LA CRISE ? C EST MOI !
224 pages
Français

LA CRISE ? C'EST MOI ! , livre ebook

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224 pages
Français

Description

Tant qu'on cherchera des solutions à la crise, on ne trouvera que du chômage. " La Crise ? C'est Moi ! " part d'un constat quotidien: les difficultés actuelles de l'entreprise sont avant tout de mes propres difficultés et mes comportements inadaptés. Mais l'espoir commence justement ici: car si " la crise, c'est moi ", alors l'anti-crise est en moi également. Chacun de nous est aussi un créateur de richesse et un porteur de développement, dans un monde où tout reste à construire. Telle est bien la prise de conscience que ce livre veut susciter. Un livre, simple à lire, dont on ressort plus grand.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1997
Nombre de lectures 191
EAN13 9782296353510
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Crise?
C'est Moi!JEAN-CHRISTOPHE BERLOT
La Crise?
C'est Moi!
PREFACE PAR YVON GATTAZ,
De l'Institut
Éditions L'Harmattan L'Harmattan Inc.
55, rue Saint-Jacques5-7, rue de l'École-Polytechnique
Montréal (Qc) - CANADA H2Y lK975005 Paris@L'Hanmattan, 1997
ISBN: 2-7384-6082-8Pour Vous, amis, clients, collègues, sans qui
la Crise serait tellement pire.
Pour Laurence qui les résout toutes,
PREFACE
Jean-Christophe BERLOT est un ingénieur, de
plus consultant, qui a pu observer dans sa vie
professionnelle nombre de comportements de ceux
qui font l'économie: chefs d'entreprise, dirigeants,
cadres. Il n'est pas un observateur lointain qui
aurait pu découvrir la micro-économie dans des
livres ou des stages touristico-industriels de courte
durée, mais un observateur attentif et proche.
Loin de se satisfaire des impératifs de son
métier et de donner des conseils pour améliorer la
gestion des entreprises, il s'est posé cette question
de fond: la crise, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
Il est vrai que le mot a changé d'acception
depuis quelques décennies. Étymologiquement, en
attente de décision rapide, la crise, qu'elle soit
morale, médicale ou économique, devrait être un
état de courte durée avant correction. Or, on
s'enkyste aujourd'hui dans la crise qui devient peu
à peu un état latent dont personne ne détient la
panacée de sortie.
Jean-Christophe BERLOT refuse la résignation
et accepte la responsabilité. "La crise, c'est moi",
affirme-t-il, au moment où beaucoup d'autres
tentent de se disculper: la crise, c'est lui ou eux.
Voilà une première personne du singulier
employée, pour une fois, de façon non
présomptueuse, mais responsable.
Que le lecteur ne s'attende pas à parcourir un
traité académique avec théories complexes sur les
origines de la crise et les innombrables méthodes
7inefficaces pour essayer de la conjurer. On sait
qu'en France de bons esprits sont admirables pour
expliquer les défaites et incapables d'organiser les
victoires. Or c'est la victoire, modeste, patiente,
multiforme, dispersée, que recherche l'auteur par
une série d'anecdotes qui posent mieux le
problème qu'un exposé théologique.
En un mot, que chaque français se prenne par
la main et tente d'apporter sa petite contribution
au succès de l'économie.
Il y a, bien sûr, les vrais entrepreneurs, ceux
qui savent innover de façon non conformiste,
souvent dans l'ironie générale, mais qui
réussissent par leur ténacité.
On sait que nous sommes dotés de deux
catégories bien différentes de qualités: les qualités
de réception et les qualités d'émission, pour parler
comme les électroniciens.
Les qualités de réception sont celles qu'on
assimilait autrefois à l'intelligence au sens large,
celles qui permettent les succès scolaires et
universitaires: la compréhension, la faculté
d'analyse, la faculté de synthèse et la mémoire qui
joue un rôle immense, souvent sous-estimé, dans
cette catégorie.
Les qualités d'émission sont les autres:
imagination créatrice (malheureusement rare),
non-conformisme, goût du risque, goût
d'entreprendre, goût de commander, charisme,
volonté, combativité, ténacité, et beaucoup
d'autres, dont le simple bon sens qui nous guide
pour la grande majorité de nos actions
quotidiennes, quel que soit le niveau de celles-ci.
Les neurologues expliqueraient sans doute
que les qualités de réception ressortissent du
8cerveau gauche et les qualités d'émission du droit, et les électroniciens feront
remarquer que la puissance nécessaire à l'émission
est des millions de fois supérieure à celle nécessaire
pour la simple réception.
En fait ce que préconise Jean-Christophe
BERLOT, c'est de faire de nos compatriotes, à
quelque niveau économique qu'ils se situent, des
émetteurs d'initiatives et de responsabilités, en un
mot des entrepreneurs. Il est vrai que chacun de
nous peut entreprendre, et pas uniquement ceux
qui ont les qualités pour créer une entreprise, car
cette dernière création exige, en plus des qualités
d'émission, la découverte, souvent fortuite, du
grand secret de l'entreprise: le créneau
"produitmarché" porteur, véritable sésame de toute réussite
entrepreneuriale. Or ce flair dans la découverte des
produits ou des services de demain est également
une qualité d'émission qui va de pair avec
l'imagination créatrice.
Cette répartition colloïdale des initiatives
décentralisées dans tous les interstices de la vie
économique d'un pays est l'inverse de la voie
royale des grands diplômes et des grands corps,
système qui confond les deux catégories de qualités
et tente même de remplacer la seconde par la
première, plus prestigieuse. Erreur entre toutes. Le
parachutage de brillants énarques, issus de cabinets
ministériels, à la tête de grandes entreprises qu'ils
ne connaissent pas est une curieuse spécialité
française qui fait sourire Américains et Allemands
plus attachés à l'ascension hiérarchique interne par
le talent et le travail. Ne dit-on pas que ce
parachutage à la pointe de la pyramide étant
considéré comme dangereux, certains voudraient
le remplacer par un hélitreuillage.
9Mais dans la vie courante, comme à
l'intérieur des entreprises, il existe d'innombrables
"entrepreneurs" qu'on appelle parfois des
"intrapreneurs", car il n'existe pas de fonction qui
ne puisse être enrichie par les initiatives et les
responsabilités. C'est le message profond de "La
crise, c'est moi", qu'on pourrait transformer en
"quel rôle puis-je jouer pour aider à sortir de la
crise ?"
C'est vrai que dans les très grandes
organisations, l'exigence d'une gestion rigoureuse
peut étouffer malencontreusement les idées
novatrices. On prétend qu'il est plus facile à un
chercheur de réaliser ses études dans une
entreprise de taille moyenne que dans une grande dont l'organisation strictement bordée
peut être autonettoyante et peut balayer les
initiatives bouillonnantes, donc dérangeantes. Et
pourtant l'innovation, sous toutes ses formes, fera
le succès des entreprises au siècle prochain.
Indirectement, ce livre est également un
encouragement à la création d'entreprise ou,
peutêtre plus simplement, à la création de son emploi
personnel, puisque l'emploi des prochaines
décennies sera de moins en moins salarial.
A une époque où le chômage est le mal de la
société, il est bon de rappeler que la multiplication
des emplois passera par la des
employeurs.
Yvon GATT AZ,
de l'Institut
10INTRODUCTION:
CRISE, QUAND TU NOUS TIENS ...
La crise, on en souffre tous. Qu'on fasse partie
des exclus, pour qui le travail apparaît comme une
valeur aussi précieuse qu'en d'autres temps la
liberté. Ou des autres, sans cesse plus menacés.
Aujourd'hui, la production de richesse n'explose
plus: alors les entreprises rationalisent, et le
chômage augmente. En même temps il n'y a
jamais eu autant de consommateurs au monde, ni
autant de choses à faire: la crise ne peut pas
provenir d'une pénurie de travail. Alors, où est
l'erreur?
Les journées défilent, immuables, comme si
rien ne pouvait jamais changer, se lever le matin
fatigué, réveiller les enfants et les presser jusqu'à
l'école, foncer au train, courir à la correspondance,
parcourir le journal avant une nouvelle journée
de travail.
"Un Français actif sur huit est touché par le
chômage". "Les Restos du Coeur auront servi 50
millions de repas cette année". Je sais que je tiens
moi-même à un fil, à un vaisseau dans mon coeur
ou dans mon cerveau, au bon vouloir d'un patron
et à l'efficacité d'un système. "Mesdames Messieurs
je m'excuse de vous déranger pendant votre trajet,
11vous n'auriez pas un franc ou deux ..." plusieurs
fois le matin et le soir dans le métro. Moi qui vais
au travail chaque jour, qui suis débordé si souvent,
qui pars le matin la tête pleine de choses

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