La gestion des institutions et des entreprises culturelles en RDCongo (tome 3)
168 pages
Français

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La gestion des institutions et des entreprises culturelles en RDCongo (tome 3) , livre ebook

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Français

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Description

Doté d'un arsenal théorique et documentaire riche et varié et d'une dialectique pédagogique adéquate, l'auteur esquisse à grands traits les lignes d'une réflexion stratégique sur l'exploitation des biens culturels en République démocratique du Congo, en se penchant dans ce troisième tome sur la question de l'ingénierie culturelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 33
EAN13 9782296472792
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La gestion des institutions
et des entreprises culturelles en RDCongo

Tome 3 :
Pour quelle ingénierie culturelle ?
Collection « Comptes rendus »
Fabou Constantino BARHAKOMERWA GANYWA-MULUME


La gestion des institutions
et des entreprises culturelles en RDCongo

Tome 3 :
Pour quelle ingénierie culturelle ?


Préface du Professeur François-Xavier BUDIM’BANI YAMBU


Comptes rendus
L’Harmattan-RDC
© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55665-2
EAN : 9782296556652

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface
De François-Xavier BUDIM’BANI YAMBU {1}

Aider à vendre et à faire vendre la culture

La culture, ce mot difficile à cerner sous tous ses contours, est un vaste et complexe système de production et de transmission des messages qui a pour finalité le partage des connaissances, des croyances, des normes et des valeurs… qui, à terme, fondent l’identité des divers groupes sociaux, quelles que soient leurs tailles.
Que le concept soit appréhendé sur le plan individuel ou sous l’angle collectif, il faut considérer qu’il n’existe pas de fait culturel qui ne s’intègre dans un continuum qui va de la conception/création à la réception/consommation, en passant par différentes phases d’édition, réalisation, production, enregistrement, fabrication, reproduction, promotion, diffusion, distribution, commercialisation…
L’ampleur et la complexité des interventions de la chaîne culturelle (ou plutôt du système de production et de transmission de la culture) impliquent, pour un fonctionnement efficient et un meilleur rendement de l’activité de chaque intervenant, que ce dernier, à quelque maillon qu’il se situe, soit au fait des notions de gestion longtemps considérées comme l’apanage des économistes et des commercialistes.
La société de l’information qui émerge aujourd’hui fait de la culture non seulement un bien immatériel, mais surtout un produit ou un service commerçable, à rentabilité élevée : il n’y a qu’à considérer les magnats de la presse mondiale, les millionnaires du cyberespace, les créateurs des logiciels et des réseaux sociaux sur Internet… pour ne plus avoir de doute sur le caractère hautement lucratif et rémunérateur des activités culturelles dans le monde moderne.
C’est la raison pour laquelle il est de plus en plus indispensable, dans la société du tertiaire, d’enseigner la gestion et ses techniques (marketing, analyse de rentabilité, études prévisionnelles, recherches opérationnelles…) à tous ceux qui veulent œuvrer efficacement et de façon professionnelle, dans le secteur des arts et de la culture, secteur à considérer aujourd’hui comme producteur de grandes richesses financières.
Ce changement de paradigme rend révolue l’époque où le principe de « l’art pour l’art » régnait en maître, pour considérer aujourd’hui que le temps passé à concevoir, créer, produire, vendre ou consommer un bien culturel, c’est aussi de l’argent , non seulement à gagner, mais aussi à partager, au même titre que l’on partage les connaissances, les croyances, les normes, les valeurs… qui fondent la culture.
Ce credo rend indispensable un ouvrage, fortement documenté sur le sujet, tel que celui que Fabou Constantino Barhakomerwa Ganywa-Mulume propose à la communauté des scientifiques et des amoureux de la culture, quel que soit leur niveau d’implication dans la promotion des activités culturelles qui ne doivent plus s’exercer en dilettante, mais plutôt comme des activités hautement lucratives.
Le présent ouvrage s’inscrit donc comme une contribution à la formation des opérateurs du secteur de la culture, qui veulent être initiés non seulement à la dimension culturelle, mais aussi et surtout à la culture d’entreprise, à l’éthique des affaires et à la pratique rationnelle de gestion des institutions et entreprises culturelles. Il entend aider ces professionnels à mieux vendre et à faire vendre la culture, fondement essentiel de notre humanité et de notre identité. Le professionnalisme dans ce secteur porteur d’avenir et de croissance est à ce prix.
REMERCIEMENTS
Selon les règles de la probité morale et intellectuelle, qu’il nous soit permis encore une fois de remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous ont apporté quelque contribution pour la réalisation de cet ouvrage. Nous remercions particulièrement le professeur François-Xavier Budim’bani Yambu pour avoir spontanément accepté de préfacer cette édition à titre d’encouragement à la lecture et à l’écriture.
Nous formulons notre gratitude à l’endroit des professeurs Eddie Tambwe et Camille Tendaga Ipota Bembela, qui nous ont aidé à affiner le texte final. Les mêmes remerciements s’adressent à nos compagnons de lutte, les doctorants Delly Kamoka, Otshudi Mpoy et Katomakwisako, pour leurs soutiens et commentaires pertinents.
Nos vifs remerciements à tous les professeurs de Troisième cycle de l’Université Pédagogique Nationale et respectueusement à nos promoteur et co-promoteur, les professeurs Clémence Kasinga et Gubarika wa M. W. Vanella, pour nous avoir conduit à l’aboutissement progressif de nos appétits académiques : deux ans durant, nous avons bénéficié de leur intense encadrement pédagogique et scientifique.
Enfin, nous restons reconnaissant aux différents chercheurs et membres des corps enseignants de l’Institut National des Arts (INA), de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) et de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) qui ont bien voulu nous accueillir et nous intégrer dans le « monde du savoir », espace de partage des connaissances scientifiques. Nombre d’entre eux ont développé des idées géniales qui sont à la base de cette réflexion. Que nos amis de longue date, nos frères et sœurs dont nous taisons les noms, se rassurent de notre indéfectible attachement aux relations familiales et amicales.

***
AVANT-PROPOS
Les institutions et les entreprises sont à la base de la création des richesses. Ainsi, leur gestion doit être conduite comme des projets des sociétés basées sur des cultures d’entreprises ; c’est-à-dire des systèmes de valeurs communes permettant la caractérisation d’un « bien commun » et des modes de socialisation. L’approche exclusive de lutte pour la survie et de l’essor économique ont montré leurs limites dans le développement des organisations. Les analyses approfondies sur les freins du développement et des maux qui rongent la société ont révélé qu’on ne peut plus prétendre réaliser dans les organisations un développement harmonieux, équilibré, juste et durable sans tenir compte de la « dimension culturelle » en plus de l’éthique et de la déontologie des métiers.
Comme le dit E. Enriquez, il faut élaborer une symbolique précise à intérioriser et renforcer l’identité de l’organisation ainsi qu’un « imaginaire moteur » visant à mobiliser les énergies et à accroître la « synergie » de l’entreprise. Il importe aussi de rédiger les chartes éthiques où les devoirs de chacun – plus que les droits – sont clairement énoncés, même si ces chartes semblent davantage relever de « l’éthologie » (A. Le Guyader), d’un système de normes prescriptives que d’une véritable éthique. {2}
Les Institutions et les entreprises culturelles constituent l’un de ces lieux potentiels de structuration de comportements et de représentations qui les accompagnent. Elles contribuent à la croissance économique du pays. Elles se définissent aussi comme un vecteur d’un développement conforme à l’idéal de démocratisation. Ainsi, les principes de gestion doivent engendrer un type d’ethos, qui n’est rien d’autre dans la vie qu’une conduite rationnelle adaptée à un ensemble structuré de comportements et de pratiques. Cet éthos doit être ancré sur le façonnement de l’homme par la culture et par les grandes organisations.
D’où la nécessité de savoir qui « fabrique » la culture d’entreprise. Celle-ci est évidemment fabriquée par tous les acteurs sociaux qui appar

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