Senghor et la décolonisation
456 pages
Français

Senghor et la décolonisation , livre ebook

-

456 pages
Français

Description

Dissoo est le titre d'un programme radiophonique populaire diffusé de 1966 à 1975, permettant de faire dialoguer paysans et autorités sénégalaises. Cette liberté d'expression était un pari audacieux du président Senghor, lequel redoutait une explosion du monde paysan. Ce livre est un témoignage sur l'introduction massive des médias au service du développement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 45
EAN13 9782296479524
Langue Français
Poids de l'ouvrage 34 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait








SENGHOR ET LA DÉCOLONISATION
Radio Dis sóó, la révolte paysanneÉtudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions


Abderrahmane M’ZALI, La coopération franco-africaine en
matière de Défense, 2011.
Aly Gilbert IFFONO, Naître, vivre et mourir en pays kisi
précolonial, 2011.
E. Libatu LA MBONGA, Espoirs déçus en République
démocratique du Congo, 2011.
Paulin KIALO, Parcs nationaux et diplomatie
environnementale au Gabon, 2011.
Justine DIFFO TCHUNKAM, Droit des activités
économiques et du commerce électronique, 2011.
Kouadio A. ASSOUMAN, Le rôle des Nations Unies dans
la résolution de la crise ivoirienne. Tome 1 : Soutien aux
initiatives françaises et africaines. Tome 2 : Soutien à
l’accord politique de Ouagadougou, 2011.
Adrien DIAKIODI, La société kongo traditionnelle.
Modèle pour l’Union africaine, 2011.
Divine Edem Kobla AMENUMEY, Les Éwé aux temps
précoloniaux. Une histoire politique des Anlan, des Guin
et des Krépi, 2011.
Joseph ITOUA, Otwere et justice traditionnelle chez les
Mbosi (Congo-Brazzaville), 2011.
Alfa Oumar DIALLO, Pratiques et recherches éducatives
en chimie en Guinée-Conakry, 2011.
Hermine MATARI, Romaric Franck QUENTIN DE
MONGARYAS, Ecole primaire et secondaire au Gabon.
Etat des lieux, 2011.
Aurélie Mongis, Le chant du masque, 2011.
Adon GNANGUI, Côte d’Ivoire : 11 avril 2011. Le coup d’État
de trop de la France en Afrique, 2011.
Boubacar OUMAROU, Pasteurs nomades face à l’État du
Niger, 2011.
eThierry BANGUI, La ville, un défi du XXI siècle. Essai sur les
enjeux de développement urbain en Afrique, 2011. Michel Bourgeois









SENGHOR ET LA DÉCOLONISATION
Radio Dissóó, la révolte paysanne






















L’HARMATTAN








































© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55690-4
EAN : 9782296556904




"Nit moo di garab u nit"
C'EST L'HOMME QUI EST LE REMEDE A L'HOMME
Proverbe ouolof
Cet ouvrage a fait l’objet en 1975 d’une thèse de doctorat soutenue en
Sorbonne, qui fut ensuite reprise, numérisée et restructurée en 1995 afin de
pouvoir témoigner des délicates années de la décolonisation et de la
construction des indépendances des pays d’Afrique .
Qu’un hommage respectueux soit donc d’abord rendu à la mémoire du
premier Chef d’Etat du Sénégal, le Président Léopold Sédar Senghor, grâce à
la détermination de qui il fut possible d’instaurer sur les ondes de son pays
cette forme originale de démocratie en action que fut le programme de
« Radio-éducative rurale ».
En témoignage de profonde reconnaissance également aux paysans du
Sénégal, inspirateurs et acteurs de cet ouvrage, dont l’intelligence, la dignité
et le courage au milieu des innombrables épreuves qu’ils traversèrent
forcèrent souvent l’admiration de tous ceux qui, à la Radiodiffusion du
Sénégal, furent appelés à travailler régulièrement avec eux.
Que soit également évoqué le souvenir du Directeur général de l’Office
de Radio diffusion et télévision du Sénégal de l’époque, Alioune Fall, ainsi
que celui du Sociologue du programme et futur Député du Sénégal, Farah
N’Diaye, tous deux malheureusement trop tôt disparus. Que soient enfin tout
spécialement distingués le premier Directeur de la Radio éducative rurale,
Boubacar Sock, futur haut fonctionnaire international, et toutes les équipes
qu’il a animées, mes amis, qui furent aussi les artisans de ce travail et qui
continuèrent ensuite à servir avec passion la cause du monde rural.
Et que soit aussi rappelé l’extraordinaire engagement des différents
spécialistes de la Communication audio-visuelle des années de
décolonisation, tant ceux de l’Unesco, à Paris, que ceux qui exerçaient au
Maroc, au Sénégal, au Gabon, au Mali, en Haïti ou au Mexique… et qui
veulent bien continuer à me conserver leur amitié.
M. B Port-au prince le 8 mars 1975
Mise à jour de mars 2011
5 7 8 AVERTISSEMENT
________

Fort curieusement, à l’occasion des manifestations qui marquèrent en
novembre 2005, à Paris, le soixantième anniversaire de la création de
l’UNESCO et alors que resurgissait au sein d’un groupe d’anciens
fonctionnaires le souvenir de quelques réussites passées de l’Organisation,
dont celles des projets de communication audio-visuelle de Bouaké et de
1Dakar, le Directeur-général de l’UNESCO prenait l’initiative de demander
officiellement à son service des Archives ainsi qu’aux anciens des années
pionnières de tenter de sauver de l’oubli l’histoire de cette institution, en
essayant de rassembler leurs souvenirs relatifs aux grands moments ou aux
grandes réalisations de l’Organisation.
Il était temps en effet car le nombre d’anciens fonctionnaires témoins des
temps héroïques avait déjà commencé sérieusement à se raréfier!....
C’est un peu dans ces conditions, et dans la continuité des grands
programmes de communication audio-visuelle menés par l’UNESCO vers
les annés1960, dans le monde, qu’est donc née l’idée de retranscrire aussi
l’histoire un peu folle des paysans du Sénégal qui s’approprièrent de façon
inattendue les ondes de la Radiodiffusion nationale de leur pays pour
dénoncer publiquement et tenter de conjurer, dix ans après l’indépendance
de leur pays, les méfaits d’une politique de développement agricole alors
mal conduite et qui les acculait au désespoir ou à la ruine… tout ceci avec
2une certaine complicité de la part de l’UNESCO ! .
Mais, curieusement, assez peu de publicité avait été faite, en son temps,
autour de ce projet pourtant si singulier… excepté la timide parution,
quelque quarante ans plus tard, pour le soixantenaire de l’Organisation, d’un
article d’une trentaine de pages publié par l’Association des anciens
fonctionnaires de l’UNESCO, laquelle ne trouva rien de mieux que de
supprimer les passages les plus significatifs ou les plus savoureux repris des
déclarations des paysans sénégalais… ce qui rendait le texte bien moins
intéressant.

1 Message de M. Koïchiro Matsuuna du 12 avril 2006, successeur de Federico Mayor et
d’Amadou Mathar M’Bow, anciens directeurs-généraux de l'UNESCO tous deux présents aux
cérémonies du soixantième anniversaire de l’Organisation.
2 Il s’agit du "Projet pilote régional de Radio-éducative" du Sénégal (Projet
PNUD/UNESCO 68/09)… En 1969, un an après son démarrage et alors que René Maheu,
Directeur-général de l’Unesco était en visite officielle au Sénégal, la poursuite d’un tel projet
pour le moins insolite car soumis aux réticences d'un certain nombre de responsables
politiques du pays, ne fut nullement remise en question et un nouvel accord fut même signé
avec le Président Senghor pour le renforcement général de l’assistance de l’UNESCO, y
compris donc dans le domaine de la radio dont il approuvait la liberté de ton !…
9 Fort heureusement, en cette même année 2005, celle du soixantième
anniversaire, Jens Boel, archiviste de l’Unesco, et Max Egly, spécialiste de
la communication audio-visuelle, redécouvraient presque en même temps à
travers les archives préservées de la radio-éducative, les étonnantes voix
oubliées des paysans sénégalais… qu’ils souha

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