De "L Ennemi Principal" aux principaux ennemis
373 pages
Français

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De "L'Ennemi Principal" aux principaux ennemis , livre ebook

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Description

Le grand projet de Léo Vidal est de contribuer à découvrir un territoire qui n'a que commencé à être déchifré dans les études féministes : l'étude des hommes non en tant qu'êtres humains, mais en tant qu'individus genrés. En prenant pour base les théories du féminisme matérialiste radical, il pose deux hypothèses : les hommes sont conscients d'être dans une position dominante et ils utilisent consciemment des moyens acquis par des apprentissages précis afin de dominer les femmes avec qui ils entrent en relation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 82
EAN13 9782296266681
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Savoir et Formation
Collection dirigée parJacky Beillerot (1939-2004), Michel Gault et Dominique Fablet
A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l’accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.
Dernières parutions
Christiane MONTANDON, Pédagogies de l’interculturel à l’école primaire. Découvrir la langue de l’autre , 2010.
Joël GAILLARD, Comprendre la réclusion scolaire , 2010.
Jean-Pierre BIGEAULT, Une poétique pour l’éducation , 2010.
Hervé CELLIER, Ladémocratie d’apprentissage , 2010. Didier JOURDAN et Frank PIZON, Tabac, alcool, drogues : la prévention au lycée , 2010.
Valérie BARRY, Dialectiser la recherche et l’action , 2010.
Catherine BORÉ, Modalités de la fiction dans l’écriture scolaire , 2010.
Christian ALIN, La GesteFormation , 2010.
Marie-Claude BAÏETTO, Le désir d’enseigner, 2009.
Dominique FABLET, Animer des groupes d’analyse des pratiques , 2009.
Yves LABBÉ, La difficulté scolaire ? Une maladie de l’écolier ? , 2009.
A. GIOVANNONI, M. FLORO, La question du sujet en situation de conflit , 2009.
Franck GIOL, Lectures contemporaines de la crise de l’éducation , 2009.
Rébecca SHANKLAND, Pédagogies nouvelles et compétences psychosociales , 2009.
Position vécue, sujectivité et conscience masculines de domination

Léo Thiers-Vidal
Sommaire
Savoir et Formation Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Introduction générale PARTIE I - ÉTUDE EXPLORATOIRE : LES RAPPORTS DE GENRE ET LA QUESTION DU POUVOIR.
Introduction CHAPITRE I - Le féminisme radical CHAPITRE II - Les analyses masculines engagée s CHAPITRE III - La conceptualisation genrée du pouvoir genré Une analyse comparative des écrits féministes radicaux et masculins critiques
PARTIE II - Socialisation masculine et conscience de domination. Un cheminement spéculatif.
Introduction : phénoménologie et interactionnisme Phénoménologie La démarche de Kruks met également l’accent sur : Interactionnisme CHAPITRE IV - Conscience masculine de domination : Modalités d’accueil des énoncés CHAPITRE V - Socialisation masculine CHAPITRE VI - Hétéro-sexualisation CHAPITRE VII - Expertise masculine
PARTIE III - Position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination : éléments empiriques.
1. Les participants 2. Les entretiens 3. De la méthode… à l’angoisse CHAPITRE VIII - « Avoir de la chance d’être un homme » CHAPITRE IX - Les comportements problématiques d’autres hommes vis-à-vis de femmes
CONCLUSION GENERALE Bibliographie
© L’HARMATTAN, 2010
5-7 rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296130432
EAN : 9782296130432
À la mémoire de Fatima Laïb et Anthony McMahon .
Pour Corinne Monnet et Sandrine Pariat .
Je tiens à remercier très sincèrement Christine Delphy pour sa précieuse et humaine direction durant ce long et coûteux exercice. Les moments partagés ensemble ont été riches de sens, d’encouragements, de confiance et de bonne humeur. La liberté intellectuelle octroyée est inestimable.
Je remercie sincèrement pour leur accueil les différents laboratoires traversés à l’ENS-LSH ( Philosophie Politique Contemporaine , Gérard Raulet ; Les Discours du Politique en Europe , Michel Senellart ; Triangle , Didier Renard et Jean-Claude Zancarini) ainsi que l’ Internationaal Informatiecentrum en Archief voor de Vrouwenbeweging à Amsterdam pour son accueil durant l’été 2006.
Je remercie chaleureusement toutes les personnes membres d’Efigies dont la présence plus ou moins virtuelle et les apports bien matériels ont largement enrichi ce travail et contribué à rendre cet exercice moins solitaire et moins déshumanisant.
Je remercie chaleureusement les huit hommes, engagés et non-engagés, qui ont accepté de participer aux entretiens. Ce furent des moments précieux.
Je remercie très chaleureusement pour leurs relectures, leurs conseils, leurs apports ou leurs présences les personnes suivantes : Céline Peyraud, Sibylle Schweier, Elsa Dorlin, Maks Banens, Sabine Masson, Laurence Bachmann, Mickaël Merlet, Mélanie Vandenhelsken, Anne Verjus, Luis Bonino, Jean-Pierre Vernet, Martin Dufresne, Judith Ezekiel, Alexandre Dupeyrix, Boris Gobille, Samantha Saïdi, Emmanuel Renault, Heini Martiskainen, Anne-Claire Emo, Béatrice Borghino, Isabelle Collet, Véronique Perry, Sylvie Martin, Annik Houel, Danielle Authier, Iris van der Tuin, Katrien Vander Helst, Linda Betraoui, Jo Doezema, Jod Taywaditep, John Stoltenberg, Jody Mellor, Jean Robin, Rommel Mendès-Leite, Makram Abbès, Esteban Rivas, Jens Van Tricht, Laurent Matthey, Laetitia Dechaufour, Isabelle Pauwelyn, Pascal Allais…
Je remercie du fond du cœur Corinne Monnet, Sandrine Pariat, Martine Schutz-Samson, Sandrine Durand, Brigitte Lhomond, Florence Miettaux, Marlène Benquet, Tiffany Dunham et Claudia Prestipino sans lesquelles je n’aurai sans aucun doute ni entamé, ni poursuivi, ni terminé cet exercice de façon constructive.
Je remercie chaleureusement « les joyeuses luronnes » et les « WG des capucins » dont les présences ont largement contribué à rendre cet exercice vivable.
Je remercie last but not least Odile Vidal, ma mère, dont la persévérance et la ténacité sont devenues une source d’inspiration et surtout d’action quotidiennes. Ce travail en est certainement le fruit le plus abouti.
Préface
Le grand projet de Léo Thiers-Vidal est de contribuer à découvrir un territoire qui n’a que commencé à être défriché dans les études féministes : l’étude des hommes non en tant qu’êtres humains, mais en tant qu’individus genrés. Si certaines féministes matérialistes, dont Thiers-Vidal utilise les travaux, ont émis des hypothèses concernant le degré de conscience des hommes en tant qu’individus et leur degré de participation active dans l’oppression des femmes, c’est sur le système de genre et ses effets sur les femmes qu’elles ont jusqu’ici concentré leurs efforts. L’objectif de Thiers-Vidal est de poursuivre ces efforts pour mettre à jour ce qui reste encore aujourd’hui, selon ses termes, un « impensé » : l’agentivité politique des hommes.
Il commence donc à travailler sur la subjectivité des hommes. Plus précisément sur le point de savoir si les hommes sont conscients d’exercer une domination. Sa démarche repose sur deux piliers axiomatiques qui sont aussi des ruptures théoriques :
1° D’une part, l’analyse structurelle matérialiste selon laquelle la domination masculine constitue un système : c’est à partir de là que Thiers-Vidal va interroger la subjectivité des hommes – ce qui signifie qu’il rompt avec toute démarche psychologisante, naturalisante ou individualisante ; cela signifie aussi qu’il entreprend une analyse où, par hypothèse, la subjectivité n’est pas un domaine séparé, distinct de la structure sociale, devant être étudié par une autre discipline que la sociologie et avec des méthodes ad hoc  ; mais qu’au contraire elle est déterminée par cette structure. On peut voir cette démarche minoritaire comme constituant néanmoins, avec d’autres rares travaux épars, les prolégomènes de quelque chose dont on souhaite l’avènement : une psychologie matérialiste.
2° D’autre part, l’hypothèse que cette domination n’est pas seulement un système extérieur, mais qu’elle constitue l’ossature de cette subjectivité. Pour évidente que cette hypothèse paraisse, elle est en rupture avec les approches usuelles de la subjectivité, qui sont ordinairement de type psychanalytique. Ces approches postulent une subjectivité universelle, tenant à la nature humaine (le développement de l’individu reproduirait le développement de l’espèce), et donc indépendante des pratiques de la société e

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