Revenons sur Terre
222 pages
Français

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Revenons sur Terre , livre ebook

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Description

Les ressources naturelles constituent un capital économique. Erosion, désertification, montée des océans et autres dommages résultant du changement climatique entament ce capital naturel... En acceptant un réchauffement limité à 2 degrés, la communauté internationale s'attache à un symptôme et ferme les yeux sur la nature véritable du problème. Il est temps de revenir sur Terre et de refaire le plein... de bon sens !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 121
EAN13 9782296474475
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Revenons sur Terre
Biologie, Ecologie, Agronomie
Collection dirigée par Richard Moreau
professeur honoraire à l’Université de Paris XII, et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille Cette collection rassemble des synthèses, qui font le point des connaissances sur des situations ou des problèmes précis, des études approfondies exposant des hypothèses ou des enjeux autour de questions nouvelles ou cruciales pour l’avenir des milieux naturels et de l’homme, et des monographies. Elle est ouverte à tous les domaines des Sciences naturelles et de la Vie.

Déjà parus

Bernard BOURGET, Les Défis de l’Europe verte , 2011.
André MARCHAND, De l’agriculture d’antan à celle d’aujourd’hui. Les changements engendrés par les lois Pisani , 2011.
André MARCHAND, Filière viande. Propositions pour conjuguer une agriculture rentable et une nourriture saine , 2011.
Guy JACQUES, Virer de bord. Plaidoyer pour l'homme et la planète , 2011.
Maurice BONNEAU, La forêt de Guyane française , 2010.
Michel GAUDICHON, L'homme au miroir de la science , 2010.
Jacques RISSE, L’élevage français. Évolutions et perspectives , 2010.
Louis TSAGUE ; La Pollution due au transport urbain et aéroportuaire. Caractéristiques et méthodes de réduction , 2009.
Marie-Françoise MAREIN, L’agriculture dans la Grèce du IVe siècle avant J.C, 2009.
Jean-Claude LACAZE, Le christianisme face à la crise écologique mondiale , 2009.
Michel BRAUD, Paysans du monde. Parcours d’un agronome au service de la terre , 2009.
Jean-Claude GALL, Des premières bactéries à l’homme. L’histoire de nos origines , 2009.
Groupe de Bellechasse, L’Alimentation du monde et son avenir , 2009.
Maurice BONNEAU, Forestier dans le Haut Atlas. Maroc 1952-1956 , 2009.
Alain GIRET, Le Quaternaire : climats et environnements , 2009.
René LETOLLE, La Mer d’Aral , 2008.
René JACQUOT, Souvenirs d’un forestier français au Maroc (1952-1968) , 2008.
Michel Stevens
Revenons sur Terre
Comment échapper à l’enlisement des négociations sur le changement climatique
L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56255-4
EAN : 9782296562554
Remerciements
Ma reconnaissance va à celles et ceux dont le soutien a permis à cet ouvrage de voir le jour :
un grand merci tout d’abord à Roland Leimgruber qui m’en a donné l’idée et à André Wagner dont les conseils m’ont beaucoup stimulé ;
je remercie également Jean-François Malherbe qui m’a apporté idées et encouragements, Bernard dont les suggestions m’ont été très précieuses, Caroline qui, par ses critiques constructives, a apporté à l’ouvrage une touche de jeunesse ; enfin je ne dirai jamais assez ma reconnaissance à Doris pour tout ce que la réalisation de cet ouvrage lui doit : ses conseils avisés, sa relecture critique et surtout son soutien sans faille tout au long de la rédaction.
"Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."
Antoine de Saint-Exupéry
Introduction
Depuis quelques années, le public se trouve inondé de publications et de communications de toutes sortes consacrées aux thèmes du développement durable et de l’environnement.
Vu l’abondance de l’information sur le sujet, celle-ci a eu largement le temps d’imprégner le public. Le citoyen averti a tout lieu de penser que le virage du développement durable a été résolument pris et que les évolutions climatiques sont maintenant sous contrôle. Pourquoi alors sortir un nième ouvrage sur un sujet sur lequel tout semble avoir été déjà dit ?
Parce que malheureusement les apparences sont trompeuses. La question du changement climatique, et plus largement du développement durable, a ceci de particulier que l’abondance du discours, loin d’accompagner l’action, vient en réalité compenser une pénurie d’actions éclairées et efficaces. La période de la fin de l’année 2009 illustre bien ce paradoxe. Les étalages des libraires s’étaient richement garnis d’ouvrages sur le sujet. Les chaînes de télévision y consacraient presque quotidiennement du temps d’antenne, que ce soit dans le cadre des journaux télévisuels ou d’émissions documentaires dédiées. Cette surabondance d’informations, de communiqués, d’analyses et de témoignages culmina vers le 20 décembre, date à laquelle l’échec de la conférence de Copenhague, qui était censée baliser le chemin de la lutte contre le changement climatique jusqu’en 2010, fut révélé au public dans toute son ampleur.
L’impossibilité pour les négociateurs de la de Conférence de Copenhague, la COP 15 1 , de convenir d’objectifs quantifiés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) a beaucoup déçu les personnes et organisations activement engagées dans le combat contre le changement climatique. Claude Péclet, revenant dans le journal Le Temps du 29 janvier 2010 sur les dernières heures de la négociation écrit : « le Sommet de Copenhague fut le non-événement le plus médiatisé de l’année ».
Par la suite (février 2010), le large écho donné par les médias aux courriers électroniques confidentiels de chercheurs du Climate Research Unit de l’université d’East Anglia en Grande Bretagne, ainsi qu’à certaines erreurs du 4e rapport du Groupement Intergouvernemental sur les Evolutions Climatiques (GIEC) a propagé le doute dans l’esprit du public sur le bien-fondé du processus de gestion du changement climatique, voire sur la réalité même du réchauffement.
La conférence de Cancun (29 novembre - 10 décembre 2010), qui devait rattraper le temps perdu à Copenhague, n’a fait que confirmer le recul des ambitions des gouvernements de la planète. Aucune percée n’a eu lieu en matière de limitation des émissions de GES. Alors que les scientifiques recommandaient en 2009 déjà une réduction de l’ordre de 30 à 40%, aucun engagement ferme n’a été pris. Plus grave : on a pu constater un recul par rapport au Protocole de Kyoto de 1997. Ainsi trois Etats signataires de ce dernier, le Japon, la Russie et le Canada, ont refusé de s’imposer le moindre quota d’émission, comme ils l’avaient pourtant fait pour la période 2008-2012, tant que les Etats-Unis, la Chine et l’Inde ne prendront pas également des engagements.
Quant au bilan d’ensemble de la Conférence Cadre et des différentes COP, il n’est guère brillant. Tandis que les tensions montent entre politiques, négociateurs et climato-sceptiques, on s’éloigne à grands pas des objectifs fixés. En effet, alors que le Protocole de Kyoto avait déterminé, pour la période 2008-2012, un objectif de baisse des émissions de GES de 5,2% par rapport aux niveaux de 1990, celles-ci ont connu une hausse de 34% entre 1990 et 2007. 2
Après une baisse de 1,3% en 2009, liée à la récession, elles ont augmenté de 5% en 2010 par rapport à 2008, qui fut déjà une année record. 3
Enfin, pour couronner cette accumulation de mauvaises nouvelles, les Etats-Unis, par la bouche du Président Obama, ont déclaré lors du sommet du G8 à Deauville en mai 2011 qu’ils ne se joindraient pas à un « Kyoto bis ». La Russie, le Canada et le Japon se sont empressés de leur emboîter aussitôt le pas. 4
Devant la poursuite de la hausse des émissions de GES, des critiques se font fort logiquement entendre à propos des moyens utilisés pour atteindre les objectifs de réduction que se sont fixés les gouvernements signataires du Protocole de Kyoto.
Ainsi un des principaux outils mis en place par les pays de l’Union Européenne, prévu par le Protocole de Kyoto, est le système de quotas d’émissions de GES échangeables. Cet outil ne concerne que les grandes entreprises émettrices de GES (environ 11 500) couvrant à peu près 50% des émissions de l’UE. Les émissions imputables au chauffage des ménages, tout comme celles engendrées par les transports ne sont pas touchées. Le journal The New Scientist de Londres juge sévèrement le système : « Un seul hic, écrit-il : ça ne marche pas. » 5 Le prix de la tonne de CO 2 est tombé en un an de 30 à 8 Euros. « Des prix tellement faibles et imprévisibles qu’ils n’incitent pas à raisonner en termes de décarbonisation. <

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