Le MBA est-il un investissement rentable ?
176 pages
Français

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Le MBA est-il un investissement rentable ? , livre ebook

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Description


Vous regrettez de ne pas avoir fait un MBA ? Vous envisagez de vous endetter pour obtenir ce diplôme ?


Lisez ce livre pour tout savoir sur les Masters en Business Administration


Il va vous révéler la face cachée du fonctionnement des écoles de commerce et vous aidera à mieux comprendre le monde des Masters en Business.


Vous y découvrirez les pires erreurs que les jeunes professionnels font en investissant dans leur formation.


Vous décoderez les techniques de marketing utilisées par les écoles de commerce pour vous convaincre de payer des frais de scolarité parfois exorbitants.


Vous connaîtrez la véritable valeur d’un diplôme de MBA sur le marché du travail et dans le monde professionnel d’aujourd’hui.



Mais aussi, et peut-être surtout, vous découvrirez comment atteindre vos objectifs professionnels, personnels et financiers de la façon la plus efficace et la plus rentable.

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Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2014
Nombre de lectures 54
EAN13 9782818804674
Langue Français

Extrait

Couverture

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4e de couverture

 

 

 

 

 

Vous regrettez de ne pas avoir fait un MBA ? Vous envisagez de vous endetter pour obtenir ce diplôme ?

Lisez ce livre pour tout savoir sur les Masters en Business.

Il va vous révéler la face cachée du fonctionnement des écoles de commerce et vous aidera à mieux comprendre le monde des Masters en Business.

Vous y découvrirez les pires erreurs que les jeunes professionnels font en investissant dans leur formation.

Vous décoderez les techniques de marketing utilisées par les écoles de commerce pour vous convaincre de payer des frais de scolarité parfois exorbitants.

Vous connaîtrez la véritable valeur d’un diplôme de MBA sur le marché du travail et dans le monde professionnel d’aujourd’hui.

Mais aussi, et peut-être surtout, vous découvrirez comment atteindre vos objectifs professionnels, personnels et financiers de la façon la plus efficace et la plus rentable.

 

Copyright

 

Mariana Zanetti a obtenu son diplôme MBA de l’une des écoles de commerce européennes les plus prestigieuses. Elle a douze ans d’expérience international en marketing dans des grandes multinationales leaders telles que Shell, Leroy-Merlin et Saint-Gobain. Après avoir occupé des postes de responsabilité dans trois pays, elle quitte le monde des grandes entreprises pour poursuivre une carrière indépendante, en s’autorisant pour la première fois à révéler la vérité sur les MBA (www.la-carriere-ou-la-vie.com/lembaestilrentable). Elle peut être contactée à l’adressemariana.zanetti@maxima.fret suivie sur Twitter @MarianZanetti.

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Image 1

8, rue Pasquier, 75008 Paris

Tél. : 01 44 39 74 00 – Fax : 01 45 48 46 88

© Maxima, Paris, 2014.

EAN Epub : 9782818804674

Tous droits de reproduction, traduction et adaptation réservés pour tous pays.

Dédicaces

 

 

À Gaston et Mathias, qui sont la lumière qui éclaire mes jours.
À ma mère, à ma famille argentine,
à ma famille espagnole et à ma famille française,
pour leur aide et leur soutien inconditionnel dans ce projet.

1

Pourquoi j’ai écrit ce livre

Il n’y a que deux règles d’écriture :
avoir quelque chose à dire et le dire.

Oscar Wilde

Je l’admets, conseiller à quelqu’un de renoncer à faire un MBA alors que cette formation est largement considérée comme la voie royale pour le succès professionnel est un peu provocateur. Eh bien, c’est justement ce que je cherche. Faire, quelque chose de provocateur. Tout au long de ce livre je vais vous donner des arguments pour vous démontrer qu’un MBA est un investissement lamentable. En fait, ce n’est même pas un investissement, c’est juste un gaspillage. Donc, si vous ne voulez pas dilapider votre épargne ou vous retrouver écrasé sous le poids d’une dette monumentale et dépourvue de sens, je vous recommande de continuer votre lecture.

Les arguments que je vais vous présenter ne sont probablement pas ceux auxquels vous auriez pensé. Peut être vous attendez-vous à ce que je remette en question la qualité de l’enseignement, la compétence des professeurs, la perception du MBA par les recruteurs, l’expérience en elle-même ou le réseau de contacts qu’un tel programme vous apporterait.

Eh bien non. Je ne vais pas aller sur ce terrain-là. Je ne vais pas nier les réelles forces des MBA, à savoir :

• Hormis quelques rares exceptions, les professeurs sont brillants. Leurs cours sont remarquables, ils connaissent leur sujet en profondeur et préparent parfaitement leurs interventions.

• Un MBA apporte de la valeur à un CV et la plupart des recruteurs, toutes choses égales par ailleurs, choisiront un candidat qui détient un MBA plutôt qu’un autre qui n’en aurait pas.

• La plupart des diplômés apprécient énormément l’expérience transformatrice du MBA.

• Diverses études montrent que les salaires des MBA sont substantiellement supérieurs à ceux que perçoivent ceux qui n’ont pas ce diplôme.

• Le réseau de contacts qui se développe pendant le programme est un actif précieux.

• Les MBA ont plus de chances d’occuper un poste de direction.

La chose se complique. J’imagine que vous ne comprenez rien. Ce livre se contredit avant même de commencer. Comment un MBA peut-il être un investissement lamentable...

2

Comment lire ce livre

Je ne comprends pas pourquoi les gens
ont peur des idées nouvelles.
Moi, ce sont les vieilles idées qui m’effraient.

John Cage, compositeur américain

Imaginez que nous sommes en 2006, en Espagne. Imaginez que vous et moi sommes deux collègues qui nous retrouvons à côté de la machine à café pour discuter un peu de nos vies. Vous me racontez qu’enfin vous allez acheter votre propre maison ; que depuis 4 ans vous faites des économies pour profiter des avantages fiscaux ; que vous ne voulez plus attendre ni continuer de gaspiller de l’argent chaque mois dans une location.

Et tout d’un coup, quelque chose d’inopiné arrive : je vous conseille de ne pas acheter, de continuer à louer, parce qu’acheter une maison en ce moment est une très mauvaise décision. Ça alors ! Vous hésitez entre changer de sujet ou entamer une discussion pour entendre mes arguments. Vous optez pour la deuxième option.

Alors je commence mon monologue : je vous dis que je suis en contact avec des gens qui connaissent le secteur de l’immobilier et qui me confirment que les prix sont gonflés par une bulle et surévalués d’au moins 30%. En plus je vous dis que le modèle économique espagnol est un modèle à risque, parce qu’il n’y a pas assez de sources alternatives de croissance ; que si une crise globale se déclenche (même en vous confessant qu’en 2006 je n’aurais jamais imaginé l’ampleur de la crise de 2008) il est possible qu’en Espagne le chômage augmente de quelques points et que vous perdiez votre travail, avec le risque de ne pas pouvoir rembourser votre prêt et de perdre votre maison.

Maintenant imaginez que nous sommes en 2012. Vous avez effectivement perdu votre travail en 2011, mais vous en avez heureusement trouvé un autre. Par contre vous gagnez 30 % de moins et vous travaillez du matin au soir de l’autre côté de la ville. Vous faites trois heures de route par jour. Vous n’arrivez jamais à toucher vos bonus parce que les ventes sont très faibles. Votre maison vaut moins aujourd’hui que son hypothèque. Les paiements mensuels vous asphyxient, et vous avez peur de perdre votre travail à tout moment. Vous êtes dépassé.

Bon, c’est fini. Je ne vous fais plus souffrir, les exercices d’imagination sont terminés. Cependant vous n’allez pas nier que cette histoire pourrait être vraie.

Et vous vous demandez ce qu’elle a à voir...

3

Une erreur basique de logique

Logique : un bon outil qu’on nous vend
presque toujours sans la manière de s’en servir

Pierre Véron, avocat français

Si vous aspirez à faire un MBA, il y a des fortes chances que vos neurones fonctionnent bien, parce que si ce n’est pas le cas, de toute façon, aucune école ne voudra de vous. Je vais donc considérer que vous êtes très intelligent et partir du principe que faire quelques exercices de logique avec moi ne vous semblera pas spécialement difficile. Allons-y donc.

Supposons que A soit plus grand que B et que B soit plus grand que C. Peut-on affirmer que A est plus grand que C ? Bien sur que oui.

Compliquons un peu la chose. Imaginez que j’ai trois coffres dotés chacun d’une légende. L’un d’entre eux contient un trésor. L’une seulement des trois légendes est vraie. Où est le trésor ?

Légende du coffre 1 : Le trésor n’est pas dans le coffre 2.

Légende du coffre 2 : Le trésor est ici.

Légende du coffre 3 : Le trésor n’est pas ici.

J’espère que vous avez trouvé la réponse, parce que c’est seulement comme ça que vous découvrirez le trésor !

Mais j’espère surtout vous pourrez résoudre le prochain exercice, parce qu’une erreur pourrait vous coûter beaucoup plus cher que la perte d’un trésor imaginaire.

Les diplômés d’un MBA gagnent en moyenne significativement plus que les professionnels sans MBA. En supposant que ce différentiel compense le prix de ces études, faire un MBA est un bon investissement.

Vrai ou faux ? Qu’en dites-vous ?

Je vais vous dire ce que...

4

Investir dans votre formation
est toujours une bonne chose… ou pas ?

Comment se fait-il que les enfants étant si intelligents,
la plupart des hommes soient bêtes ?
Cela doit tenir à l’éducation.

Alexandre Dumas

Si vous pensez qu’aux niveaux d’éducation les plus hauts correspond la position socio-économique la plus élevée, permettez-moi de vous dire que je suis complètement d’accord avec vous. Là, nous partageons le même modèle mental. Je pense sincèrement que plus une personne est éduquée, plus elle sera prospère dans la vie.

Mais si vous pensez qu’avec un plus grand nombre de diplômes dans le CV vient une plus grande prospérité, nous commençons à emprunter des chemins différents. Cela étant, je dois vous avouer que j’ai toujours été un disciple obéissant de la bonne performance scolaire et universitaire : porte-drapeau à l’école et au lycée, major de ma promotion à l’Université, j’ai aussi un joli diplôme de MBA d’une école cotée (très joli le diplôme, sérieusement, vous devriez le voir).

Je vous jure cependant que j’échangerais volontiers et sans sourciller tous ces titres officiels contre le savoir et la formation de quelques entrepreneurs à succès dont la plupart ont à peine diplômés.

Mais vous me direz que tout le monde n’est pas fait pour l’entrepreneuriat et que la plupart d’entre nous avons besoin d’une solide formation pour décrocher un emploi. Même si cela pourrait être contesté et que le sujet me passionne, ce débat ne s’inscrit pas dans le cadre de ce livre… pour l’instant.

Ce sur quoi vous et moi serons d’accord, je l’espère, c’est que si l’on veut analyser la formation en général et le MBA en particulier comme un investissement, alors il faut mesurer sa rentabilité.

La plupart des candidats à un MBA estiment le salaire qu’ils auront après l’obtention du diplôme. A partir de cette estimation, ils calculent en combien d’années ils repaieront leur investissement. Les plus précis prennent en compte d’autres paramètres dans ce calcul : s’ils pensent faire un MBA à plein temps, le manque à gagner (le salaire auquel ils renoncent) pendant l’année ou les deux ans que dureront leurs études. S’ils sont plus pointilleux encore, il se peut qu’ils intègrent un taux d’actualisation (la valeur de l’argent dans le temps). Et voilà le résultat : le coût d’un MBA se rembourse en quelques années, entre deux et cinq ans. Un très bon investissement. Une valeur sûre sur le CV qui apportera un supplément de revenus à vie. Qui y réfléchirait à deux fois avant de plonger ?

Mais ils n’arrivent à cette conclusion que parce qu’ils n’ont pas de MBA, parce que s’ils en avaient un, ils sauraient des choses qui justement sont enseignées en école de commerce… Alors, profitez-en, là, je vais éclairer votre lanterne…

Si je reprends mes notes des cours de finance que j’ai suivis en MBA, je retrouve ceci, dès...

5

Les MBA n’ont pas de cholestérol

Une demi-vérité est un mensonge complet.

Proverbe juif

Il y a déjà quelques années, une marque espagnole reconnue d’huile d’olive a présenté une innovation dans sa stratégie marketing. Son packaging était déjà attractif et bien étudié, mais la modification d’un petit détail a fait exploser ses ventes. Sur son étiquette, une nouvelle mention est apparue : « Sans cholestérol ». Bien entendu, cette huile était plus chère que les autres et les consommateurs la percevaient comme plus saine.

Je ne sais pas si vous le savez, mais aucune huile végétale n’a de cholestérol, ce qui n’a pas empêché la stratégie de fonctionner à merveille. Mais quelque temps plus tard, des associations de consommateurs ont commencé à remettre en question l’éthique de cette mention marketing.

Aujourd’hui, cette marque d’huile continue à afficher qu’elle n’a pas de cholestérol mais précise immédiatement qu’aucune huile végétale n’en a.

On vous a menti ? Non. Leur action était-elle licite ? Certes oui. Cependant, si beaucoup de consommateurs ont fait l’erreur de croire qu’il s’agissait de la seule huile qui n’avait pas de cholestérol et l’ont acheté pour ça, on pourrait accuser cette marque de publicité mensongère. La publicité mensongère est en effet celle qui peut induire en erreur, et ce qui m’intéresse c’est que vous ne fassiez pas d’erreur dans le choix de votre formation.

Je ne vais pas affirmer (pas encore en tout cas) que les écoles mentent dans leur communication. En fait, il y a quelques mois l’auteur de l’un des blogs les plus lus de France, Olivier Roland de « Des livres pour changer de vie », a publié un article que j’ai écrit sur le sujet1. C’est le succès de cet article qui m’a décidée à écrire ce livre. Olivier m’avait proposé de l’intituler « On vous a menti : pourquoi un MBA n’est pas rentable » mais je lui ai demandé de laisser le titre inchangé et de se contenter de celui-ci : « Ne vous trompez pas : pourquoi un MBA n’est pas rentable ». Non pas parce que je pense que les écoles de commerce sont transparentes et éthiques dans leur communication, mais simplement parce que sur beaucoup d’aspects, on ne peut pas les accuser de mentir.

Le gourou de marketing Seth Godin affirme dans son livre Le story telling en marketing2 qu’en réalité les gens se mentent à eux mêmes. Nous avons tous une histoire dans notre tête que nous nous racontons comme si elle était vraie. Et les meilleures stratégies de marketing sont celles qui racontent des histoires qui correspondent à ce que les acheteurs potentiels veulent entendre.

Ne vous mentez pas à vous-même, ne remplissez les trous dans vos données par ce que vous voulez entendre. Parce que si les écoles de commerce vous disaient que les MBA n’ont pas de cholestérol, elles ne mentiraient pas. Mais ce n’est pas pour autant que faire un MBA aura un...

6

Les classements : un appât pour les naïfs

Il y a trois types des mensonges : le petit mensonge,
le gros mensonge et les statistiques.

Mark Twain

Je vais partir de l’hypothèse que vous avez fait des recherches en profondeur sur ce que les classements indiquent réellement. Parce que si vous ne l’avez pas fait, il est possible que vous vous laissiez impressionner par la grandiloquence de ce que signifie faire partie (ou ne pas faire partie) d’une Business School qui figure au palmarès d’un prestigieux classement.

Si vous êtes naïf et si vous manquez de confiance en vous-même comme beaucoup de jeunes professionnels ayant une vingtaine d’années, alors je crains que vous ne soyez une proie facile de cet outil stratégique de marketing des écoles de commerce.

L’appât le plus efficace

La vie est dure. Vous le saviez déjà, j’imagine. Il est aussi dur de prendre des décisions dans la vie, surtout celles qui peuvent entraîner des coûts élevés si nous nous trompons. C’est pour cela que les indicateurs de confiance nous aident à décider.

Quand j’ai eu à décider où j’allais faire mon MBA, j’ai consulté mon collègue diplômé de Harvard. Le fait qu’il venait de Harvard me donnait beaucoup de confiance. La marque « Harvard » a joué pour moi le rôle d’indicateur de confiance et a accéléré ma prise de décision.

Un indicateur de confiance économise du temps et réduit l’incertitude. Dès que l’indicateur de confiance est créé, plus de la moitié de la bataille marketing est gagnée, et c’est pour cela qu’il revêt autant d’importance dans la stratégie d’une marque.

Les classements des écoles de commerce sont devenus un peu par hasard les indicateurs de confiance les plus efficaces pour leur positionnement. En réalité, ils ont été créés pou permettre à des magazines économiques de gagner davantage de lecteurs. En peu de temps, un cercle (vertueux ou vicieux, selon le point de vue) a été généré, entraînant les écoles à augmenter leur compétitivité pour figurer en tête de classement. Et de fil en aiguille, les classements ont pris de plus en plus d’importance.

Je dois reconnaître que ces classements ont tout pour convaincre, même les plus réticents :

• Ils sont cautionnés par des publications prestigieuses qui y associent leur image de marque en...

7

La bourse ET la vie

Le risque le plus dangereux de tous c’est de ne pas faire ce que vous voulez faire dans votre vie en pariant sur le fait que vous pourrez vous acheter la liberté de le faire plus tard

Randy Komisal, The Monk and the Riddle

Que feriez-vous si un voleur vous faisait choisir entre la bourse ou la vie ? Je crois deviner que vous lui remettriez tout votre argent. La vie est notre capital le plus précieux, bien que malheureusement beaucoup de personnes ne prennent conscience de cela que dans des situations extrêmes.

Si ces premiers mots vous mettent déjà mal à l’aise, permettez-moi de vous prévenir de quelque chose. Dans ce chapitre, je vais vous parler de mes propres valeurs. Je sais que ce ne sont pas des valeurs partagées par tous et je ne m’attends pas à ce que vous les partagiez. Cependant, je vous recommande de ne pas sauter ce chapitre parce qu’il est très probable que vous n’ayez pas pris le temps de penser à un certain nombre de choses importantes.

Ma génération a vécu le choc de la fin de l’ère industrielle et la transition vers le nouveau millénaire. Elle a profité de la démocratisation du confort et de la technologie. Mais le rythme d’évolution du monde s’est accéléré de façon exponentielle, rendant le présent de plus en plus frénétique et l’avenir de plus en plus imprévisible. Malgré ces changements, nous continuons d’agir selon les paradigmes de l’ère industrielle.

Vous avez grandi en valorisant les diplômes comme un ticket pour un avenir prospère et sûr, comme vos parents vous l’ont appris. Vous avez aussi grandi en valorisant l’effort comme garantie de réussite puisque c’est ce qui a permis aux générations précédentes de surmonter les différentes guerres et crises. Mais vous disposez aussi d’outils qui vous permettent d’aller infiniment plus vite que les générations précédentes. Et vous avez également été soumis à une infinité de messages marketing qui essaient de vous convaincre qu’il vous manque quelque chose pour être heureux.

Le résultat de tout cela, c’est que des millions de personnes vivent aliénées dans un quotidien insatisfaisant et dépourvu de sens, et courent de plus en plus vite pour gagner plus d’argent et le dépenser aussitôt dans une tentative désespérée de combattre leur sentiment d’insatisfaction et de vide. Elles consomment des choses dont elles n’ont pas besoin en les achetant avec l’argent qu’elles n’ont pas pour impressionner des gens qu’elles ne supportent pas. Elles rêvent au jour où elles pourront prendre leur retraite pour profiter enfin de la vie. C’est la raison pour laquelle un certain nombre de personnes essaient de courir encore plus vite, afin d’accumuler la plus grande quantité d’argent possible et pouvoir ainsi en finir avec ce supplice avec un peu d’avance sur les autres.

C’est une triste réalité en soi et avoir un MBA ne fait qu’accentuer ce cercle vicieux. Le pire est que cette réalité n’est pas perçue comme un problème lors des premières années de vie active et qu’il est très facile de s’y laisser enfermer. Pour autant, les comptes personnels et émotionnels ne tardent pas à passer dans le rouge.

Le piège du MBA

Quelques mois après avoir commencé à...

8

Si vous voulez devenir riche,
ne faites pas un MBA

Ça me plaît de vivre comme un pauvre,
avec beaucoup d’argent.

Pablo Picasso.

Si toute cette histoire sur le fait de profiter de la vie vous semble trop rose bonbon et qu’en réalité vous ne rêvez que de commencer par vous remplir les poches puis de vous acheter la vie qui vous plaît une fois cette première tâche accomplie, alors ce chapitre est pour vous. Et si elle ne vous a pas semblé toute rose, mais que vous voulez profiter de la vie en vous appuyant sur un compte bancaire bien fourni, ce chapitre est aussi pour vous.

Tous les auteurs reconnus sur le thème de la prospérité et la de richesse le disent très clairement : un travail salarié ne vous rendra pas riche.

Si vous voulez devenir riche, vous devrez générer des revenus en dehors de votre travail salarié car si vous vendez votre temps, vous arriverez rapidement à une limite dans votre capacité à générer des revenus. D’ailleurs si vous vous arrêtiez alors de travailler, vos revenus cesseraient d’affluer. Une logique implacable.

Robert Kiyosaki le dit dans Père riche, père pauvre1 : les riches ne travaillent pas pour de l’argent, ils génèrent des actifs qui travaillent pour eux. Si vous voulez apprendre à travailler pour de l’argent, allez à l’école. Et j’ajoute que si vous voulez apprendre à travailler encore plus, faites un MBA.

Oui, je sais, les cadres dirigeants gagnent des millions (et ils sont par conséquent littéralement millionnaires). Mais j’ai déjà démontré que le MBA n’est pas la cause de leur succès. Si vous regardez les diplômes des présidents des sociétés du CAC 40, vous verrez que le MBA n’est guère plus qu’un diplôme « optionnel »2.

Mais revenons au sujet qui vous intéresse dans ce chapitre : être riche, gagner beaucoup d’argent. « Show me the money ». Si vous voulez être riche, sachez-le : vous devez devenir entrepreneur ou investisseur, ou les deux à la fois, étant entendu que je pars de l’hypothèse statistiquement établie que vous n’avez pas la possibilité de gagner votre vie comme star du sport ou du spectacle… ni d’arriver dans les strates de la haute direction d’une grande entreprise (croyez-moi, avoir un MBA n’augmente pas vos chances d’y arriver).

Les hommes les plus riches du monde sont des entrepreneurs et ils n’ont pas de MBA. Plusieurs n’ont même pas de diplômes ou ont renoncé à en avoir quand ils se sont rendu compte que l’Université leur apprenait à être employés et à obéir. Aujourd’hui, ce sont eux qui embauchent...

9

Pourquoi personne ne critique le MBA

Le plus important est ce qui est évident,
mais que personne ne dit.

William S. Burroughs

Après avoir lu les premiers chapitres de ce livre vous me connaissez déjà un peu. Vous vous êtes rendu compte que j’aime dire ce que je pense. Pourtant, j’ai attendu 10 ans avant d’écrire ce livre, alors que j’ai toujours pensé que ceux qui envisagent de faire un MBA devaient être prévenus de leur erreur. Ce n’est que lorsqu’on me le demandait que je répondais timidement que je n’avais pas beaucoup apprécié le master. Pas un mot de plus. Pourquoi croyez-vous qu’une grande gueule comme moi a été si prudente pour évoquer la pire erreur de sa carrière ?

Pour une raison simple que je partage avec tous ceux qui ont fait un MBA : je suis humaine.

Connaissez-vous l’histoire du nouveau vêtement de l’empereur ? Je vous la raconte en quelques lignes.

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