Services de base et dynamique sociale au Congo
153 pages
Français

Services de base et dynamique sociale au Congo , livre ebook

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153 pages
Français

Description

le Congo Brazzaville qui célèbre ses 50 ans d'indépendance passe pour être une économie à fort taux de croissance. A travers l'analyse de la gestion par ce pays des services de base et des divers défis environnementaux, ce livre rend compte de l'écart existant entre les comptes nationaux et le vécu populaire. Cet écart est une véritable difficulté à penser le développement durable, de meilleures conditions d'insertion dans le commerce international, un meilleur partage du revenu national.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 31
EAN13 9782296434066
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Services de base et dynamique sociale au Congo
© L’Harmattan, 2010 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-12799-9 EAN : 9782296127999
Sous la direction de Désiré Mandilou
Services de base et dynamique sociale au Congo Regards croisés
Afrique Liberté Collection dirigée par Claude KOUDOU Afrique Liberté est une collection qui accueille essais, témoignages et toutes œuvres qui permettent de faire connaître l’Afrique dans toute sa diversité et toute sa profondeur. Cette collection qui reste ouverte se veut pluridisciplinaire.Son orientation sera essentiellement axée sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Elle refuse l’afro-pessimisme et se range résolument dans un afro-optimisme réaliste. Sur quels repères fonder l’Afrique d’aujourd’hui ? Telle est une des questions majeure à laquelle cette collection tentera de répondre.Afrique Libertéveut un espace qui doit explorer l’attitude de se l’Africain ou des africanistes dans ses dimensions mentale, scientifique, culturelle, psychologique et sociologique. Dans un monde en proie à de graves crises, un des enjeux majeurs de cette plate-forme serait de voir comment faire converger les différents pôles de compétences pour hisser l’Afrique à la place qui doit être véritablement la sienne. Déjà parus Claude Koudou (sous la direction de),La Côte d'Ivoire face à son destin. Et si l'Afrique était Gbagbo ?, 2010. Adack Gilbert Kouassi,L'art dans la société wè de Côte d'Ivoire, 2010, Gaston Ouassénan,Pauvre petite orpheline, 2010. N. L. Gayibor, N. A. Goeh-Akué,Histoires nationales et/ou identités nationales, 2010. René Babi,Amédée Pierre, le dope national, 2010. Atsain Narcisse tiburce,Le triomphe des sans voix, 2010. Amara Koné,Les héritiers de la misère, 2010, Jérôme Trabi Botty,Comprendre la liberté syndicale en Côte d'Ivoire, 2010.
PRESENTATION
En règle générale, la question du développement durable renvoie à des problématiques liées à l’énergie, à la mobilité, à l’habitat, à l’économie sociale. Les pays avancés, anciens et émergents, seraient pour l’heure, les plus sensibles aux impératifs environnementaux. Sur ce thème, comme sur bien d’autres, l’Afrique serait condamnée au silence ; ou simplement autorisée à demander réparation pour les externalités négatives subies par le continent, du fait de l’industrialisation du reste du monde.
Rien n’est moins sûr. Quoiqu’en disent les experts en émissions de gaz à effet de serre, en biodiversité, en technologies vertes, en calculs d’empreintes écologiques, etc. le développement durable est un lieu vierge, que nul n’a encore occupé. Le développement durable reste un chemin à inventer, tout en marchant. Il n’appartient à aucun système théorique achevé, à aucun espace économique particulier.
Cette introduction polémique voudrait simplement mettre en garde devant le risque de voir la recherche africaine se détourner des études sur le développement durable. L’Afrique ne doit pas uniquement servir à élargir « le marché » de concepts et instruments forgés ailleurs, mis en œuvre sous l’injonction de traités multilatéraux (Tokyo ou Copenhague). La définition d’un modèle de développement intégrant les enjeux de durabilité est une ardente obligation pour l’Afrique. Comment concilier la nécessité du développement avec la fragilité accrue des écosystèmes ? Telle est la question à laquelle les textes rassemblés dans cet ouvrage essaient de répondre. D’emblée, il apparaît que l’élaboration de cette réponse exige d’interroger, non seulement la praxis des acteurs, les
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logiques sous jacentes, mais aussi les outils d’analyse, le contexte institutionnel, etc.
Ce dont il s’agit, c’est d’un enrichissement de la notion de développement durable par la prise en compte de l’expérience africaine.
Dans sa contribution sur le commerce des produits forestiers non ligneux de type alimentaire, Samba René montre comment les migrations africaines redessinent la géographie des aires culturelles. L’a priori doctrinal qui consiste à expliquer la totalité de l’expérience humaine avec les notions de la seule culture occidentale est ici abandonné. L’auteur affirme que chaque Africain expatrié, voyage avec son patrimoine culturel, plus précisément son patrimoine culinaire. Celui-ci se définit comme un « site symbolique d’appartenance », une patrie imaginaire, dont on ne peut se défaire quel que soit le lieu de résidence. Le modèle de consommation des Africains expatriés rétroagit ainsi en Afrique sur la durabilité de l’offre de produits exotiques alimentaires. Il y a là un défi qu’il fallait identifier, pour mieux le gérer dans le temps long.
Gérer est aussi la préoccupation qui donne rythme et sens à la communication de Hyacinthe Defoundoux-Fila et Serge Didier Lenga. Dans un article lumineux, ils mettent en évidence les avancées institutionnelles que requiert la gestion d’une ville africaine, dans le contexte d’une forte croissance démographique ; ceci, sans théoriser outre mesure. Ils n’élaborent aucun concept nouveau, aucun de ces « prêts-à-penser » qui font frémir d’aise l’échine des gouvernants, convaincus de détenir enfin la clé de la bonne gouvernance. Ils se contentent de livrer au lecteur des repères qui serviront de fil conducteur à la réflexion de tous. Cette modestie dans la démarche est la marque de fabrique des véritables innovateurs. La réflexion
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philosophique de David Mavouangui sur la notion de paix, dans un pays qui porte encore les stigmates de« l’absence de paix», participe aussi de cette démarche de renouvellement du pacte tacite entre l’homme et son environnement. Le choix de la responsabilité environnementale mobilise en effet, toutes les dimensions de la vie en société. Non seulement les instituions, mais aussi la manière de les faire vivre ensemble ; la manière dont le simple citoyen les apprivoise. Est-ce par la force des armes ou par l’adhésion librement consentie ? Le concept grec de philosophie, avec toutes ses variantes et ses réformes, ne doit cependant pas rebuter le lecteur. Certes, il continue d’être l’outil avec lequel l’auteur procède à l’analyse de l’idée de paix, depuis l’antiquité. L’on voit néanmoins transparaître au final, non pas une conception unique ou universelle, une définition achevée de la paix, mais un questionnement, c’est à dire un accompagnement conscient et critique du cheminement de l’homme vers son destin. C’est comme si l’auteur invitait chaque société, chaque nation, à produire sur la terre même où fleurissent la guerre et la paix, une sorte d’équivalent homéomorphique ; une acception de la paix, « en paix » avec sa propre cosmovision. Il s’agit là d’un véritable enrichissement du mot hellénique philosophie au-delà de ses limites culturelles.
Cet ouvrage collectif déroge ainsi à la figure imposée du regroupement disciplinaire. Les contributions économiques y côtoient l’interrogation philosophique ou l’étude sociologique. Toutes les communications s’efforcent par ailleurs d’exposer leurs problématiques de manière nourricière, pour le plus grand nombre. Alphonse Makaya retranscrit la fonction de financement ainsi que l’organisation informelle, de la pêche artisanale de manière didactique. Visiblement, il sait faire partager le plaisir de la socio-économie de proximité.
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« Les mères-bilan » de Pointe noire, qui financent l’activité de pêche, en prenant des positions à terme, c’est à dire en acceptant le risque de défaut, donnent aux banquiers officiels, à la commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), une véritable leçon de savoir-faire et d’éthique. Joseph Bouzoungoula livre une brève réflexion sur la démarche et l’objet de la sociologie contemporaine ; réflexion qui gagnera en épaisseur lorsque quelqu’un s’avisera de lui donner une dimension empirique.
Au total, tout en respectant les codes universitaires, les auteurs de cet ouvrage réussissent, avec des mots simples, à faire entrer le lecteur dans une terre commune. Une terre sans certitudes préétablies, ni recettes toutes faites. Une terre promise à inventer soi même.
Désiré MANDILOU Chief Economist, African Advisory Board
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