Orthographe en chute
276 pages
Français

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Orthographe en chute , livre ebook

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Description

Les recherches convergent pour affirmer la baisse du niveau de maîtrise orthographique chez les écoliers et les collégiens. Mais retrouve-t-on ce même phénomène au baccalauréat et, juste après, à l'université ? La maîtrise orthographique est-elle une compétence recherchée par les entreprises ? S'agit-il, pour celles-ci, d'un critère de sélection lorsqu'elles recrutent ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2015
Nombre de lectures 56
EAN13 9782336373126
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Des Hauts et Débats , dirigée par Pascal LARDELLIER, Professeur à l’Université de Bourgogne Contact : pascal.lardellier@u-bourgogne.fr
Titres parus ou à paraître :
Serge Chaumier, L’inculture pour tous. La nouvelle Utopie des politiques culturelles (2010)
Sarah Finger et Michel Moatti, L’Effet-médias. Pour une sociologie critique de l’information (2010)
Arnaud Sabatier, Critique de la rationalité administrative. Pour une pensée de l’accueil (2011)
Claude Javeau, Trois éloges à contre-courant (2011)
Christophe Dargère, Inconcevable critique du travail (2012)
Anne Van Haecht, Crise de l’école, école de la crise (2012)
Elise Müller, Une anthropologie du tatouage contemporain. Parcours de porteurs d’encre (2013)
Jacques Perriault, Dialogue autour d’une lanterne. Une brève histoire de la projection animée (2013)
Alexandre Eyriès, La communication politique, ou le mentir-vrai (2013)
Richard Delaye, Pascal Lardellier (co-dir), L’Engagement, de la société aux organisations (2013)
Stéphane Héas, Christophe Dargère (co-dir), Les porteurs de stigmates. Entre expériences intimes, contraintes institutionnelles et expressions collectives (2014)
Anne Parizot, Le Bibendum Michelin et ses Bibs : mystère et ministère d’un totem… sans tabous ! (2014)
Loïc Drouallière, Orthographe en chute, orthographe en chiffres. Deux expériences édifiantes (2015)
Daniel Moatti, Le Débat confisqué : l’école entre Pédagogues et Républicains (2014)
Titre
Loïc Drouallière





Orthographe en chute, orthographe en chiffres

Deux expériences édifiantes
Copyright
























© L’ HARMATTAN , 2015
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72323-5
Remerciements
Cet ouvrage n’aurait sans doute jamais vu le jour sans celles et ceux qui, tour à tour, ont développé, agrémenté, nuancé, supporté mes circonspections et rébellions : mes parents, mes frères, Sandrine de Bonnefoy, José Pérez-Estève, Françoise Rochefeuille, Lionel Rivière, Elisabeth Coupard, Philippe Dumas, Jean Ravestein, Stéphane Amato.
J’exprime mon estime, ma gratitude et mon affection à l’égard de mon collègue Eric Boutin pour son art de la maïeutique et sa constante bienveillance.
Je remercie Françoise Bernard pour m’avoir « accablé » en raison d’une épithète malvenue.
Enfin, ma gratitude ne saurait être excessive à l’égard de Danièle Sallenave qui m’a fait l’honneur d’apporter sa caution académique à cet ouvrage.
SOMMAIRE
Prologue
Introduction
Première partie Le contexte orthographique français
Chapitre 1 Perspectives historique et sociale de l’orthographe
Chapitre 2 Apprentissage et altérations orthographiques
Deuxième partie Deux expériences édifiantes
Chapitre 3 Taux d’erreurs orthographiques dans des copies d’examen de premier cycle universitaire
Chapitre 4 Critère de sélection dans le processus de recrutement
Chapitre 5 Élements d’explication et de controverse
Conclusion
Postface par Danièle Sallenave
Bibliographie
Morceaux choisis
À mes anciens étudiants, à mes futurs étudiants.
Prologue
Mardi 23 octobre 2012, 10h00. Une ville moyenne des Bouches-du-Rhône. M. Abric dirige une petite agence immobilière indépendante. Il emploie sept salariés et s’emploie à développer et diversifier son activité face à une crise qui affecte durablement son secteur.
Ce matin, il reçoit une jeune femme de 26 ans, Elodie, qui postule à un emploi de négociatrice en CDI. Celle-ci est titulaire d’une licence pro commerciale (suite à un BTS des Professions Immobilières ) qu’elle a effectuée en alternance au sein d’une franchise locale liée à un grand groupe national. Logiquement nerveuse mais manifestement entraînée, Elodie se montre particulièrement à l’aise au cours de l’entretien d’embauche. Tout y passe : formations récentes, expérience professionnelle déjà solide, compétences acquises, motivations, prétentions salariales… Un profil qui a de quoi séduire l’entrepreneur.
L’activité de l’agence réclame de la part des collaborateurs des compétences rédactionnelles convenables pour traiter la masse de courriers et de courriels à envoyer aux notaires, administrations, clients, prestataires… Lors d’un entretien comme celui d’aujourd’hui, M. Abric tient à s’assurer qu’il pourra faire confiance sur ce point à son éventuelle collaboratrice afin qu’elle ne porte préjudice à l’image de l’entreprise qui la rémunérera. Une bonne fois pour toutes, il veille à ce que les divers écrits qu’elle rédigera au nom de l’agence seront conformes aux usages à respecter dans la profession, stressée et empressée par le flot des multiples tâches qu’elle devra gérer simultanément.
Au bout d’une demi-heure, le chef d’entreprise présente à Elodie un stylo et une feuille vierge. Il lui demande de bien vouloir mettre par écrit les motivations qu’elle vient d’évoquer à l’oral. Il prétexte un coup de fil à passer pour mieux la laisser tranquille ; elle s’exécute. Cinq, six minutes passent. Un tantinet nerveuse du fait de cette manœuvre soudaine, Elodie ressent néanmoins une certaine fierté d’avoir exécuté une première « mission » à la demande de celui qui doit devenir son premier employeur en CDI.
De retour, M. Abric récupère la feuille où figurent les motivations de la jeune femme. Il sort un stylo de couleur différente et commence la lecture d’un document dont le contenu lui a été exprimé quelques minutes plus tôt ; il le connaît déjà. Une à une, il se met à entourer toutes les fautes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe commises par la candidate. Douze lignes, douze erreurs…
Une minute plus tard, l’entretien est terminé.
Ceci est une histoire vraie.
INTRODUCTION
Si l’orthographe française pâtit d’une sombre réputation dans le monde francophone en raison de ses nombreuses règles, de ses (rares) exceptions, ses homophones troublants, ses constructions syntaxiques tantôt simples tantôt élaborées, il est pourtant impossible de la nier, de la renier car elle constitue le mode d’emploi incontournable de la langue. Il s’agit du code graphique et linguistique grâce auquel les Francophones de tous pays sont intelligibles les uns aux autres, de la médiation grâce à laquelle l’enfant effectue son intégration sociale et l’adulte sa promotion sociale. La langue commune est un contrat de communication entre individus (Rodolphe Ghiglione) dont les règles d’orthographe et de grammaire font office de clauses.
Comme le suggère Patrick Rambaud, lauréat du prix Goncourt, la grammaire (en tant que langage symbolique d’une intelligence conceptuelle) ne représente-t-elle pas les 1,2 % d’ADN qui séparent l’humain de son cousin le chimpanzé ? Imaginez un instant la grammaire comme un mode d’emploi. Disponible dans toutes les langues, il décline les caractéristiques techniques d’une langue (la syntaxe) et préconise un usage standard afin de garantir une compréhension optimale (la sémantique). En ce sens, la langue, grâce à son mode d’emploi grammatical, constitue l’essence de la communication humaine. Cette langue donne un accès unique à un instrument introspectif et communicationnel si précieux : le sens. Le sens et son attribution, son évocation, sa construction, son acceptation, son déni, son partage, ses subtilités, ses nuances. Sans les mots, dit-on, les images n’existent pas. Sans la langue et les combinaisons structurales et sémantiques qu’orchestrent les conventions grammaticales, leur sens n’existe pas. Ces images restent vides comme face à un nouveau-né, encore incapable de leur attribuer un sens ; la phonétique précède la phonologie. Produit social né des interactions d’une communauté humaine, la langue constitue un ensemble de conventions arbitraires nécessaires pour rendre la parole intelligible entre les individus (F. de Saussure). Ce qui vaut pour l’oral vaut aussi pour l’écrit. De la même manière, la langue écrite constitue un ensemble de conventions arbi

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