Communication des entreprises et des institutions

Martine Bocquet

Description

Cet ouvrage s'attache à expliciter les actualités, résurgences et métamorphoses de la médiévalité dans la communication des entreprises et des institutions publiques, pour dire que celle-ci est traversée par des pratiques, des conduites, des concepts qui ont parcouru les siècles, dans la perspectives d'un long Moyen Âge. Sont reconsidérés, dans le temps long, des questions latentes qui ressurgissent ou se superposent dans les contextes et les problématiques actuels de la communication. Est ainsi proposée une clef de compréhension passant par une référence historique parfois délaissée.

Sujets

• entreprises
• Gestion
• Histoire
• Management
• Medias
• Communication

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2015
• Nombre de lectures: 25
• EAN13: 9782336382364
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Remerciements
Cet ouvrage a été publié avec le soutien de la société Française des Sciences de l’lnformation et de la Communication, que je tiens ici à remercier vivement.
M. Bocquet.

Image de couverture
Initiale V du livre de l’Ecclésiaste
Bible ; premier quart du 12 e siècle ; France /Sud-ouest ; Limoges ; Paris, Couvent des Grands-Augustins.
Ms 2, f.57 © Bibliothèque Mazarine. Avec son aimable autorisation.
Titre
COMMUNICATION
DES ENTREPRISES
ET DES INSTITUTIONS

Un regard médiéval





MARTINE BOCQUET





Avant-propos de Daniel Raichvarg

Préface de Bruno Ollivier




L’HARMATTAN
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
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EAN Epub : 978-2-336-73247-3
Dédicace

A mon époux, Michel,
et à ma fille Anne-Laure,
Sommaire Couverture 4e de couverture Remerciements Titre Copyright Dédicace Sommaire Avant-propos Préface Citation Introduction Partie 1 – La médiévalité Chapitre 1 – La perspective d’un long Moyen Âge Chapitre 2 – Les processus structurant la médiévalité Conclusion Partie 2 – Les manifestations de la médiévalité dans les contextes Chapitre 1 – Un espace public structuré par les représentations Chapitre 2 – Les processus déstructurant la sphère publique Chapitre 3 – Comment l’entreprise s’institutionnalise Chapitre 4 – Communication d’entreprise, institutionnelle, corporate Chapitre 5 – Résurgence des corporatismes Chapitre 6 – L’opinion publique, la réputation et le jugement Partie 3 – Les manifestations de la médiévalité dans la communication Chapitre 1 – La mise en récit de la réputation : un système de représentations Chapitre 2 – De la relation contractuelle à la relation communautaire Chapitre 3 – Les engagements éthiques et sociétaux Chapitre 4 – La proximité Chapitre 5 – La religiosité et la sacralité Conclusion Bibliographie Adresse
Avant-propos
Daniel Raichvarg

Président de la Société Française
des Sciences de l’Information et de la Communication
Professeur des Universités

L a Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication a décerné, lors de son XIX e congrès à Toulon son prix de thèse. Le choix du jury, composé des responsables éditoriaux de revues scientifiques et de membres du Conseil d’administration de la Société, s’est porté sur le travail de Mme Martine Bocquet : Médiévalité et sémiotique de la communication des entreprises et des institutions publiques. L’exploration interdisciplinaire d’une dimension imaginaire et symbolique de la communication des entreprises n’est-elle pas, finalement, celle que l’on pourrait revendiquer pour un prix -de la remise des tapuscrits par les impétrants avec les lettres d’accompagnement des directeurs (-trices) de thèse jusqu’à la cérémonie avec les mots du président du jury ? La SFSIC n’a pas remis de statuettes mais a choisi de concrétiser publiquement la qualité du travail par un ouvrage dans ses éditions. Un ouvrage composé certes électroniquement mais édité sur papier, comme un clin d’œil aux copistes médiévaux et à leur fonction sociale. La recherche de Martine Bocquet n’est-elle pas non plus imprégnée de médiévalité en ce qu’elle contient déjà de la Renaissance et des Lumières ? Le jury a parlé tour à tour : de « vaste conclusion programmatique », de « stylistique alerte et brillante », d’« appréhension de l’objet de l’étude sous plusieurs angles », de « travail encyclopédique et singulier » ? Un « véritable courage », une « audace théorique » proposant, plus que des résultats, une dynamique de recherches à la communauté des chercheurs.
Il convient aussi de saluer le parcours de Mme Martine Bocquet : un parcours composé d’une expérience de communication en agence, en entreprise et en institution publique mais aussi composé d’une expérience de formation en BTS, DUT, Licence 1, 2, 3, Master, Formation continue, et, enfin, composé de recherche… Pic de la Mirandole en rêvait. Martine Bocquet l’a fait. La SFSIC l’a primée.

Daniel RAICHVARG

Président de la Société Française des
Sciences de l’Information et de la Communication
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Qu’il soit permis au Président de la SFSIC de remercier Bruno Ollivier, Professeur à l’Université des Antilles, qui a dirigé le travail de Mme Bocquet.
Qu’il lui soit aussi permis de remercier tous les membres du jury et, spécialement, les directeurs de revues scientifiques pour leur engagement et leur acceptation de publier les deux « 2 e prix » dans leurs pages.
Qu’il lui soit enfin permis de féliciter et de remercier Karine Espineira et Cindy Félio, « 2 e prix » , dont les articles ont été publiés sous les références suivantes :
Espineira Karine, Les constructions médiatiques des personnes trans. Un exemple d’inscription dans le programme « penser le genre » en SIC, Les Enjeux de l’information et de la communication , n° 15/1, 2014, pp. 35-47, [En ligne], http://lesenjeux.u-grenoble3.fr/2014/03-Espineira/index.html .
Felio Cindy (2014). Le rapport aux TIC des cadres : réflexions sur l’usage de l’entretien biographique dans une perspective longitudinale. Études de communication [en ligne], 43, pp. 145-164, http://edc.revues.org/6049
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Préface
Bruno Ollivier

Professeur des Universités
Université des Antilles

L es situations de la vie réelle sont toujours complexes. Les comprendre oblige à combiner plusieurs niveaux d’explication tant elles mettent en jeu des temporalités, des enchaînements, des interactions de natures hétérogènes. Les disciplines universitaires de leur côté, souvent travaillées par une besoin de synthèse et d’homogénéité, apparaissent cloisonnées. Elles développent des approches pointues, spécialisées mais par définition partielles. Raison pour lesquelles les disciplines universitaires ont parfois du mal à rendre compte de la réalité dans sa complexité.
Discipline universitaire assez récente, les Sciences de l’Information et de la Communication sont nées de croisements entre les sciences humaines et les sciences sociales. Parce qu’elles viennent des sciences humaines, elles travaillent sur des textes, des documents, et elles expliquent leurs fonctionnements, les interprétations auxquelles ils donnent lieu et leurs modes de circulation. Parce qu’elles viennent des sciences sociales, elles observent des situations, des organisations sociales, des logiques humaines collectives, des systèmes utilisés par les hommes pour se représenter la réalité et agir sur elle et expliquent comment le pouvoir et les relations entre les groupes fonctionnent.
Les travaux sur la communication sont ainsi soumis à des logiques et des tensions de plusieurs ordres.
D’une part, ils se développent entre l’étude de textes et de documents (qu’ils soient écrits, oraux, audiovisuels, informatiques, actuels ou passés) et l’observation de situations sociales, d’acteurs, de logiques collectives et individuelles. Ils visent à faire comprendre les documents et la réalité, en éclairant les uns par l’autre, et réciproquement.
D’autre part, ils veulent rendre compte de la complexité du monde et de leurs objets de recherche, et atteindre un certain niveau de validité. Ils doivent donc utiliser des concepts, des méthodes issues de plusieurs disciplines, quitte à encourir le reproche d’un manque de pureté disciplinaire de la part des tenants de champs scientifiques constitués et balisés. Cette interdisciplinarité est en effet la seule manière de rendre compte de la complexité des phénomènes et processus qui se développent, dans le temps et l’espace. Cette approche face aux documents et aux situations qu’ils expliquent, leur fait analyser de manière concomitante dans la communication trois niveaux de réalité :
— des logiques de groupes et de pouvoir car la communication, du niveau interpersonnel au niveau des organisations les plus étendues, est toujours liée au pouvoir (ce en quoi les sciences de l’information et de la communica