Parlons Iaaï
328 pages
Français

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Parlons Iaaï , livre ebook

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Description

Langue austronésienne d'Océanie, le iaaï appartient au groupe des langues de la Nouvelle-Calédonie, plus particulièrement à celui de l'archipel des Loyauté, où se situe l'île d'Ouvéa. Langue d'origine mélanésienne, le iaaï est riche de par sa phonologie et sa morphologie verbale. Elle se caractérise également par un système de déclinaisons très élaboré dans les classificateurs possessifs. Sa pérennité semble assurée grâce à son enseignement dans les établissements scolaires d'Ouvéa.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 35
EAN13 9782296472075
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parlons iaaï
Parlons…
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Parlons iaaï
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Tusi hwen iaai ae thep
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Nouméa 2010


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56546-3
EAN : 9782296565463

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Remerciements
L’auteur exprime sa reconnaissance à Jacques Jeno, un enseignant originaire d’Ouvéa, fervent défenseur du iaaï qui lui a apporté une aide essentielle pour parfaire ses connaissances dans la langue.

Il remercie également Jean-Yvon Le Penven pour ses illustrations, ainsi que Charles Poisson pour la photo de la page de couverture représentant une plage d’Ouvéa prise dans le sud de l’île.

Introduction
Ouvéa (Iaaï en langue kanak), d’une superficie de 132 km 2 , est la plus au nord des trois grandes îles Loyauté. Ces îles sont situées à l’est de la Nouvelle-Calédonie à environ 110 kilomètres. Ouvéa s’allonge du cap Rossel à la pointe Lékine sur 35 kilomètres. Elle est prolongée au sud par les îles Fayava (Fayawa) et Muli (Mouli). C’est un atoll basculé, édifié par sédimentation corallienne sur le tracé d’un cratère englouti, permettant l’ouverture de l’île sur un grand lagon fermé par une série de petits ilots et de récifs : les Pléiades du Nord et les Pléiades du Sud. Entre ces deux chapelets d’îles s’ouvre, à l’ouest, la passe d’Anemata. Les Pléiades se prolongent par un petit atoll dont l’île principale, Heo, a une longueur de 1 500 mètres pour une largeur de 600 mètres avec une altitude inférieure à 5 mètres.
Le nom d’Ouvéa est d’origine wallisienne. Il veut dire "île".

Iaaï est située entre les latitudes 20°23’ S. et 20°45’S. et les longitudes 166°10’E. et 166°41’E. Elle se trouve géologiquement sur le dessus de la partie qui précède la plaque Australo-indienne, sous la plaque Pacifique. L’avancement de cette plaque plongeante devrait permettre la surélévation progressive de l’île qui pourrait dans quelques milliers d’années se retrouver complètement émergée comme aujourd’hui les autres îles Loyauté. La distance la séparant de la Grande Terre calédonienne est d’environ 100 kilomètres avec une profondeur qui dépasse parfois les 3 000 mètres.

Si Ouvéa, en forme de croissant, présente, du côté du lagon une plage, parmi les plus belles du Pacifique-Sud, de plus de 30 kilomètres de long, elle tombe de l’autre côté, à l’est, en falaises sur la mer dont certaines atteignent les 46 mètres d’altitude au Sud et les 42 mètres au Nord. L’accès facile du lagon qui rend le mouillage aisé contraste avec les récifs frangeants de la côte Est qui sont adossés aux falaises coralliennes abruptes où les platiers sont de faible étendue, rendant sur cette côte un débarquement des plus hasardeux. Les grandes profondeurs sont, par ailleurs, très vite atteintes.

L’île est formée de deux masses calcaires, Ohwen au Nord, plus élevée et parsemée de grottes et Iaaï au Sud, plus basse mais plus étendue, reliées par une étroite bande de corail dont le passage le plus étroit ne dépasse pas les 400 mètres à Hanawa au pied du col Bou Kaat.
La végétation est principalement constituée de cocotiers qui recouvrent quasiment tout Ouvéa, faisant du coprah la principale ressource agricole. Une huilerie ainsi qu’une savonnerie sont en production à Hwaadrila. Les principales plantations à l’arrivée des Européens étaient constituées essentiellement de taros, de patates douces, de bananes et de cannes à sucre. Il y avait peu de cultures d’ignames. Si les pins colonnaires sont fréquents près des falaises de la côte Est, les autres arbres rencontrés sont le gaïac, le santal et le kohu.

Les îles Loyauté n’ont ni rivière, ni cours d’eau. Il en est de même à Iaaï. Les lentilles d’eau contrairement à Lifou et à Maré ne sont, toutefois, pas exploitables car leur salinité est trop importante. En fait, la constitution de l’île ne permet pas l’accumulation d’eau douce. Il existe quelques petites étendues d’eau, un grand marais dans le Nord ainsi que deux lagunes situées à Lekiny et à Hanawa Hnyimëk qui autrefois étaient propices aux moustiques vecteurs de la filariose.

En 1993, une usine de dessalement d’eau de mer, installée à Hwaadrila, pouvant fonctionner à la fois, sur le réseau électrique local et à partir de l’huile de coprah voyait le jour. Mais sa production d’eau douce s’avéra, au fil des années, insuffisante et son coût en énergie exorbitant. La municipalité d’Ouvéa a mis en service depuis 2009, une nouvelle usine de dessalement par la technique de l’osmose inverse. Cette installation d’une capacité de 300 m 3 /jour a une facture énergétique dix fois moins importante que la précédente usine.

Le climat tropical est influencé par l’océan et les alizés. La température moyenne sur une année est de 24°C. La moyenne des précipitations plus fréquentes en saison chaude est peu importante, entre 1 200 et 1 400 mm par an.

La plupart des tribus se situent, surtout à l’Ouest, vers le lagon. L’autre côte, à l’Est, est très peu habitée. L’île de Muli est reliée à l’île principale par un pont depuis 1974.

L’île d’Ouvéa constitue, depuis 1969, une commune, devenue de plein exercice depuis l’application du code des communes en 1977 complété en 1980. Elle est, de ce fait, une commune à part entière comme les 32 autres communes de Nouvelle-Calédonie. Le conseil municipal est composé de 27 élus. Le maire est assisté de 8 adjoints désignés parmi les élus.

La population résidente de l’île approchait au recensement de 2009 les 3.500 habitants. À ce chiffre, il convient d’ajouter ceux qui se sont installés à Nouméa et dans sa périphérie depuis une trentaine d’années. Si l’on tient compte des enfants issus de couples mixtes c’est à dire ceux dont le père ou la mère est d’une autre origine, on peut estimer les originaires d’Ouvéa installés sur la Grande Terre à un nombre approchant les 3.000 personnes.
Le 9 juillet 2008, l’île et le lagon d’Ouvéa dans sa totalité ainsi que la petite île d’Heo (Beautemps-Beaupré) ont été classés par l’UNESCO, en même temps que cinq autres sites calédoniens, sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Le peuplement ancien
Ouvéa, comme les autres îles Loyauté fut habitée par les Mélanésiens à une époque contemporaine de celle de la grande terre calédonienne, c’est-à-dire au moins 3 000 ans.

Iaaï aurait &

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