de ses deux auteurs. Ceux-ci ne sont pas des doctes chercheurs ou des professeurs d’université renommés, mais des acteurs de l’économie et de la société civile qui se sont trouvés – comme beaucoup de citoyens – au cœur de la « cocotte-minute » qui mijote sur le feu de la finance. Cette métaphore de la cocotte-minute apparaît très juste. En effet, comme l’écrivent les auteurs, « il y a en permanence dans la compétition mondiale, sur les marchés des matières premières, sur les marchés des devises et par conséquent sur les risques de change, des tensions qui produisent au bout du compte un état de pression », comparable à ce qui se produit dans cet instrument de cuisine. Et la crise qui a débuté par l’implosion de la bulle immobilière aux États-Unis en 2007 sur le marché des subprimes , et s’est propagée à l’ensemble de la planète, ressemble à l’accident qui se produit parfois dans les cuisines lorsque la pression de la cocotte-minute est devenue trop forte…
Le lecteur appréciera également « la cocotte-minute financière » par les nombreux exemples concrets qui émaillent ses 10 chapitres courts, et agréables à lire. De bons exemples valent en effet souvent mieux que de savantes démonstrations pour comprendre les rouages de la crise, et illustrer les comportements des acteurs qui nous gouvernent. Je recommande ainsi l’analyse percutante des patrons des entreprises multinationales, décrits comme de véritables « mercenaires du capital », dans le chapitre IV, intitulé « Seigneurs… ou saigneurs ? ». De même, il faut lire la démystification des rouages pervers de la finance que sont les stock-options , les hedge funds et les « produits dérivés ». Après avoir lu ces descriptions, qui ne manquent pas d’humour, le lecteur aura compris « comment ça marche », et pourquoi ces instruments ont conduit à la crise.
Mais il y a beaucoup plus dans ce livre : les auteurs se livrent à une critique acérée, que je partage largement, de notre système économique, aujourd’hui en pleine déconfiture. Particulièrement bien vue est l’analyse de la logique financière mortifère qui gouverne les entreprises avec la complicité des élites économiques et politiques. Ainsi, il est montré que l’obsession de la capitalisation boursière chez tous les dirigeants de la planète a entraîné une confusion entre les objectifs industriels et la rentabilité financière à court terme. De même, l’excellent chapitre VII, « Cancer au Paradis », montre – chiffres et exemples à l’appui – comment les paradis fiscaux gangrènent l’économie mondiale et, par l’évasion fiscale qu’ils permettent, sont une des causes majeures des déficits et des dettes publiques. Phénomène dont nos dirigeants politiques, qui mettent plutôt à tort l’accent sur l’excès des dépenses publiques, ne semblent guère se soucier.
Pour clore cette préface, et sans remettre en cause les grandes qualités de « la cocotte-minute financière », je voudrais indiquer mon désaccord avec les auteurs sur plusieurs points. Je ne partage pas leur analyse très critique du monde syndical, et je trouve leur analyse contradictoire à ce sujet. Ces derniers écrivent que « la perte de crédibilité des syndicats est responsable de la dégradation silencieuse et continuelle du pouvoir d’achat et des conditions de travail des salariés », alors que cette régression sociale a d’autres causes plus importantes, évoquées au début du livre, telles que la pression défavorable sur les salaires dans les pays avancés exercée par les détenteurs du capital, qui utilisent la concurrence des travailleurs des pays moins avancés, tels que la Chine. En second lieu, les auteurs se livrent à une critique qui me semble caricaturale des « altermondialistes ». Ces derniers auraient un diagnostic erroné en ce qu’ils rendraient la mondialisation responsable de tous les maux. Or il ne faut pas confondre « anti-mondialisation » et « altermondialisation » ; cette dernière ne s’oppose pas à la mondialisation, mais considère – en affirmant qu’« un autre monde est possible » – que les formes actuelles de la mondialisation, dominées par la finance et l’ultralibéralisme, doivent être profondément réformé

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