Vivre dans la biodiversité :
209 pages
Français

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Vivre dans la biodiversité : , livre ebook

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Description

Les récentes politiques de conservation de la biodiversité et la création de zones protégées dans les pays en voie de développement ont souvent conduit à l'expulsion ou à la marginalisation de communautés vivant sur ces territoires et à la détérioration progressive des écosystèmes. L'exemple de Sariska constitue un exemple réussi de conservation des ressources naturelles avec la participation des communautés locales.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 228
EAN13 9782296637290
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vivre dans la biodiversité :
l’étude de cas de la Réserve de tigres
de Sariska (Rajasthan), India
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris


http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr


ISBN : 978-2-296-03171-5
EAN : 9782296031715

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Maria Costanza TORRI


Vivre dans la biodiversité :
l’étude de cas de la Réserve de tigres
de Sariska (Rajasthan), India


L’Harmattan
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

V. PERRET, O. GIRAUD, M. HELBING, M. BATTAGLINI, Les cantons suisses face au chômage. Fédéralisme et politiques de l’emploi , 2007.
Virginie DIAZ, Commerce équitable, justice et développement , 2007.
Géraldine BOUCHARD, Vivre avec la prison , 2007.
Myriam HASHIMI ALAOUI, Les chemins de l’exil : les Algériens exilés en France et au Canada depuis les années 1990 , 2007.
Isabel GEORGES, Les opératrices du téléphone en France et en Allemagne , 2007.
Emmanuel PLOT, Quelle organisation pour la maîtrise des risques industriels majeurs ? , 2007.
Pascal LARDELLIER et Michel MELOT (dir.), Demain, le livre , 2007.
Emmanuel PLOT, Quelle organisation pour la maîtrise des risques industriels majeurs ? , 2007.
Martine BUFFIER-MOREL, L’emploi du temps au féminin , 2007.
Lihua ZHENG, Xiaomin YANG (textes réunis par), France-Chine – Migrations de pensées et de technologies , 2006.
Emmanuel AMOUGOU, Les grands ensembles. Un patrimoine paradoxal , 2006.
Gabriele BUNZEL KHALIL, Identité en conflit et transaction , 2006.
Virginie DIAZ PEDREGAL, Commerce équitable et organisations de producteurs , 2006.
Lorena PARINI, Thanh-Huyen BALLMER-CAO et Sylvie DURRER (eds.), Régulation sociale et genre , 2006.
Angel E. CARRETERO PASIN, Pouvoir et imaginaires sociaux , 2006.
YANG Xiaomin, La fonction sociale des restaurants en Chine , 2006.
Gérard DESHAYS, Un illettrisme républicain , 2006.
Alain CHENEVEZ, De l’industrie à l’utopie : la saline d’Arc-et-Senans , 2006.
Yolande BENNAROSH, Recevoir les chômeurs à l’ANPE , 2006.
Remerciements
Je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui ont apporté leur appui et leur collaboration à la réalisation de ce travail de recherche, et en particulier M. Maxime Haubert, Professeur à l’IEDES (Paris1-Panthéon-Sorbonne) qui m’a appuyé constamment grâce à ses précieux conseils.

Je tiens aussi à remercier M. Ashish Kothari, M. Rangarajan, M.Ramakrishnan, chercheurs auprès de l’Université Nehru de New Delhi, qui m’ont aidée à comprendre certains aspects dans la complexité de la réalité indienne.

Je voudrais faire part de ma reconnaissance envers les membres de TBS pour l’aide qu’ils m’ont apportée tout au long de mon séjour à Sariska. Je tiens tout particulièrement à remercier M. Rajendra Singh, le directeur de TBS et toute son équipe, les représentants des services forestiers locaux et les villageois.

Enfin un remerciement particulier aussi à Mme Rita Mignani, à ma famille et à mes amis.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS


CMED : Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement

CSE : Centre for Science and Environment

DANIDA : Danish International Development Agency

DVLS : Doodhatoli Vikas Lok Sanstham

ESG : Environmental Studies Group

FMI : Fond Monetaire International

FSI : Forest Survey of India

GEF : Global Environmental Facility

GFD : Gujarat Forest Department

GOI : Government of India

GOM : Government of Maharastra

IDPS : Integrated Development Plan for Sariska Tiger Reserve

IDA : Agence du Développement International

IDS : Institute for Development Studies

IIPA : Indian Institute of Public Administration

IUCN : World Conservation Institute

NDFB : Front Démocratique National des Bodos

NORAD : Norwegian Agency for Development Cooperation

PNUE : Programmes des Nations Unies pour l’Environnement

TBS : Tarun Bharat Sangh

WCPA : World Commission on Protected Areas

WWF : World Wildlife Found

WII : Wildlife Institute of India

WPSI : Wildlife Protection Society of India
Introduction
En raison de son caractère irremplaçable, la préservation de la biodiversité est actuellement l’un des principaux enjeux auquel est confrontée l’humanité.
Les évaluations des experts varient considérablement en ce qui concerne l’ampleur du déclin des espèces, bien que dès 1980 le Global 2000 Report to the President prédisait que de 500 000 à 2 millions d’espèces seraient éteintes à l’échelle mondiale avant l’an 2000 et que le taux de déclin serait passé d’une espèce par jour en 1970 à une par heure vers la fin du siècle.
Ces estimations initiales pourraient même être dépassées dans le cas des forêts tropicales, qui aujourd’hui disparaissent à raison d’environ 17 millions d’hectares par année et qui renferment plus des trois quarts des espèces de la planète 1 (WCPA, IUCN, 1997). La destruction et la dégradation des forêts tropicales seront les deux causes principales d’extinction de toutes les espèces dans les 50 prochaines années.
Au rythme actuel, cela signifie que 13 % des espèces de la planète {1} pourraient avoir disparu d’ici 2015.
Une bonne part de cette perte accélérée se produit avant même que nous n’ayons pu nommer ces espèces, encore moins déterminer leurs rôles uniques à l’intérieur des écosystèmes. Puisque si peu d’habitats ont été étudiés à fond, les estimations du nombre total d’espèces sur la planète varient de 3 millions à plus de 30 millions. En fait, seulement 1,4 million d’espèces ont été nommées et seulement une fraction de celles-ci a été étudiée en détail.
On estime que le taux d’extinction des espèces est actuellement quarante fois supérieur au taux d’extinction naturelle. Dans certaines zones comme les forêts tropicales, il serait même 10 000 fois supérieur. Ce constat d’échec concerne surtout les zones tropicales, là où se concentre un grand nombre d’espèces animales et végétales, ce qu’en anglais on appelle les « points chauds » de la biodiversité.
En ce qui concerne l’Inde, il s’agit d’une nation très riche en biodiversité : les écosystèmes indiens comprennent 6 % des espèces de plantes et 14 % des oiseaux du monde.
Cette nation a 81 000 espèces animales (Singh, Sankaran, 1997). Il n’y a pas de statistiques précises sur la perte de biodiversité en Inde, cependant on estime qu’au moins 10 % des plantes, 20 % des mammifères et environ 5 % des oiseaux sont en danger (Kothari, 1997).
La diminution alarmante de la biodiversité tend désormais à générer une multitude d’enjeux et de conflits liés à sa conservation, son accès et son appropriation (Ingegnoli, 1999).
L’intérêt croissant pour la biodiversité est accompagné d’un processus national et international de gouvernance qui se caractérise par l’élaboration, à partir des formes de coopération et des organisations existantes, de conventions, accords et protocoles internationaux.
Son institutionnalisation progressive, la formulation de principes, normes, règles et procédures régissant cette ressource, son appropriation, sa conservation et son usage, a donné naissance à ce qui peut être qualifié comme "régime international de la gestion des ressources génétiques" et d’un modèle de conservation adopté se fondant sur la wilderness (du m

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