La créativité n est pas un jeu
152 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La créativité n'est pas un jeu , livre ebook

-

152 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Qu'est-ce que la créativité ? Comment se définit-elle ? Comment l'exprimer, l'appliquer pour soi, pour son travail ? Ce livre permet au lecteur d'identifier ses modes de pensées, ses moteurs et de pénétrer dans les différentes phases du processus : de la concentration au travail de l'inconscient et à la réalisation - de l'angoisse au dépassement et à la réussite. Car la créativité est au cœur de toutes les activités humaines.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336363608
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Vivre l’entreprise
Collection Vivre l’entreprise
Management et Ressources humaines


Cette collection regroupe des ouvrages consacrés aux méthodes et à la réflexion sur l’organisation humaine des entreprises.

Déjà parus

Yves C INOTTI , L’accueil : l’autre déficit français , 2014.
Jean-Raymond L OISEL , Un manager sur le chemin des ressources humaines , 2013.
Jean-Marie G OGUE , Le management n’est pas un long fleuve tranquille , 2013.
Tony J AGU , Changer d’air , 2013.
Titre

Michel GIBERT






La créativité n’est pas un jeu

Une approche nouvelle de la psychologie du travail
Copyright
D U MÊME AUTEUR


Psychologie
Optimisez vos recrutements, éditions Demos, 2012.
Testez votre personnalité pour réussir votre vie professionnelle , éditions Demos, 2011.
Se préparer aux tests d’évaluation, éditions « j’ai lu », 2006.
Préparer et valoriser son bilan de compétences , éditions d’organisation, 2005.
Job quiz, éditions d’organisation, 2004.
Les tests de recrutement , Éditions rebondir, 1999-2001.
Faire un bilan de ses compétences, Éditions rebondir, 1995-1999.
Littérature
La nuit défigurée (nouvelles), Ivan Davi éditeur, 1986.
Quatuor (roman), éditions du cercle d’or, 1981.
Blockhaus (roman), éditions du cercle d’or, 1973.






© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71371-7
I NTRODUCTION Invitation au voyage
Vous pensez peut-être (non sans raison) : « La créativité, on en parle beaucoup, il y a des quantités d’articles et de livres sur le sujet, des ateliers et des séminaires d’entreprises, des thérapies… Mais moi, dans tout ça ? Je ne sais même pas si je suis créatif. Ce n’est pas en faisant des jeux de rôles ou de la peinture abstraite avec mes collègues que j’y arriverai et que je résoudrai les problèmes techniques et existentiels qui se posent dans mon travail et dans ma vie. Et puis, à la réflexion, la créativité, c’est quoi ? C’est vrai, qu’y a-t-il de commun entre Einstein, Mozart, Picasso, Gutenberg, Léonard de Vinci… et moi ? »
Bonne question : La créativité, c’est quoi ?
Le mot apparaît dans la langue française vers 1960, issu de l’anglais (il faut croire que les anglo-saxons ont toujours été plus créatifs que nous ! En tout cas, on est linguistiquement à la remorque, ce qui est de plus en plus vrai – et significatif, j’en ai peur !). Mais les définitions des dictionnaires restent floues et nous ramènent aux concepts d’inventivité, les créateurs techniques et scientifiques déposent des brevets d’invention , on évoque l’inventivité d’un musicien ou d’un écrivain, on parle par ailleurs d’innovation, d’imagination…
La créativité est donc un concept générique qui recouvre des modes de réflexion, d’appréhension du réel et des modes de travail très différents : un ingénieur qui travaille dans un laboratoire de recherche, un compositeur de musique, un écrivain, font-ils appel aux mêmes processus mentaux ?
Il y a des formes différentes de créativité, mais dans les définitions il manque toujours une dimension essentielle, fondamentale, qui en constitue le caractère commun, le noyau : la réalisation. Avoir de l’imagination, avoir des idées, ce n’est pas être créatif : c’est être imaginatif, ou penseur, ou rêveur. Etre créatif, c’est réaliser quelque chose.
Va donc se poser la question de l’objet de la créativité : à quoi répond cette réalisation, à qui est-elle destinée ? Dans certains cas elle sera utilitaire, dans d’autres intellectuelle ou esthétique. Dans certains cas elle sera la réponse à une commande, dans d’autres elle partira d’une nécessité intérieure. Et les deux approches pourront être conjointes.
A partir de là, on va vite se rendre compte que la créativité n’est pas un jeu. Quel que soit le domaine dans lequel elle s’applique, elle exige du travail . Contrairement à bien des idées reçues (et publiées à grand tirage), la créativité ne consiste pas à libérer ses instincts et faire n’importe quoi. Et même si on veut exprimer ses instincts profonds et faire parler son inconscient, on ne pourra le faire qu’en se concentrant sur la nature, la forme et l’objet qui porteront cette expression.
On voit à l’évidence que la créativité d’un musicien, d’un architecte, d’un ingénieur (qu’il travaille dans la recherche ou dans l’organisation) et même d’un peintre abstrait (malgré les apparences) exige une grosse somme de travail, de concentration et de technique.
Réaliser quelque chose de nouveau demande plus d’énergie que l’exécution d’un travail routinier. La charge mentale, la fatigue, le stress, ne sont pas les mêmes. Le travail créatif brûle plus d’énergie mais provoque moins d’usure : car cette énergie se ressource. C’est tout le problème du stress : il y a le bon et le mauvais. (Rappelons que selon la définition de Hans Selye, le créateur du concept de stress, celui-ci constitue « la réponse globale de l’organisme à une émotion. » 1 Le « mauvais stress » est l’accumulation de frustrations, d’insatisfactions, d’angoisses que l’on subit. Le « bon stress », c’est l’émotion positive : la réussite à un examen, la réussite de ce qu’on a entrepris, créé, réalisé, même si ce fut au prix d’efforts énormes. Ce stress, cette énergie positive , nous ressource et nous régénère alors que l’autre nous use même si sur le moment nous pensons être moins fatigués.
Réaliser quelque chose de nouveau, c’est aussi être confronté à l’incompréhension, à la critique, à l’opposition des autres (le tollé soulevé par la communauté scientifique et médicale lorsque Hans Selye a publié sa thèse !). L’environnement ne sera pas forcément amusé et complaisant, comme dans ces jeux de rôles où c’est la règle. Il faut au contraire tenir bon et convaincre. Pour cela, il faut être convaincu – et on doit l’être si on veut vraiment réaliser son projet. Sans parler de tous les exemples de créations houleuses qui jalonnent l’histoire de l’art, on sait combien un changement d’organisation, de méthodologie ou de process dans une entreprise peut se heurter à la résistance au changement des équipes et des collaborateurs (parfois de la hiérarchie) même lorsqu’ils sont nécessaires.
Et ce qu’on observe ensuite, lorsque ces changements sont judicieux et bien menés, c’est qu’une fois mis en place et qu’ils sont intégrés, ils deviennent évidents pour tout le monde. Avec le temps, dans l’histoire de l’art, bien des œuvres révolutionnaires à leur époque sont devenues des canons classiques. Notre oreille ne perçoit plus les dissonances qui faisaient sursauter les auditeurs des symphonies de Haydn – et que connaissons nous de ses contemporains qui n’avaient pas ces audaces ?
* * *
On pense souvent qu’il y a des activités, des secteurs créatifs ou propices à la créativité. Et cela, encore une fois, selon des conceptions très diverses : le domaine peut être artistique, ou scientifique ou technique. Mais les « purs créatifs » et les titulaires de fonctions créatives par essence sont rares. Ce n’est pas parce qu’on est dans un secteur artistique qu’on fait nécessairement un travail créatif : Un musicien dans un orchestre symphonique doit jouer les notes de sa partition, rien que ces notes, et toutes les notes, selon le tempo et l’intensité imposés par le chef. Ce n’est pas parce qu’on est dans un domaine administratif que la créativité nous est déniée.
Attention à ne pas confondre l’objet du métier avec la manière de l’exercer. Prenons des exemples dans la vie professionnelle : quel que soit le secteur où il travaille, un comptable peut ne pas s’en tenir à comparer les crédits et les débits. Il peut contribuer à la vie et au progrès de l’entreprise en améliorant le reporting, en créant des tableaux, des indicateurs, pour communiquer les résultats de mani

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents