L image dans l histoire de la formation des adultes
214 pages
Français

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L'image dans l'histoire de la formation des adultes , livre ebook

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Description

Si l'image en tant qu'outil pédagogique a souvent fait l'objet de discussions, son utilisation dans l'histoire de l'éducation a été plus rarement étudiée et c'est alors plutôt l'enfant qui est placé au centre des analyses. Cet ouvrage présente une variété de pratiques s'appuyant sur l'image dans la formation des adultes : la lanterne magique dans les cours du soir au XIXe siècle, le cinéma éducateur dans l'entre-deux-guerres, la bande dessinée géante comme support d'alphabétisation, ou plus récemment les outils multimédia dans la formation professionnelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 352
EAN13 9782296705685
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’image dans l’histoire

de la formation des adultes
Histoire et mémoire de la formation.
Collection créée par Jacky Beillerot (1939-2004) et Michel Gault,
co-dirigée par Dominique Fablet, Françoise F. Laot, Michel Gault.


Cette collection constitue un instrument de référence, d’information et de réflexion, pour les formateurs et les chercheurs concernés par ce domaine d’activités et de pratiques. L’éducation ou la formation des adultes, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, s’est développée à partir de la Révolution de 1789 avec pour premier objectif de pallier l’absence ou les insuffisances de la formation initiale. Elle a connu d’importants changements avec la formation professionnelle des adultes, le développement de l’enseignement technique, la montée de l’éducation populaire… jusqu’à devenir véritablement un fait social à partir de la loi fondatrice de 1971 qui en assure le développement. Au sens large du terme, la formation des adultes est théorisée dès l’Antiquité et apparaît plus actuelle que jamais avec des notions comme celle de l’école de la deuxième chance, de l’éducation permanente et de l’éducation tout au long de la vie, ou encore de la formation de soi.
La collection a pour but de publier tout texte qui porte sur l’histoire de l’éducation et de la formation des adultes, des travaux d’historiens ou de chercheurs en sciences humaines et sociales portant sur la formation un regard historique, ainsi que des récits de mémoire par des acteurs impliqués portant sur leur parcours ou sur les actions qu’ils ont conduites une analyse rétrospective. La collection se donne également comme objectif de mettre à la disposition des chercheurs des sources et ressources susceptibles de faciliter le travail d’histoire sur ce thème. Elle pourra donc également être amenée à rééditer des ouvrages épuisés, à publier des textes introuvables et des guides de sources historiques.

Déjà parus
P. P ELPEL , V. Troger, Histoire de l’enseignement technique , 2001.
J.-C. F ORQUIN , Les composantes doctrinales de l’idée d’éducation permanente , 2002.
B. P ASQUIER , Voyage dans l’apprentissage. Chroniques 1965-2002 , 2003.
J. M AISONNEUVE , Psychologie et formation. 30 ans de formation relationnelle en groupe , 2004
E de L ESCURE (Coord.), La coordination du système français de formation professionnelle continue , 2004.
J.-F. C ONDETTE , Histoire de la formation des enseignants en France (XIX e -XX e s.) , 2007.
F. F. L AOT , E. de L ESCURE (dir.), Pour une histoire de la formation , 2008.
R. V ATIER , Ouvrir l’école aux adultes. Une mission originale à l’éducation nationale (1970-1974) , 2008.
G. B RUCY , F. F. L AOT , E. de L ESCURE (dir.), Mouvement ouvrier et formation , 2009.
Sous la direction de
Françoise F. Laot


L’image dans l’histoire

de la formation des adultes


Groupe d’étude – Histoire
de la formation des adultes


Avec les contributions de :
Claire Bélisle, Amandine Bergère, Michel Blachère,
Aurélie Brayet, Schéhérazade Enriotti, Viviane Glikman,
Pascal Laborderie, Françoise F. Laot, Jenny Lehoussel, Philippe Masse,
Catherine Mathey-Pierre, Jacques Perriault, Jocelyne Tournet-Lammer.
L’H ARMATTAN
Ouvrages du même auteur :


La formation des adultes. Histoire d’une utopie en actes, le Complexe de Nancy , L’Harmattan, 1999.

40 ans de recherche en formation d’adultes , L’Harmattan, 2002.

Avec Paul Olry, Éducation et formation des adultes. Histoire et recherches , INRP, 2004.

Avec Emmanuel de Lescure (dir.), Pour une histoire de la formation , l’Harmattan, 2008.

Avec Guy Brucy et Emmanuel de Lescure (dir.), Mouvement ouvrier et formation. Genèses : de la fin du XIXe siècle à l’après Seconde Guerre mondiale , L’Harmattan, 2009.

Avec Barry Hake (eds.), The Social Question and Adult Education / La question sociale et l’éducation des adultes , Peter Lang, 2009.


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12685-5
EAN : 9782296126855

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Introduction Histoires d’images et de formation
Françoise F. Laot {1}


Depuis très longtemps, l’image est considérée comme le moyen de faire accéder plus facilement au savoir différentes catégories de personnes d’un niveau d’instruction sommaire.
Avant d’illustrer, l’image a une fonction de représentation, par exemple des scènes de la vie religieuse sur les murs des lieux de culte pour un peuple analphabète. Elle apparaît donc comme un substitut du texte, donnant accès à un savoir sensible, chargé d’émotion.
Elle aura, plus tard, une fonction d’accroche. Si le slogan « Le poids des mots, le choc des photos » est inventé comme le journal qui l’affiche en 1949 (date de création de Paris Match ), l’idée en est beaucoup plus ancienne. Le terme « illustration », dans le sens d’image associée à un texte, apparaîtrait dans la langue française vers 1830, au moment où la technique industrielle permet un nouveau procédé d’édition (avec des gravures d’abord, des photographies ensuite). Et les premiers journaux illustrés se donnent mission pédagogique. Ainsi Charton, ce publiciste visionnaire qui crée en 1833 le Magasin pittoresque puis, en 1843, la revue l’ Illustration , accorde-t-il à l’image une importance décisive. Il la charge d’une vocation enseignante.
Petite image deviendra grande, d’abord noyée dans le texte, elle s’affichera sur toutes les unes, puis sur les murs et dans les salles obscures. Avant l’invention du cinématographe, la projection par la « lanterne magique » permet à toute une foule de visionner la même image. Et on en fait grand cas dans les « causeries » ou dans les conférences populaires, comme par exemple à l’Université municipale de Paris à l’hiver 1891 comme en témoigne Édouard Petit :
« Le public est venu en foule. Il n’y a jamais eu moins de cent assistants. Souvent, quand il s’agissait de sujets point trop graves, point trop arides, plus de trois cents amateurs accouraient. Les projections exerçaient un grand attrait. Pour peu qu’une lanterne fasse défiler quelques vues bien parlantes et vivantes et qu’on le sache d’avance, il y a une belle salle {2} ».
Certains, dans le public, se « contentent » des images, réputées plus faciles, et viennent gonfler l’assistance uniquement les jours de projection ; d’autres, assidus, assistent à tous les cours.
L’image est censée appeler un public plus « populaire », on en use et en abuse parfois, on encourage les instituteurs à s’en servir dans les cours d’adultes. Geneviève Poujol remarque à ce sujet que « l’on commence alors à faire à l’audio-visuel une confiance démesurée {3} ». L’image animée nécessite, elle, un matériel plus sophistiqué. Il faudra attendre quelques années avant que le cinéma puisse aussi jouer sa partie éducatrice.
Puis, lorsque la « lanterne » se transforme en « lucarne » (tout aussi magique) et qu’elle vient s’installer directement chez les gens dans les années 1950, tous les espoirs se portent alors sur ce « nouveau média de masse » censé apporter la culture à domicile. C’est ainsi que, dans tous les pays occidentaux où la télévision se répand, de nombreux programmes de télé-enseignement sont produits {4} . Citons, pour la France, RTS/Promotion, Télé Promotion Rurale, Télé Promotion Cadres… Ils visent dans la journée les adultes isolés (en milieu rural) ou des personnes « au foyer » (femmes, chômeurs), mais aussi les travailleurs avec des programmes diffusés en soirée ou le dimanche matin. Très vite on cherche aussi une utilisation in situ par exemple pour démultiplier la parole des enseignants, afin de toucher un plus grand nombre mais en petits groupes. Ainsi, des expériences de télévision en circuit fermé au service de la promotion sociale sont menée au Conservatoire national des arts et métiers dès 1963, au Centre universitaire de coopération économique et sociale de Nancy en 1966…
Au cours des années 1970 se développent, avec le film d’entreprise, les films de formation. Les t

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